Le Coin de la Conjoncture du 10 novembre 2018 – Allemagne – krach aux Etats-Unis – France et son positionnement- bio
L’Allemagne ne gagne pas toujours
Le 7 novembre dernier, le Conseil des sages chargé de manière indépendante de conseiller le Gouvernement allemand et composé de cinq économistes a rendu public son rapport annuel sur la situation du pays à Angela Merkel. Ce rapport assez critique a révisé la croissance de l’Allemagne à la baisse pour 2018 et 2019. Ainsi, ne devrait-elle pas dépasser 1,6 % cette année quand elle était annoncée à 2,3 %. Pour 2019, elle ne pourrait s’élever qu’à 1,5 %, soit 0,3 point que prévu initialement.
Si ces prévisions se confirmaient, l’Allemagne pourrait obtenir des résultats inférieurs à la moyenne de la zone euro, ce qui constituerait une novation par rapport à la situation qui prévalait ces dernières années. Ce ralentissement en cours ne remet pas en cause la phase de croissance, la plus longue depuis 1949, mais elle traduit que le pays est touché par la guerre commerciale engagée par les États-Unis. Le risque d’un Brexit sans accord ou bien encore les choix budgétaires italiens sont autant de facteurs de déstabilisation de l’économie mondiale et donc de l’Allemagne dont la croissance est dépendante du commerce international. L’activité outre-rhin est également entravée par le plein emploi. La pénurie en main d’œuvre qualifiée se fait ressentir dans un pays où le taux de chômage était, au mois d’octobre dernier, de 3,4 %. Le vieillissement de la population pèse sur la croissance potentielle. Ce problème est amené à durer en Allemagne comme dans le reste de l’Europe.
Le Conseil des Sages rejette les propositions d’Emmanuel Macron sur la création d’un budget de la zone euro et l’instauration d’une taxe sur les entreprises du digital. Par ailleurs, il s’interroge sur le bienfondé de la politique monétaire de la Banque centrale européenne. Il prend le parti d’un durcissement plus rapide de la politique monétaire afin d’éviter tout dérapage inflationniste. Le rapport du Comité des Sages est de facture très traditionnelle et peu pro-européen. Il comprend également de nombreuses critiques sur la politique menée par la Chancelière. Il souligne l’absence de réformes tangibles depuis la nomination de l’actuel gouvernement. Le Comité plaide pour l’engagement d’une nouvelle réforme des retraites avec en particulier le report de l’âge de départ.
Les Etats-Unis face au risque de krach financier
En France, « quand le bâtiment va, tout va ». Aux États-Unis, « quand la bourse va, tout va bien ». Le rôle des marchés financiers est bien plus important outre-Atlantique qu’en Europe tant en ce qui concerne le financement des entreprises que le pouvoir d’achat des habitants. De ce fait, un mouvement prolongé de baisse du cours des actions a un effet direct sur la croissance. Selon une étude de la Banque de France sur l’épargne financière, la détention directe d’actions représente 36 % du patrimoine financier des ménages aux États-Unis à fin 2017 contre 22 % en France. En tenant compte également des actions détenues indirectement (via des fonds d’investissement et les contrats d’assurance vie), l’écart est encore plus net. La proportion est de 59 % pour les ménages américains, contre 29 % pour les ménages français. Le financement des entreprises est assuré par les marchés à moins de 40 % en France contre 70 % aux États-Unis. Les levées de fonds en « private equity » en 2015 s’élevaient à 47 milliards de dollars en zone euro contre 144 milliards de dollars aux États-Unis.
Depuis plus de 9 ans, la bourse de New York est en forte hausse, battant record sur record. En particulier, l’indice Nasdaq des valeurs technologiques qui a connu une croissance sans précédent. Du 2 février 2009 au 1er octobre 2018, cet indice a progressé de plus de 580 % (+ 64 % par an). Il est passé de 1196 à 8 133 points.
Au regard des capitalisations atteintes par les entreprises comme Apple, Alphabet, Amazon et consœurs, certains s’interrogent sur l’existence d’une éventuelle bulle Internet et sur les conséquences de son éclatement. La référence en la matière reste l’explosion de la bulle similaire de 2000.
