Le Coin des Epargnants du 28 octobre 2019
Le tableau financier de la semaine
Résultats 18 octobre 2019 | Évolution hebdomadaire | Résultats 31 déc. 2018 | |
CAC 40 | 5 636,25 | -0,52 % | 4 678,74 |
Dow Jones | 26 770,20 | -0,17 % | 23 097,67 |
Nasdaq | 8 089,54 | +0,40 % | 6 583,49 |
Dow Jones | 26 816,59 | +0,91 % | 23 097,67 |
Nasdaq | 8 057,04 | +0,93 % | 6 583,49 |
Dax Allemand | 12 633,60 | +0,97 % | 10 558,96 |
Footsie | 7 150,47 | -1,33 % | 6 733,97 |
Euro Stoxx 50 | 3 579,41 | +0,27 % | 2 986,53 |
Nikkei 225 | 22 492,68 | +3,18 % | 20 014,77 |
Shanghai Composite | 2 938,14 | -1,19 % | 2493,89 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,087 % | +0,078 pt | 0,708 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,388 % | +0,054 pt | 0,238 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 1,729 % | -0,024 pt | 2,741 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1149 | +1,04 % | 1,1447 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 491,718 | +0,25 % | 1 279,100 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 59,380 | -2,08 % | 52,973 |
Chine et Royaume-Uni au menu des marchés
La Bourse de Paris a connu une semaine agitée avec une perte de plus de 1% sur les trois dernières séances. Des prévisions de vente décevantes ont contribué aux reculs de certaines valeurs phares comme Renault et Danone.
Sur l’ensemble des places, les investisseurs se sont montrés prudents en attendant l’éventuel dénouement du psychodrame britannique. Les mauvais résultats de la croissance chinoise ont, par ailleurs, pesé sur les cours.
Brexit, le pari de Boris Johnson
Le projet d’accord sur le Brexit conclu entre Boris Johnson et la Commission de Bruxelles comporte quelques concessions sur l’Irlande tout en évitant une partition commerciale de l’île. Le mécanisme retenu est assez complexe. L’Irlande du Nord restera alignée sur les normes européennes fixées dans le cadre du marché intérieur communautaire. En revanche, elle fera partie de l’union douanière britannique. Une distinction sera faite en fonction des produits en fonction de leur destination, consommation intérieure à l’Irlande du Nord ou biens entrant dans le cadre de productions susceptibles d’être exportées. Les contrôles, douaniers comme réglementaires, se feront entre l’Irlande du Nord et la Grande Bretagne. Il n’y aura donc pas de retour de la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, membre de l’Union.
Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a indiqué qu’il n’était pas favorable à un nouveau report, rejoignant sur ce sujet la position du Premier Ministre britannique. Le vote sur cet accord apparaît incertain. Boris Johnson a besoin de rallier des membres qui figurent dans l’opposition car il ne dispose plus d’une majorité aux Communes et le parti unioniste irlandais a annoncé son intention de voter contre le texte.
En extrémisant les négociations et en indiquant sa volonté de maintenir la date de sortie au 31 octobre, Boris Johnson a gagné la moitié de son pari, celui d’obtenir un accord de la part de la Commission. Il lui revient désormais de trouver une majorité au Parlement, faute de quoi les élections législatives pourraient être la prochaine étape de ce psychodrame.
La Chine en phase de décélération
La faible croissance chinoise a confirmé les craintes de ralentissement de l’économie mondiale. La Chine a enregistré une croissance de 6 % de son PIB sur un an au troisième trimestre, la plus faible depuis 1992. La croissance décélère lentement. Elle était de 6,4 % au premier trimestre et de 6,2 % au deuxième. Le pays est confronté au ralentissement de la demande, tant interne qu’externe. Sur le plan intérieur, la Chine après avoir multiplié son PIB par 40 en 30 ans doit faire face à une évolution de son économie qui est de plus en plus tertiaire. Plusieurs déséquilibres liés notamment à l’endettement des collectivités locales pèsent sur l’investissement. Les tensions commerciales avec la Chine ont également miné la composante extérieure. Les exportations ont reculé de 3,2 % au troisième trimestre quand les importations chutaient de 8,5 % par rapport à même période de l’année 2018. Du fait de la revalorisation plus faible des salaires et d’un contexte anxiogène, entre septembre 2017 et 2019, les ventes de voitures ont diminué de 17 %. Le pouvoir d’achat des Chinois est par ailleurs amputé par l’augmentation du prix des produits agro-alimentaires, notamment celui du porc provoqué par la peste porcine africaine. Les autorités chinoises ont décidé la mise en œuvre de plusieurs mesures de soutien. La Banque centrale chinoise a ainsi injecté 25 milliards d’euros de liquidités. Des programmes d’investissement ont été également lancés. Par ailleurs, la taxe sur les salaires a été abaissée. L’évolution de la conjoncture chinoise dépendra en partie de l’éventuel accord commercial avec les États-Unis qui pourrait intervenir le 11 novembre prochain à l’occasion du sommet de l’Association Asie – Pacifique qui se tient au Chili.