C’est déjà hier 6 juillet 2019
Le taux d’épargne et le taux d’investissement des ménages en hausse en Europe
En France comme dans les autres Etats membres de la zone euro, les ménages continuent à accroître leur effort d’épargne. Ainsi, au premier trimestre de cette année, leur taux d’épargne s’est élevé à 12,6 % du revenu disponible brut, contre 12,1% au quatrième trimestre de 2018. Cette augmentation s’inscrit dans un contexte d’augmentation du pouvoir d’achat et de baisse de l’inflation.
Profitant de la baisse des taux d’intérêt, les ménages de la zone euro ont également augmenté leur effort d’épargne qui est passé de 9,2 à 9,3 % du dernier trimestre de l’année dernière au premier trimestre de cette année. En revanche, en France, les ménages réduisent depuis plus de 12 moins leur effort d’investissement. Ces derniers ont privilégié l’épargne à l’investissement et à la consommation au cours du 1er trimestre. Une légère inflexion est attendue au cours du second semestre.
13 États européens ont un taux de chômage inférieur ou égal à 5 %
Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 7,5 % en mai. Il continue à baisser grâce notamment aux pays qui étaient en retard en la matière. Ce taux était de 7,6 % au mois d’avril et de 8,3% au mois de l’année dernière. C’est le taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis le mois de juillet 2008. Au sein de l’Union européenne, le taux de chômage s’est établi à 6,3 % au mois de mai, en baisse par rapport au taux de 6,4 % d’avril 2019 et au taux de 6,9 % de mai 2018. Ce taux est le plus bas depuis qu’Eurostat réalisé des statistiques normalisés sur l’emploi, c’est-à-dire depuis le mois de janvier 2000. Au mois de mai, 15,653 millions d’hommes et de femmes de l’Union européenne et 12,348 millions de la zone euro sont à la recherche d’un emploi.
13 Etats sur 28 ont un taux de chômage inférieur ou égal à 5 %. Parmi les États membres, les taux de chômage les plus faibles en mai 2019 ont été enregistrés en République tchèque (2,2 %), en Allemagne (3,1%) et aux Pays-Bas (3,3 %). Les taux de chômage les plus élevés ont quant à eux été relevés en Grèce (18,1 % en mars 2019), en Espagne (13,6 %) et en Italie (9,9 %). La France arrive en 4e position pour le taux de chômage le plus élevé.
Sur un an, le taux de chômage a baissé dans 23 États membres, est resté stable en Autriche, tandis qu’une augmentation a été enregistrée au Danemark (de 5,0 % à 5,1 %), au Luxembourg (de 5,6 % à 5,7 %), en Pologne (de 3,7 % à 3,8 %) et en Suède (de 6,2 % à 6,3%). Les baisses les plus marquées ont été observées en Grèce (de 20,2 % à 18,1 % entre mars 2018 et mars 2019) et en Espagne (de 15,4 % à 13,6 %)
A titre de comparaison, au mois de mai dernier, le taux de chômage aux États-Unis s’est établi à 3,6 %, stable par rapport à avril 2019 et en baisse par rapport au taux de 3,8% de mai 2018.
Les Européens voyagent avant tout dans leur pays
Les Européens voyagent avant tout dans leur pays de résidence. C’est le cas pour près des trois quarts d’entre eux (73 %). 21 % choisissent de partir au sein d’un autre pays de l’Union européenne et 6 % pour un pays non-membre de l’Union. En 2017, les résidents de l’Union européenne ont effectué 1,3 milliard de voyages avec à la clef 6,4 milliards nuitées à l’extérieur de leur domicile. La durée moyenne d’un séjour était de 5,1 nuitées.
Le nombre de voyages touristiques effectués par les résidents de l’Union a augmenté de 4 % par rapport à 2016.
Le moyen de transport le plus couramment utilisé pour voyager a été le véhicule privé ou loué (la voiture principalement) (64 %), suivi de l’avion (17 %), du train (11 %), de l’autocar (6 %) et du bateau (2 %). L’avion a été utilisé comme principal moyen de transport pour plus de la moitié des voyages internationaux (56%), tandis que pour les voyages internes, les résidents de l’Union ont essentiellement recouru aux véhicules à moteur (76 %), suivis du train (13 %).