La précédente bulle Internet s’était matérialisée par une multiplication par près de 10 de la valeur de l’indice Nasdaq qui était passé du 28 avril 1995 au 17 mars 2000 de 469 à 4 440 points avant de descendre à 942 points le 30 août 2002.
En revanche, le Price Earning Ratio actuel (PER), c’est-à-dire le rapport entre le cours de Bourse et le bénéfice net par action des valeurs technologiques, est bien plus raisonnable que celui qui avait cours au moment de la bulle Internet des années 2000. En effet, le PER des entreprises du Nasdaq dépassait 75 en 2000 quand, aujourd’hui, il se situe entre 20 et 30. Mais, en contrepartie, la croissance américaine de ces dernières années est bien plus faible que celle enregistrée entre 1995 et 2000 (entre 2 et 3 % contre plus de 4 %).
L’expérience de l’éclatement de la bulle boursière de 2000 nous enseigne qu’une chute rapide et durable des cours des actions s’accompagne d’un rebond de l’épargne des ménages. Les ménages américains avaient été contraint d’épargner plus pour maintenir leur niveau de patrimoine érodé par la crise boursière. En revanche, cette crise n’avait pas eu d’incidence sur l’investissement immobilier et sur le niveau du crédit. Le taux d’épargne des ménages était passé de 8 à 10 % de 1998 à 2002. L’investissement en logement avait même progressé passant de 4,3 à 5 % du PIB sur la même période. La dette des ménages avait continué sa progression passant de 90 à 98 % du PIB. La situation actuelle est un peu différente de celle qui prévalait en 2000. En effet, le taux d’épargne des ménages américains est assez élevé, se maintenant depuis 2012 légèrement au-dessus de 10 %. Après s’être effondré de 2007 à 2010, l’investissement immobilier progresse de manière très mesurée. Il est en effet passé de 6 à 2 % du PIB de 2007 à 2010 pour remonter à 3,5 % en 2017. La dette des ménages représente 100 % du PIB contre plus de 130 % en 2009.
En 2000, les effets de l’éclatement de la bulle Internet étaient plus visibles pour les entreprises. L’investissement s’était fortement contracté dans une proportion comparable à celle enregistrée en 2008. Il était passé de 12,5 à 10,8 % du PIB de 1998 à 2002. Les entreprises s’étaient également désendettées après l’éclatement de la bulle Internet. Leurs dettes étaient passées de 44 % à 39 % du PIB de 2000 à 2005. Ce mouvement a été également constaté après 2008. Il est à souligner que leur endettement, en 2017, s’élève à plus de 46 % du PIB.
À défaut de l’éclatement d’une bulle Internet, est-ce que le contexte économique et financier pourrait générer un krach ?
Les tenants des cycles économiques mettent en avant que les États-Unis connaissent depuis 2008 une très longue période de croissance, près de 10 ans. Or, la durée moyenne des cycles de croissance est de 6 ans. La probabilité de la survenue d’une prochaine récession augmente donc d’année en année. Le plein emploi aux États-Unis (taux de chômage à 3,7 % en octobre) s’accompagne d’une hausse des salaires qui a atteint 3,1 % en rythme annuel au mois d’octobre, soit le rythme le plus rapide depuis avril 2009. Cette situation devrait conduire à une diminution des bénéfices et à un ralentissement de la croissance. Ce phénomène classique peut prendre plusieurs formes, soit un atterrissage en douceur sans krach financier, soit une récession avec un fort mouvement de correction boursier.
Pour le moment, des facteurs ayant des effets contradictoires sont à l’œuvre. L’économie américaine bénéficie du plan d’allègement fiscal décidé par Donald Trump en 2017. L’augmentation des salaires devrait contribuer à accroître la demande intérieure. Les entreprises profitent également de la bonne tenue de la croissance mondiale. Les entreprises dépendent de plus en plus des marchés des pays émergents. Les profits des entreprises ne sont pas spécifiquement liés à la demande intérieure américaine.
