Le Coin des Epargnants du 18 janvier 2019
Le tableau financier de la semaine
Résultats
18 janvier 2019 |
Évolution
sur 5 jours |
Résultats
31 déc. 2018 |
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CAC 40 | 4 875,93 | +1,98 % | 4 678,74 |
Dow Jones | 24 712,79 | +2,99 % | 23 097,67 |
Nasdaq | 7 157,23 | +2,66 % | 6 583,49 |
Dax Allemand | 11 205,54 | +2,92 % | 10 558,96 |
Footsie | 6 968,33 | +0,72 % | 6 733,97 |
Euro Stoxx 50 | 3 134,92 | 2,11 % | 2 986,53 |
Nikkei 225 | 20 666,07 | +1,50 % | 20 014,77 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18heures) | 0,659 % | -0,003 pt | 0,708 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | 0,262 % | +0,079 pt | 0,238 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 2,791 % | +0,097 pt | 2,741 % |
Cours de l’euro / dollar
(18 heures) |
1,1363 | -0,89 % | 1,1447 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 282,350 | -0,38 % | 1 279,100 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 62,507 | +3,05 % | 52,973 |
Les marchés stoïques face au risque de hard brexit
Malgré le rejet sans appel du projet d’accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, les investisseurs estiment toujours que des solutions in extremis pourront empêcher la réalisation d’un hard-brexit. Les indices « actions » ont poursuivi, cette semaine, leur remontée sur fond de légère détente commerciale sino-américaine et de propos rassurants en provenance de la banque centrale américaine.
L’Union européenne s’est fait une spécialité des accords de dernière minute permettant d’éviter une chute dans l’inconnu. En la matière, la Banque d’Angleterre évalue l’impact sur le niveau du PIB réel, à l’horizon 2023, d’une sortie sans accord entre 4,75 % à 7,75 %. Cette estimation est entourée d’un degré d’incertitude élevé. Logiquement, les effets seraient concentrés en début de période avec une chute de la confiance et un risque élevé de perturbation des chaînes d’approvisionnement. Une sortie brutale de l’Union devrait provoquer une détérioration du pouvoir d’achat des ménages du fait de la hausse de l’inflation. Cette dernière serait générée par l’introduction de droits de douane et du repli de la livre sterling ainsi que par l’apparition de goulots d’étranglement sur certains marchés (agricoles médicaments). Compte tenu de l’enjeu, le report de la date du Brexit (29 mars) semble très probable. Un tel report laisse espérer que le risque de perte extrême pourra être évité, mais cela la prolongation des incertitudes devrait se faire ressentir de plus en plus au Royaume-Uni. Depuis le référendum de 2016, le PIB aurait perdu potentiellement de 2 points. Les effets pourraient s’accroître compte tenu de l’attentisme de la part des entreprises qui réduisent leurs investissements.
Le patrimoine des ménages en 2017
Selon l’INSEE, en 2017, le patrimoine net des ménages a atteint 11 494 milliards d’euros, soit 8,5 fois leur revenu disponible net de l’année. Ce ratio est stable par rapport à 2016. Il était de 7,6 en 2005 et de 5,6 en 2001.
En 2017, le patrimoine net des ménages a progressé de 3,8 % grâce à la bonne tenue de l’immobilier et des placements financiers. En 2016, la hausse était de 3,0 %.
Pour les deux tiers ce patrimoine est constitué de biens immobiliers dont la valeur a augmenté en 2017 de 3,3 %, après + 2,9 % en 2016. Cette accélération reflète à la fois celle du prix des logements anciens (+ 3,3 %) et le dynamisme de la construction neuve. Au total, le patrimoine non financier des ménages s’accroît de 3,5 % en 2017 pour s’établir à 7 679 milliards d’euros. Plus forte que celle de l’an passé (+ 3,0 %), cette hausse est aussi supérieure à la moyenne des dix années précédentes (+ 2,4 % par an entre 2005 et 2015.
Le tiers restant est constitué de placements financiers. Les ménages continuent de privilégier les placements bancaires. L’encours en numéraire et dépôts progresse ainsi de 4,6 %, après + 4,1 % en 2016. D’une part, les ménages préfèrent les placements en livrets aux placements à risque. Les ménages laissent de plus en plus d’argent sur leurs comptes courants.
La détention d’actions et de parts de fonds d’investissement a augmenté de 8,1 % après + 4,9 %), traduisant un effet prix : l’indice boursier SBF 120 se revalorise de 10,8 % (après + 4,7 %). À l’opposé, les placements des ménages en assurance-vie avaient faiblement augmenté en 2017 + 1,4 % en 2017, après + 2,2 % en 2016. Au total, les actifs financiers des ménages progressent de 4,4 %, après + 3,4 %.
Au passif, l’encours de crédits croît de 5,4 %, après + 4,3 % en 2016, du fait de forte progression du nombre de transactions immobilières.
En décomptant les emprunts, le patrimoine financier net des ménages a augmenté de 4,4 % en 2017 après + 2,9 % en 2016.