C’est déjà hier (26 janvier 2019)
Décrue mesurée du nombre de demandeurs d’emploi en 2018
La France demeure avec la Grèce, l’Italie, le Portugal et l’Espagne, un pays à chômage massif au sein de l’Union européenne quand le reste de l’Europe est en situation de quasi plein emploi. Cette spécificité latine ne peut pas être imputée à la seule démographie, certains des pays cités comme l’Italie sont en déclin démographique. Est-ce lié à la réglementation du travail ? La France l’a fortement assoupli ces dix dernières années. De plus en plus, la question du positionnement du système productif en relation avec le niveau de compétences des actifs est mise en avant. Malgré tout, en 2018, le nombre de demandeurs d’emploi enregistrés à légèrement diminué en France. Au moment où les partenaires sociaux doivent trouver des solutions pour équilibrer les comptes de l’assurance chômage, la baisse du nombre de personnes indemnisées ne pourra que les réjouir. Mais les perspectives pour 2019 sont beaucoup plus incertaines.
En France (y compris départements-régions d’outre-mer, hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève fin 2018 à 3 676 500 pour la catégorie A en baisse de 1,4 % sur un an). Pour les catégories A, B, C, ce nombre s’établit à 5 915 700. Il a diminué de 0,2 % sur un an. Pour la seule France métropolitaine, sur un an le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A inscrits à Pôle Emploi a baissé de 1,5 % et s’établit à 3 418 600 personnes sont sans emploi (catégorie A). Pour les catégories A, B et C, la baisse est sur un an de 0,3 % (5 605 000 demandeurs d’emploi).
En 2018, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) a diminué tant chez les jeunes de moins de 25 ans que chez les seniors ainsi que chez les 25 / 49 ans. Malgré tout, le recul a été plus important pour cette dernière catégorie (-2,1 %) que pour les jeunes (-1,3 %) et les plus de 50 ans (-0,1 %). De même, le repli est plus important pour les hommes (-2,1 %) que pour les femmes (-0,7 %).
Le chômage de longue durée s’accroît. 47,7 % des demandeurs d’emploi (catégorie, A, B et C) sont inscrits depuis plus d’un an, en hausse de 2,4 points en un an. L’ancienne moyenne au chômage est de 620 jours en augmentation de 27 jours sr 12 mois. Cet allongement de la durée moyenne de chômage et du nombre de chômeurs de longue durée posent le problème de leur employabilité.
En France métropolitaine, le nombre d’entrées en catégories A, B, C a diminué de 3,6 % sur un an. Ce repli s’explique par la diminution des retours sur le marché du travail (-12 %) et la baisse des licenciements économiques (-9,1 %). En France métropolitaine, le nombre de sorties de catégories A, B, C baisse de 0,3 % sur l’ensemble de l’année. Avec la fin du plan de formation pour les demandeurs d’emploi qui avaient été engagé par François Hollande, les sorties pour stages diminue de 11 %. Après les nombreuses radiations administratives opérées en 2017, ces dernières sont en baisse de plus de 5 % l’année dernière.
L’évolution du nombre de demandeurs d’emploi n’est pas étale sur tout le territoire. Les régions du Centre et de l’Est ont enregistré des baisses de plus de 1 % en moyenne quand les inscrits à Pôle Emploi sont en augmentation dans le Sud de la France et dans le Sud-Ouest. La présence d’une grande métropole est un atout majeur pour les territoires avoisinant (Rennes, Lyon, Toulouse) mais ce facteur ne joue pas pour Bordeaux.
La dette publique française, toute proche de la barre des 100 %
Selon Eurostat, à la fin du troisième trimestre 2018, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’est établi à 86,1 % dans la zone euro contre 86,3 % à la fin du deuxième trimestre 2018. Au sein de l’Union européenne, le ratio a également diminué, passant de 81,0 % à 80,8 %.
Par rapport au troisième trimestre 2017, le ratio de la dette publique par rapport au PIB a baissé tant dans la zone euro (de 88,2 % à 86,1 %) que dans l’Union européenne (de 82,5 % à 80,8 %).
Les ratios les plus élevés de la dette publique par rapport au PIB à la fin du troisième trimestre 2018 ont été enregistrés en Grèce (182,2 %), en Italie (133,0 %), au Portugal (125,0 %), à Chypre (110,9 %) ainsi qu’en Belgique (105,4 %), et les plus faibles en Estonie (8,0 %), au Luxembourg (21,7 %) et en Bulgarie (23,1 %). La France se classe au sixième rang parmi les États ayant les dettes les plus élevées avec un taux de 99,5 %.