Les facteurs jouant en sens inverse sont multiples. Le durcissement des relations commerciales avec la Chine pèsera sur la croissance en augmentant le prix des importations et en réduisant le volume des exportations. La hausse des taux d’intérêt mise en œuvre par la banque centrale américaine pourrait freiner l’investissement des ménages et des entreprises, et donc peser sur la croissance.
L’évolution des cours des actions sera fonction des anticipations. Si les investisseurs croient à l’atterrissage en douceur, ils conserveront leurs actions. En revanche, s’ils anticipent une récession, ils privilégieront les obligations autoalimentant la crise. Le niveau d’endettement des ménages et des entreprises, le niveau du crédit et le taux d’épargne ne laissent pas, en l’état, selon de nombreux experts, présager d’une crise brutale de l’économie américaine.
Quelles seraient les conséquences d’une éventuelle crise financière américaine sur la zone euro ?
En 2000, l’éclatement de la bulle Internet avait eu des effets directs sur les cours boursiers des autres places financières. Ainsi, le record qui tient toujoursavait été atteint le 4 septembre 2000 à 6 944,77 points en séance. Un point bas, après cette crise avait été enregistré à 2 401,15 points le 12 mars 2003. En moins de trois ans, l’indice avait perdu 66 % de sa valeur.
Comme aux États-Unis, le taux d’épargne avait, par effet de richesse, légèrement remonté au sein de la zone euro. L’investissement des ménages comme celui des entreprises avaient reculé de 2000 à 2003, s’accompagnant d’une forte contraction du crédit.
La transmission de la crise des États-Unis à l’Europe s’était réalisée par la diminution des importations provoquée par la baisse de l’investissement et la moindre progression de la consommation. La zone euro apparaît sensible aux variations d’achat des entreprises américaines.
Les marges de manœuvre des banques centrales et des gouvernements sont, aujourd’hui, plus faibles qu’en 2008 comme l’a souligné, au mois d’octobre, le FMI. Une nouvelle crise serait donc plus difficile à endiguer. Elle pourrait confirmer le basculement du cœur de l’économie mondiale vers l’Asie. Les pays comme la Chine, la Corée du Sud ou l’Inde seraient amenés à prendre des initiatives pour se protéger d’une débâcle américaine ou occidentale. Ce scénario catastrophe qui est celui retenu par Jacques Attali dans son dernier ouvrage, « Comment échapper aux prochaines crises ? » n’est pas obligatoirement certain !
La France à la recherche du bon positionnement
La France est la deuxième économie de la zone euro. Elle est confrontée à trois problèmes majeurs : un déficit budgétaire, un déficit commercial et un chômage structurel. Depuis 1973, notre pays n’a pas dégagé un seul excédent budgétaire. La balance commerciale est en déficit depuis 2006. la France perd des parts de marché par rapport à l’Allemagne et à l’Espagne. Au cours de ces trente dernières années, le taux de chômage n’est passé en-dessous des 7 % que de manière fugace au mois de mars 2008 (6,8 %).
Le problème essentiel de l’économie française n’est pas ses coûts de production en valeur absolue mais leur niveau par rapport à celui de la gamme de production. La France a des coûts de luxe pour une production de gamme moyenne. Le coût salarial unitaire est un peu plus faible en France qu’en Allemagne, il est un peu plus élevé qu’en Italie, et il est beaucoup plus élevé qu’en Espagne.
Le problème tient à l’excès du coût du travail par rapport au niveau de gamme de la France. Les exportations françaises sont très sensibles aux évolutions des « prix » à la différence de celles de l’Allemagne ou de celles des pays d’Europe du Nord (concept d’élasticité des prix). De ce fait, toute augmentation des coûts (salaires, charges, impôts, prix des matières premières et de l’énergie) entraîne une dégradation de la compétitivité et des comptes extérieurs.
La France figure parmi les pays les plus généreux au niveau de la protection sociale ou le temps de travail sans avoir toujours les moyens de sa politique.
