C’est déjà hier 13 juillet 2019
La production manufacturière en légère hausse
Dans un contexte européen morose, l’industrie manufacturière française résiste plutôt bien au cours du deuxième trimestre. Ainsi a-t-elle enregistré une hausse de 1,6 % au mois de mai, effaçant la baisse de 0,1 % du mois précédent. Pour l’ensemble de l’industrie, la progression est forte en atteignant +2,1 %. Au cours des trois derniers mois, la production augmente dans l’industrie manufacturière (+0,2 %) ainsi que dans l’ensemble de l’industrie (+0,5 %).
Sur cette période, par rapport aux trois mois précédents, la production augmente dans les biens d’équipement (+2,5 %), dans les industries extractives, énergie, eau (+2,0 %) et plus modérément dans les « autres industries » (+0,2 %). À l’inverse, elle diminue dans les matériels de transport (-1,2 %), dans les industries agroalimentaires (-0,7 %) et dans la cokéfaction et raffinage (-1,0 %
Sur un an, la production manufacturière des trois derniers mois est supérieure à celle des trois mêmes mois de l’année 2018 (+1,4 %), comme dans l’ensemble de l’industrie (+1,4 %). Sur cette période, la production augmente dans les « autres industries » (+1,0 %), dans les biens d’équipement (+3,6 %), les matériels de transport (+3,6 %) et dans les industries extractives, énergie, eau (+1,2 %). Elle croît fortement dans la cokéfaction et raffinage (+9,8 %). Cependant, elle fléchit dans les industries
agroalimentaires (-1,3 %).
L’industrie française n’a pas retrouvé ses niveaux de production d’avant crise (écart de 10 points). Le processus de désindustrialisation a été important entre 2008 et 2010. La progression du chiffre d’affaires demeure mesurée depuis 2016.
L’industrie réduit ses dépenses en faveur de l’environnement
En 2017, 38 % des établissements industriels employant 20 salariés ou plus ont réalisé des investissements ou des études pour protéger l’environnement. Ils y ont consacré 1,4 milliard d’euros (-2 % par rapport à 2016, après -13 %). Dans un contexte économique de croissance, les entreprises ont privilégié les investissements quantitatifs sur ceux destinés à la protection de l’environnement.
Les entreprises industrielles sont soumises à des règles environnementales de plus en plus sévères afin de réduire le volume des déchets non retraités et leurs émissions de CO2. Pour mémoire, dans le cadre de la loi de transition énergétique de 2015, l’État français s’est fixé, avec les autres États européens, l’objectif de diminuer de 40 % (par rapport au niveau de 1990) ces émissions d’ici à 2030.
Les dépenses en faveur de l’environnement sont plus fréquentes dans les grands établissements. 84 % des établissements de 500 salariés ou plus ont engagé de telles dépenses antipollution contre 27 % des établissements de 20 à 49 salariés.
Des investissements en nette baisse sur trois ans
Les investissements directs représentent 79 % des dépenses industrielles en faveur de l’environnement (soit 1,1 milliard d’euros). Ils sont en baisse constante depuis trois ans : -3 % en 2017 après -17 % en 2016 et -2 % en 2015. En revanche, les montants consacrés aux études augmentent de 4 % par rapport à 2016 ; ils atteignent 289 millions d’euros, après 279 millions en 2016.
En 2017, 40 % des investissements antipollution visent à éviter ou à limiter les effets de l’activité sur la qualité de l’air (307 millions d’euros) ou, via les émissions de gaz à effet de serre, sur l’équilibre du climat (119 millions d’euros). Les autres dépenses importantes concernent les eaux usées (208 millions d’euros), les sols (143 millions d’euros) et les déchets (108 millions d’euros).
Quatre secteurs concentrent plus de 67 % des dépenses engagées : l’énergie (423 millions d’euros), la chimie (210 millions d’euros), les industries agroalimentaires (186 millions d’euros) et la métallurgie-produits métalliques (98 millions d’euros). Ce sont des secteurs qui par leur activité sont concernés en première ligne par la protection de l’environnement. La présence de grands groupes cotés et surveillés explique également l’importance des investissements réalisés. À lui seul, le secteur de l’énergie regroupe un quart des investissements et la moitié des dépenses d’études réalisés dans les établissements industriels pour protéger l’environnement.