Par rapport au troisième trimestre 2017, quatre États membres ont enregistré une hausse de leur ratio de dette publique par rapport au PIB à la fin du troisième trimestre 2018 et vingt-quatre autres une diminution. Des hausses ont été observées à Chypre (+9,7 pp), en Grèce (+7,4 pp), au Royaume-Uni (+0,4 pp) et en Slovaquie (+0,1 pp).
Les baisses les plus marquées ont été observées en Slovénie (-8,0 pp), à Malte (-6,8 pp), au Portugal (-4,6 pp), en Autriche (-4,3 pp), en Lituanie (-4,2 pp), aux Pays-Bas (-4,1 pp), en Irlande et en Croatie (-4,0 pp chacun).
Stabilisation du climat des affaires en France en janvier
Au mois de janvier, selon l’INSEE, le climat des affaires est, stable après avoir connu une phase de dégradation. Calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, l’indicateur qui le synthétise demeure à 102, légèrement au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Malgré tout, l’indicateur de climat des affaires perd cinq points dans le commerce de gros. Il perd un point dans le bâtiment mais augmente d’un point dans les services. Il est stable dans l’industrie manufacturière et le commerce de détail. Dans les deux formes de commerce, le climat des affaires se situe juste au-dessous de sa moyenne de longue période ; il reste au-dessus dans les autres secteurs.
L’Islande championne d’Europe pour le tourisme
En 2018, le nombre de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique dans l’Union européenne (UE) devrait avoir atteint plus de 3,1 milliards, ce qui représente une progression de 2,2 % par rapport à 2017. Depuis 2009, le nombre de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique dans l’UE est en hausse constante ; cette évolution est notamment imputable à l’augmentation des nuitées de non-résidents du pays visité.
En 2018, l’Espagne (avec 467 millions de nuitées, soit -0,9 % par rapport à 2017) est restée en tête, devant la France (444 millions, +2,4 %), l’Italie (429 millions, +1,9 %) et l’Allemagne (419 millions, +4,3 %).
En prenant en compte la taille de la population, le pays qui enregistre le plus de nuitées est l’Islande qui a développé depuis une dizaine d’années une stratégie de développement du tourisme. Suivent trois pays dont l’économie dépend du tourisme, la Croatie, Malte et Chypre. La France arrive dans ce classement au douzième rang.
En 2018, le nombre de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique a augmenté dans la quasi-totalité des États-membres, les plus fortes hausses ayant été enregistrées en Lettonie (+8,3 %), en Lituanie (+7,7 %) et à Malte (+6,5 %), suivies de la Pologne (+5,8 %), de la Roumanie (+5,5%) et de la Belgique (+5,4 %). En revanche, des baisses ont été observées au Luxembourg (-4,3 %), en Irlande (-1,5 %) et en Espagne (-0,9 %).
Dans l’Union, le nombre de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique a augmenté légèrement plus vite entre 2017 et 2018 pour les résidents (+2,3 %) que pour les non-résidents (+2,0 %). Presque tous les États membres ont enregistré une augmentation du nombre de nuitées touristiques passées par des résidents, à l’exception de la Grèce (-7,3 %) et du Luxembourg (-4,5 %). Les plus fortes hausses ont été enregistrées à Chypre (+10,6 %), à Malte (+8,6 %) et en Croatie (+8,4 %). De même, le nombre de nuitées touristiques passées par des non-résidents a augmenté dans la quasi-totalité des États-membres, sauf en Irlande (-7,4%), au Luxembourg (-4,2 %), en Espagne (-1,6 %) et au Portugal (-0,1 %). Les augmentations les plus fortes en 2018 ont été observées en Lettonie (+10,1 %), en Belgique (+8,9 %) et en Lituanie (+8,0 %).
Dans les États-membres de l’Union, la plus grande part des nuitées passées par les résidents a été enregistrée en Roumanie (81 % du nombre total de nuitées), en Pologne (80 %), en Allemagne (79 %) et en Suède (74 %). En revanche, le pourcentage le plus élevé des nuitées passées par les non-résidents a été observé à Malte (96 % du nombre total de nuitées), à Chypre (95 %) et en Croatie (93 %).