Les vacances et les loisirs ont représenté près de la moitié des voyages (49 %), tandis que 35 % ont concerné des visites chez des parents et amis, 12 % des voyages d’affaires et 4 % des séjours pour d’autres motifs. La plupart des voyages en avion ont été effectués à titre privé (82 %), les 18 % restants pour des raisons professionnelles.
Plus de la moitié des 6,4 milliards de nuitées totalisées pendant les séjours touristiques des résidents de l’Union, en 2017 ont été passées dans des hébergements loués (55%). Les hôtels ou établissements d’hébergement similaires assurent 32 % des nuitées, tandis que 6 % des nuitées ont été passées dans des campings et les 17 % restants dans d’autres types d’hébergements loués (par exemple : logements de vacances, appartements, auberges de jeunesse, refuges de montagne).
La voiture est le principal moyen de transport pour plus des deux tiers de tous les voyages effectués dans douze pays. Le pourcentage le plus élevé est atteint par les Slovènes (85 % des voyages), les Portugais (80 %) et les Tchèques (79 %). En revanche, elle est utilisée pour moins des voyages pour les habitants Luxembourg et de Chypre (48 % dans les deux pays) et de Irlande (49 %). Cette faible proportion est assez logique de la part d’îles. En ce qui concerne le Luxembourg, l’exiguïté du territoire peut expliquer ce faible recours à l’automobile.
L’avion a été le principal moyen de transport pour les touristes en provenance de Malte (63 %), loin devant Chypre (49 %), l’Irlande (43 %) et le Luxembourg (42 %), tandis que dans six pays, à savoir la Roumanie (3 %), la Bulgarie (5 %), la Tchéquie (6 %), la Croatie et la Slovénie (8% dans les deux pays), la part du transport aérien était inférieure à 10%.
C’est en France (15 %) et en Allemagne (14 %) que le train a été le plus utilisé pour les voyages. La présence d’un réseau dense avec des lignes à grande vitesse explique cette spécificité. À l’autre extrémité se trouvaient la Grèce et la Slovénie (1 % dans les deux pays), la Bulgarie et la Croatie (2 % dans les deux pays).
Les voies navigables ont constitué le principal moyen de transport pour 37 % des voyages effectués par les résidents maltais et 17 % des voyages des résidents grecs, tandis qu’en Roumanie et en Croatie (19 % dans les deux pays), en Bulgarie (16%) et en Estonie (15 %), les résidents ont pris l’autocar pour au moins 15% de leurs voyages.
Les pourcentages les plus élevés de voyages effectués par des résidents de l’Union à l’intérieur de leur pays (voyages internes) ont été observés en Roumanie (94 %), en Espagne (91 %), au Portugal (89 %), en Grèce (88 %) et en France (87 %). L’attrait touristique des pays en question explique ces choix. En revanche, les plus forts pourcentages de voyages à l’étranger (voyages internationaux) ont été enregistrés parmi les résidents du Luxembourg (98 %), de la Belgique (80%), de Malte (68 %) et de la Slovénie (62 %).
La durée moyenne d’un séjour pendant un voyage s’est située dans une fourchette comprise entre dix nuitées pour les résidents de la Grèce (9,9 nuitées), suivis des résidents du Luxembourg (7,1), de la Belgique et des Pays-Bas (6,5 dans les deux pays), et moins de quatre nuitées pour les résidents de la Lettonie et de l’Estonie (3,3 dans les deux pays), de la Finlande (3,4), de la Hongrie (3,6), du Danemark (3,8) et de la Roumanie (3,9).
2018, une bonne année pour l’agriculture française
L’analyse des résultats de l’agriculture est toujours complexe à analyser. Il faut en effet les apprécier au regard des conditions climatiques, des variations de prix et des subventions accordées par l’Union européenne qui peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros par exploitation.
