C’est déjà hier
Recul de l’inflation confirmé
Selon les premières données d’octobre de l’INSEE, le taux d’inflation est désormais nettement inférieur à 1 % en France. En effet, sur un an, les prix à la consommation n’auraient augmenté que +0,7 % en octobre, après +0,9 % le mois précédent. Cette baisse de l’inflation résulterait d’un repli des prix de l’énergie et d’un ralentissement de ceux de l’alimentation. Les prix des produits manufacturés baisseraient moins qu’en septembre et l’inflation dans les services serait inchangée.
Sur un mois, les prix à la consommation reculeraient de 0,1 %, après une baisse de 0,3 % en septembre. Les prix de l’énergie seraient stables, la hausse des prix des produits pétroliers étant compensée par une baisse accentuée du prix du gaz. Ceux des services baisseraient à peine, après une nette contraction en septembre. Enfin, les prix de l’alimentation reculeraient au même rythme que le mois précédent et ceux des produits manufacturés ralentiraient.
Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé ralentirait à +0,9 %, après +1,1 % en septembre. Sur un mois, il baisserait de 0,1 %, après -0,4 % le mois précédent.
Cette décrue de l’inflation est générale au sein de la zone euro. Ainsi, au mois d’octobre, selon la première évaluation d’Eurostat, le taux d’inflation annuel de la zone euro a été estimé à 0,7 % en octobre 2019, contre 0,8 % en septembre.
Gains de pouvoir d’achat en Europe
Dans la zone euro, en termes réels, le revenu des ménages par habitant a augmenté de 0,4 % au deuxième trimestre de cette année, faisant suite à une hausse de 0,6 % au trimestre précédent. De son côté, la consommation réelle des ménages par habitant a augmenté moins vite.
La hausse a été de 0,2 % au deuxième trimestre 2019, après une augmentation de 0,2 % au premier trimestre 2019.
Dans l’Union, le revenu réel des ménages par habitant a augmenté de 0,2 % au deuxième trimestre 2019, après une augmentation de 0,3 % au trimestre précédent. La consommation réelle des ménages par habitant a augmenté de 0,4 % au deuxième trimestre 2019, après une baisse de -0,3 % au premier trimestre 2019.
Le taux de chômage a atteint un niveau pallier en zone euro
Au sein de l’Union européenne, deux catégories de pays doivent être distinguées pour le chômage : ceux qui sont en plein emploi et ceux qui sont confrontés à un fort sous-emploi. 12 pays sur 28 se trouvent dans la première catégorie. Ils ne peuvent plus guère espérer de baisse de leur taux de chômage. Y figurent notamment la République tchèque, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne ou l’Autriche. Dans la deuxième catégorie, plusieurs États doivent faire face à un chômage de masse comme la Grèce, l’Espagne, l’Italie et, dans une moindre mesure, la France.
Avec le ralentissement de la croissance, la réduction du chômage marque une pause au sein de la zone euro. Ainsi, au mois de septembre, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 7,5 %, stable par rapport à août. Sur un an, la baisse a été de 0,5 point. Ce taux reste le plus faible enregistré dans la zone euro depuis juillet 2008. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage s’est établi à 6,3 % stable sur le dernier mois et en diminution de 0,4 point sur un an.
La République tchèque conserve la palme pour le chômage le plus faible (2,1 %) suivie de l’Allemagne (3,1 %). Les taux de chômage les plus élevés ont quant à eux été relevés en Grèce (16,9 % en juillet 2019) et en Espagne (14,2 %). Le taux de chômage est, en France, de 8,4 %.
Au mois de septembre, le chômage a augmenté dans trois pays d’Europe du Nord en Lituanie (de 6,3 % à 6,5 %), au Danemark (de 5,0 % à 5,3 %) et en Suède (de 6,3 % à 7,3 %). Les baisses les plus marquées ont été observées en Grèce (de 19,1 % à 16,9 % entre juillet 2018 et juillet 2019) et en Estonie (de 5,3% à 3,9% entre août 2018 et août 2019).