Dans tous les grands secteurs de la protection sociale, la France fait la course en tête, que ce soit en matière de retraite, de santé ou d’aides au logement. Ce haut niveau de protection sociale permet à la France d’avoir un des taux de pauvreté les plus faibles de l’Union européenne. L’écart de revenus après impôts et après prestations sociales est également assez limité et ne s’est pas accru en France, contrairement à ce qui est constaté depuis une vingtaine d’années chez nos principaux partenaires économiques.
Le mauvais positionnement de la production française est inhérent également au faible niveau de formation des actifs. Les pouvoirs publics ont longtemps essayé de favoriser l’emploi des non-qualifiés en ciblant les baisses de charges sociales à leur profit. Si, sur courte période, cette politique a pu obtenir des résultats, elle s’est révélée contreproductive sur longue période. Elle a créé une chappe de plomb freinant l’évolution professionnelle des salariés concernés, la modernisation de l’outil productif et la montée en gamme. Mise en œuvre depuis 1993, cette politique de réduction du coût du travail n’a pas empêché la désindustrialisation, ni les pertes de marché à l’exportation et l’augmentation du chômage. La concurrence en provenance des pays d’Europe de l’Est, d’Espagne ou des pays émergents d’Asie est telle que les variations de charges opérées sont par nature bien faibles. Pour être réellement sensibles, elles devraient être d’une autre ampleur, au minimum à hauteur de 20 à 30 % du coût total. La politique de réduction des charges sociales a eu comme conséquence une mise à contribution croissante du contribuable pour financer les dépenses publiques et notamment les dépenses sociales.
Le Président Emmanuel Macron poursuit cette politique de réduction du coût du travail mais il l’accompagne d’une diminution de la taxation du capital afin de faciliter le financement des entreprises et leur montée en gamme. L’objectif est l’encouragement de l’investissement et une augmentation des gains de productivité. Le taux de l’impôt sur les sociétés sera progressivement diminué. Par ailleurs, la flat tax de 30 % améliore la rentabilité après impôt du capital investi.
La réforme du marché du travail vise également à réduire les coûts directs et indirects. L’intégration du CICE dans le barème des charges sociales obéit à cette logique, même si, in fine, l’État y sera gagnant. En effet, en substituant un crédit d’impôt à une exonération de charges, il augmente l’assiette potentielle de l’impôt sur les sociétés.
Les résultats des actions engagées en faveur de l’éducation et de formation professionnelle ne seront visibles que dans plusieurs années.
La France sur le niveau scolaire des élèves (PISA – OCDE) est dans la moyenne basse des classements. À la différence de l’Allemagne, aucune amélioration n’a été constatée ces dernières années.
Pour le niveau de formation des adultes, la France se classe parmi les derniers des grands pays. Cela traduit tant un déficit de formation initiale que le manque de formation continue durant la vie professionnelle. Malgré les différents plans des gouvernements successifs, les demandeurs d’emploi, les salariés à faibles qualifications et ceux travaillant au sein des PME accèdent difficilement à des formations leur permettant d’évoluer professionnellement.
Le pari de la politique du Gouvernement est d’obtenir une réelle amélioration du positionnement des entreprises en évitant de passer par la mise en œuvre d’une politique de déflation salariale semblable à celle que les Grecs ou les Espagnols ont connue. Si les salaires en France ont tendance, à augmenter plus vite que ceux de l’Allemagne sur longue période, ce n’est plus le cas depuis 2013. Les mécanismes de désindexation institués depuis quelques années ont pour conséquence une moindre progression du pouvoir d’achat notamment des Français les plus modestes. Jusque dans les années 2000, les chocs économiques étaient avant tout supportés par ceux qui perdaient leur emploi. Ces derniers pouvaient, en fonction de leur qualification, mettre du temps à retrouver une activité et bien souvent au prix d’une dégradation de leur niveau de vie. Aujourd’hui, la volonté des pouvoirs publics est de faire contribuer la grande majorité des Français à l’effort d’assainissement et de restructuration du pays. Ce choix n’est pas sans conséquence sur le plan social et sur celui de la popularité de l’exécutif. L’évolution du taux de chômage sera le juge de paix tout comme à terme celle des revenus. En période de légère amélioration économique, le niveau de frustration de l’opinion tend à s’accroître. En effet, la crainte de la crise et de la perte de son travail s’estompe avec en même temps, un souhait de bénéficier d’une réelle amélioration de sa situation. Dans ces périodes intermédiaires, l’attente d’une compensation après des efforts est forte et source de mécontentement.