En excluant les subventions qui sont désormais liées aux exploitations plus qu’aux produits, en 2018, la production agricole a augmenté de 5,7 % en valeur. Ce résultat est imputable à la production végétale en hausse de 10,3 % quand la production animale est en retrait de 0,9 %.
Compte tenu des importantes fluctuations liées notamment à la météorologie, les résultats doivent être appréciés sur plusieurs années. Ainsi, entre 2015 et 2018, l’ensemble de la production agricole française augmente en valeur de 2,7 % et cela malgré la forte baisse de 2016. Les hausses de prix et les baisses de volumes sont d’ampleur variable selon les productions. En valeur, la production végétale s’accroît de 4,4 % grâce à une augmentation des prix de 5,7 % qui compense la contraction en volume 1,2 %). Pour la production animale, la diminution des volumes n’étant pas compensée par la bonne tenue des prix, la baisse a atteint 0,6 % en trois ans.
Le vin, le vent en poupe
La production végétale a augmenté de 2,2 % en volume en 2018. Cette hausse est le fait du vin qui a enregistré une progression de sa production de 28,7 % mettant un terme à trois années de recul. Elle a été rendue possible par des conditions météorologiques favorables. En revanche, ces dernières ont eu un impact négatif sur les rendements des céréales et des plantes industrielles et fourragères.
Le prix de la production végétale a enregistré une forte hausse (8,0 %), après une baisse de 3,9 % en 2017. Elle a été portée par les céréales (+ 13,2 %), les pommes de terre (+ 52,9 %) et les plantes fourragères (+ 12,2 %). Au niveau mondial, la demande de céréales est en forte hausse conduisant à des augmentations fortes des prix.
La production animale varie peu en volume. Pour le bétail, elle est quasiment stable (– 0,2 %) : la baisse pour les gros bovins (– 1,2 %) est partiellement compensée par l’augmentation de la production d’ovins et caprins (+ 2,5 %). Pour les volailles, elle se redresse de 4,0 %. Au contraire, la production d’œufs recule (– 3,2 %) et la collecte de lait varie peu (– 0,2 %). Après une augmentation en 2017, le prix de la production animale (hors subventions) diminue en 2018 (– 1,1 %) à cause de la chute du prix du porc (– 11,9 %). Pour celui-ci, après deux ans de hausse soutenue (+ 6,4 % en 2017 et + 3,0 % en 2016), le retournement de tendance, perceptible dès la fin de l’année 2017, se confirme. Les changements d’habitude des consommateurs français qui mangent moins de viande rouge jouent en défaveur de la demande et des prix.
Un solde extérieur en demi-teinte
En 2018, le solde des échanges extérieurs agricoles a atteint 1,8 milliard d’euros, en progression de 1,4 milliard d’euros par rapport à 2017. Les exportations sont en hausse de 7,4 %, tandis que les importations diminuent de 3,8 %. La reprise des exportations s’explique pour l’essentiel par la croissance des ventes de céréales (+ 25 %), après la forte baisse des années 2016 et 2017.
Pour la première fois depuis 1945, le solde des échanges agroalimentaires de la France avec le reste de l’Union européenne est devenu négatif. La France a exporté pour 38,1 milliards d’euros en Europe en 2018 (21,7 milliards hors UE) quand les importations ont atteint 38,4 milliards d’euros. Les exportations ont progressé de 2 % depuis 2011 et les importations de 24 %. Le recul de la France s’explique par le prix élevé de ses produits.
En 2018, à l’exception des boissons (avec et sans alcool), le solde de la plupart des grands postes se détériore : les céréales, les produits laitiers, les bovins vivants, le sucre, etc. L’Espagne a gagné d’importantes parts de marché sur les fruits et les légumes. L’Allemagne, qui a augmenté sa production de lait et de fromages, a réduit ses importations de France. Le marché britannique qui est important pour la France est menacé avec le Brexit. Certains experts estiment que l’excédent commercial pour les produits agro-alimentaires avec l’ensemble du monde devrait disparaître d’ici 5 ans.