Des dépenses d’études en hausse
Face aux pressions gouvernementales et de l’opinion publique, les entreprises commandent de plus en plus d’études sur la question de la protection de l’environnement. Cette hausse des dépenses d’études varie selon les secteurs d’activités considérés. Elle atteint 25 % dans les industries agroalimentaires, qui regroupent 10 % de ces dépenses. Pour les produits minéraux, elle est même de 28 %, soit la plus forte hausse, mais ce secteur réalise moins de 3 % des dépenses d’études. Ces dépenses sont stables dans l’énergie et progressent au même rythme que la moyenne dans l’industrie chimique.
La fonction publique d’État, une forte concentration des rémunérations
Fin 2017, 2,2 millions de salariés civils travaillent dans la fonction publique de l’État dont près des trois quarts des agents sont fonctionnaires. Les non-fonctionnaires regroupent les contractuels, les bénéficiaires de contrats aidés et les salariés relevant d’autres statuts tels que les ouvriers d’État et les enseignants des établissements privés sous contrat.
2 556 euros de salaires en moyenne
En 2017, le salaire net moyen en équivalent temps plein des agents civils de l’État était de 2 556 euros par mois, en hausse de 2,1 % sur un an en euros courants. Corrigée de l’inflation, c’est-à-dire en euros constants, l’augmentation a été de 1,0 %, soit plus que les années précédentes (+ 0,2 % en 2016 et + 0,4 % en 2015).
Deux tiers des fonctionnaires de l’État appartiennent à un corps de catégorie A, 19 % relèvent de la catégorie B et 15 % de la catégorie C. Le salaire net moyen des fonctionnaires de catégorie A a augmenté de 1,3 %, à 2 977 euros en 2017, celui des catégories B de 0,4 %, à 2 461 euros, et celui des catégories C de 1,1 %, à 1 992 euros.
Le salaire net médian des salariés de l’État qui partage les salariés en deux groupes d’effectifs égaux, s’élevait à 2 368 euros par mois. Les 10 % de salariés les moins bien rémunérés percevaient moins de 1 523 euros nets par mois et les 10 % les mieux rémunérés, plus de 3 667 euros. Pour les fonctionnaires, le salaire net médian était de 2 493 euros.
Les écarts de rémunération sont plus faibles dans la fonction publique d’État que dans le secteur privé. Il convient de corriger en partie cette affirmation par la prise en compte des primes qui peuvent représenter jusqu’à 40 % de la rémunération totale de certains fonctionnaires.
Inégalités hommes/femmes dans la fonction publique
En 2017, le salaire net des femmes dans la fonction publique d’État atteignait 2 408 euros par mois, soit 13,5 % de moins que celui des hommes (2 785 euros). L’écart est plus marqué au sein de la catégorie A (15,9 %) et de la catégorie C (13,3 %) que pour les agents de catégorie B (9,0 %).
Les femmes ont plus fréquemment des parcours professionnels comportant des périodes de travail à temps partiel et/ou des interruptions de carrière qui pèsent sur leurs trajectoires salariales. Elles occupent aussi plus souvent les postes les moins rémunérateurs : parmi les 10 % des salariés les moins rémunérés, 70 % sont des femmes. Les femmes représentent par ailleurs les deux tiers des enseignants (et même plus de 80 % des professeurs des écoles), qui sont, à catégorie donnée, moins rémunérés en moyenne que les autres salariés de la fonction publique d’État. Le salaire net moyen des enseignants de catégorie A est ainsi inférieur de 25,8 % à celui de leurs homologues non enseignants. Hors enseignants, l’écart de salaire entre hommes et femmes est plus faible pour la catégorie A (11,8 %), mais reste plus élevé que pour la catégorie B. A statut et emploi égal, l’écart entre les hommes et les femmes est de 3 % en baisse constante depuis plusieurs années.
Recul de la population dans dix États européens
Avant l’éventuel départ du Royaume-Uni, la population de l’Union européenne (UE) a été estimée au 1er janvier 2019 à près de 513,5 millions, contre 512,4 millions au 1er janvier 2018.
Du fait du vieillissement de la population très marqué au sein de plusieurs États au cours de l’année 2018, plus de décès que de naissances ont été enregistrés dans l’Union (5,3 millions de décès et 5,0 millions de naissances). Le solde naturel a été ainsi négatif pour une deuxième année consécutive. L’augmentation de la population est donc imputable au solde migratoire. Au total, la population de l’UE s’est accrue de 1,1 million de personnes (+2,1 ‰) au cours de l’année 2018.