Le bio prend ses quartiers
La grande distribution et celle de proximité se mettent à l’heure du bio. La multiplication des commerces et des rayons au sein des enseignes de la grande distribution prouve l’appétence des consommateurs en la matière. En 2017, la valeur des achats des produits alimentaires issus de l’agriculture biologique a été évaluée à 8,373 milliards d’euros en hausse de 17 % sur un an. La progression concerne également les achats de produits bio servis en restauration. En hausse de 7 % par rapport à 2016, ils atteignent 452 millions d’euros hors taxe en 2017 dont 216 millions d’euros HT en restauration collective (+7% par rapport à 2016) et 206 millions d’euros hors taxe en restauration commerciale (+13% depuis 2016). En 2017, comme en 2016, les contributeurs principaux pour le bio sont l’épicerie (31 % de la croissance), les fruits et légumes frais (17 %) et les boissons alcoolisées (15 %). Les produits transformes sont également concernés. Les produits dits de traiteurs se mettent au bio (+34 %), les jus de fruits (+23 %), les cidres et bières (+26 %) et les vins (+21 %). Du fait des messages de santé publique, les produits dits salés ou sucrés tentent de modifier leur image en jouant sur le bio. Ainsi, l’épicerie salée bio voit ses ventes progresser de 22 % quand sa consœur sucrée enregistre une augmentation de 17 %. Ces hausses sont imputables essentiellement aux produits apéritifs, aux aliments infantiles et aux huiles.
Les ventes de fruits et légumes frais ont également connu une vive progression en 2017 (+17 %). La demande en produits bio est forte pour les bananes et les agrumes. L’augmentation de prix pour les légumes et les fruits bio a été modérée prouvant que le marché est de plus en plus concurrentiel (+2 %).
La montée en puissance du bio s’inscrit dans une évolution plus large du comportement des consommateurs. Ainsi, selon la dernière enquête annuelle « Tendances de consommation » du CREDOC, en 2018, 53 % des ménages se disent prêts à consommer moins, contre 48 % en 2017. 11 % se déclarent prêts à louer des produits au lieu de les acheter (contre 6 %). En revanche, les achats de produit d’occasion qui ont eu la côte pendant la crise refluent.
Les entreprises françaises s’adaptent pour faire face aux nouvelles demandes des consommateurs. Ainsi, 69 % des produits bio consommés en France sont produits en France quand, en 2017, 31 % étaient importés. Le taux des produits bio importés était de 29 % en 2016. La production bio française éprouve toujours des difficultés à suivre la progression de la demande. Néanmoins, 40 % de la valeur des importations sont de nature exotiques (banane, cacao, café́, etc.) ou purement méditerranéenne (olives, agrumes, etc.). Ces deux types de produits représentent 43 % des importations. La France ne produisant pas ou peu ces produits. Hors produits exotiques, l’approvisionnement français en produits bio est de 82 %. Par ailleurs, des facteurs climatiques ont conduit à une augmentation des importations en 2017. Sur le territoire, la mauvaise pousse de fourrages de 2016 a induit une baisse de la production de lait bio. Parmi les produits importés, une moitié vient de pays de l’Union Européenne et l’autre moitié du reste du monde. Malgré́ une demande intérieure en forte progression, les entreprises françaises ont, en 2017, vendu pour 707 millions d’euros de produits bio à l’exportation (en croissance de +12 % par rapport à̀ 2016). Les vins représentent 59 % des exportations françaises de produits bio.
La production d’origine France est en forte croissance pour plusieurs produits tels que les céréales ou encore l’oignon. Ainsi, la part d’oignons « bio » « origine France » est passée de 43 % à 64 % de 2014 à 2017. La proportion de pommes de terre bio est également en augmentation constante.