La France toujours pas sortie du trou
Au mois de juin 2014, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a augmenté de 0,3 %. Il s’élève désormais à 3,398 millions en hausse de 9400 sur un mois. Depuis le début de l’année, la France compte 91 000 demandeurs d’emplois en plus. Malgré une action forte des pouvoirs publics, le mois de juin est le huitième consécutif de hausse du chômage.
Le nombre de demandeurs d’emploi était de 3,350 millions à la fin du premier trimestre contre 3,307 millions de personnes à la fin de l’année 2013.
Pour les inscrits à Pôle emploi ayant ou non travaillé dans le mois (catégories A, B et C), la progression est, au mois de juin, de 0,5 %. Concernant les personnes à la recherche d’un emploi toutes catégories confondues, le nombre est à fin juin de 5,72 millions.
Le nombre de jeunes demandeurs d’emploi en catégorie A a diminué en juin (-1 400) après avoir augmenté au mois de mai. Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans passe ainsi de 536 000 à 535 000. Le chômage des moins de 25 ans est sur une tendance baissière depuis le mois de mai 2013, mois où il concernait 555 000 jeunes. Cette diminution est avant tout le résultat du déploiement des emplois d’avenir. Près de 100 000 avaient été créés à la fin de l’année 2013. Près de 45 000 emplois supplémentaires ont été budgétés pour 2014.
788 000 demandeurs d’emploi (catégorie A) ont plus de 50 ans contre 780 800 au mois de mai et 743 800 au mois de décembre 2013. En deux ans, le chômage des seniors s’est accru de 181 000 soit une hausse de 29 %. En six mois la hausse est de 6 %. Les contrats de génération n’ont pas trouvé leur public. Moins de 30 000 auraient été signés pour un objectif de 75 000. De plus en plus d’entreprises ont recours à des licenciements avant 50 ans. En effet, de nombreuses conventions de branche renchérissent le coût des licenciements après 50 ans.
La faible croissance du premier et du deuxième trimestres ne permet pas d’espérer d’amélioration à court terme de la situation de l’emploi en France. Le taux de croissance devrait se situer autour de 0,7 % cette année, soit un taux insuffisant pour endiguer la montée du chômage. L’atonie de la demande intérieure, le recul de la production industrielle et la faiblesse des exportations constituent autant d’éléments qui ne permettent pas d’entrevoir un retournement au cours des prochains mois. Les mesures d’allègement de charges sociales ne se feront sentir qu’à la fin de l’année et plus certainement au début de 2015. D’ici là, le chômage devrait poursuivre malheureusement sa hausse. Pour le second semestre, le nombre de demandeurs d’emplois pourrait s’accroître de 35 000 à 40 000.