Avec 83,0 millions de résidents (soit 16,2 % de la population totale de l’UE au 1er janvier 2019), l’Allemagne est l’État membre de l’UE le plus peuplé, devant la France (67,0 millions, soit 13,1 %), et le Royaume-Uni (66,6 millions, soit 13,0 %). Après le départ de ce dernier, la troisième marche sera occupée par l’Italie (60,4 millions, soit 11,8 %). L’Espagne (46,9 millions) et la Pologne (38,0 millions) occupent pour le moment la cinquième et la sixième place.
En 2018, la population a augmenté dans dix-huit États membres de l’Union et a diminué dans dix autres. La plus forte croissance démographique a été observée à Malte (+36,8 pour 1 000 résidents), devant le Luxembourg (+19,6 ‰) et l’Irlande (+15,2 ‰).
À l’opposé, la plus forte baisse de la population a été enregistrée en Lettonie (-7,5 ‰), suivie par la Bulgarie et la Croatie (-7,1 ‰ chacune).
Taux de natalité le plus élevé en Irlande, le plus faible en Italie
Au cours de l’année 2018, 5,0 millions de naissances ont été enregistrées dans l’Union, soit près de 118 000 de moins que l’année précédente. Parmi les États membres, les taux bruts de natalité les plus élevés en 2018 ont été affichés par l’Irlande (12,5 pour 1 000 résidents), la Suède (11,4 ‰) et la France (11,3 ‰). Les taux les plus faibles ont été relevés en Italie (7,3 ‰), en Espagne (7,9 ‰), et en Grèce (8,1 ‰). En moyenne le taux brut de natalité était de 9,7 naissances pour 1 000 résidents.
5,3 millions de décès comptabilisés en 2018,
Le nombre de décès s’est accru en 2018 de 46 000 par rapport à 2017. L’Irlande (6,4 décès pour 1 000 résidents) et Chypre (6,6 ‰) ainsi que le Luxembourg (7,1 ‰) affichaient en 2018 les taux bruts de mortalité les plus faibles. À l’autre extrémité de l’échelle, la Bulgarie (15,4 ‰), la Lettonie (15,0 ‰) et la Lituanie (14,1 ‰) ont enregistré les taux les plus élevés. Le taux brut de mortalité pour l’ensemble de l’UE s’est établi à 10,4 décès pour 1 000 résidents.
L’Irlande championne du solde naturel positif
L’Irlande (avec un taux d’accroissement naturel de sa population de +6,1 ‰) restait l’État membre où le nombre de naissances a le plus largement dépassé le nombre de décès en 2018, devant Chypre (+4,1 ‰) et le Luxembourg (+3,2 ‰). La France se place au 5ème rang (+2,2 ‰).
Parmi les quinze États membres de l’Union dont la population a affiché une diminution naturelle en 2018, figurent en tête la Bulgarie (-6,6 ‰), suivie par la Lettonie (‑4,9 ‰) et la Lituanie (4,1 ‰).
L’inflation à petit train
L’INSEE a confirmé que, au mois de juin, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,2 % sur un mois, après +0,1 % au mois de mai dernier. Cette progression s’explique par une augmentation des prix des services (+0,5 % après -0,2 %), en partie compensée par un léger repli des prix de l’énergie (-0,1 % après +0,6 %) et d’un ralentissement de ceux des produits alimentaires (+0,1 % après +0,7 %). Les prix des produits manufacturés sont stables sur le mois après +0,2 % en mai. De même, les prix du tabac sont inchangés en juin après +0,3 % le mois précédent.
Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation rebondissent à +0,3 % sur un mois, après -0,1 % en mai.
Sur un an, les prix à la consommation accélèrent en juin à +1,2 %, après +0,9 % en mai. Cette hausse de l’inflation provient d’une nette accélération des prix des services et, dans une moindre mesure de ceux de l’alimentation. En revanche, les prix de l’énergie ralentissent fortement. Ceux des produits manufacturés reculent de 0,7 %, comme le mois précédent. Enfin, les prix du tabac sont en hausse de 9,0 % sur un an, après +9,1 % en mai. Sur un an, l’inflation sous-jacente (inflation hors prix des produits à fortes fluctuations) augmente de +0,9 %, après +0,5 % en mai.