En septembre 2019, le taux de chômage aux États-Unis s’est établi à 3,5 %, en baisse par rapport au taux de 3,7 % d’août 2019 et de 3,7 % de septembre 2018. Aux États-Unis, le taux de chômage est à son niveau le plus bas depuis 1969.
3,2 millions de nouvelles autorisations de séjour en Europe en 2018
L’Union européenne établit des statistiques sur le nombre des entrées légales sur son territoire. Pour cela elle dénombre les nouveaux permis de résidence. Ces derniers désignent un titre de séjour d’une durée d’au moins trois mois délivré à une personne non citoyenne de l’Union, pour la première fois au sein d’un des États membres. Un permis de résidence est également considéré comme nouveau si le laps de temps qui s’est écoulé entre l’expiration du permis initial et le début de la validité du suivant est supérieur à 6 mois.
Compte tenu de la définition retenue par les services européens, un peu plus de 3,2 millions de nouveaux permis de résidence ont été délivrés dans l’Union à des ressortissants extracommunautaires en 2018. Ce nombre a augmenté de 0,4 % (soit 13 000) par rapport à 2017, poursuivant la tendance à la hausse observée au cours de chacune des trois années précédentes.
Le premier facteur d’arrivée dans l’Union est le regroupement familial qui représente près de 28 % du total des nouveaux permis de résidence délivrés. La deuxième raison est l’emploi avec 27 % des nouveaux permis de séjour. Figurent en troisième position les permis de séjour liés à l’éducation (20 %). Les autres raisons, dont la protection internationale, les motivations sanitaires, etc., rassemblent 24 % des permis. En 2018, la progression est imputable à l’évolution des nouveaux permis délivrés obtenus pour des raisons d’éducation (en hausse de 110 000, soit +10 %) et pour des raisons familiales (en hausse de 83 000, soit +10 %) alors que ceux délivrés pour des raisons liées à l’emploi et pour d’autres raisons diminuaient respectivement de 124 000 (-12 %) et de 56 000 (-7 %).
Les pays ayant accordé le plus grand nombre de nouveaux permis de résidence, en 2018, sont la Pologne (635 000 permis délivrés, soit 20 % du nombre total des permis délivrés dans l’Union). Suivaient l’Allemagne (544 000, soit 17 %), le Royaume-Uni (451 000, soit 14 %) et la France (265 000, soit 8). Relativement à la population de chaque État membre, les ratios les plus élevés de nouveaux permis de résidence délivrés en 2018 par habitant ont été enregistrés à Malte (35 nouveaux permis délivrés par mille habitants), à Chypre (24) et en Pologne (17).
En 2018, les citoyens d’Ukraine (527 000 bénéficiaires, dont près de 78 % en Pologne) demeuraient ceux recevant le plus grand nombre de permis dans l’UE, devant les citoyens de Chine (206 000, dont près de la moitié au Royaume-Uni), d’Inde (197 000, dont 38 % au Royaume-Uni), de Syrie (174 000, dont 71 % en Allemagne), de Bélarusse (138 000, dont 92 % en Pologne), du Maroc (127 000, dont 45 % en Espagne), des États-Unis (120 000, dont 36 % au Royaume-Uni), du Brésil (88 000, dont 32 % au Portugal), de Turquie (80 000, dont 29 % en Allemagne) et de Russie (75 000, dont 18 % en Allemagne). Les Ukrainiens obtiennent des permis de résidence essentiellement pour des raisons liées à l’emploi, les Chinois à l’éducation et les Marocains à la famille.
La France conserve la tête du classement européen pour les recettes fiscales
Selon Eurostat, les recettes fiscales représentaient en moyenne 41,7 % du PIB au sein de la zone euro en 2018 (40,3 % dans l’ensemble de l’Union européenne). Par rapport à 2017, ce ratio a augmenté de 0,2 point.
Le rapport entre les États membre est de 1 à 2. En effet, en Irlande, le taux de recettes fiscales est de 23 % du PIB quand il atteint en France 48,4 % du PIB. Notre pays occupe le premier rang. Il devance la Belgique (47,2 %), le Danemark (45,9 %) et la Suède (44,4 %). Parmi les pays qui demandent le moins à leurs citoyens figurent après l’Irlande, la Roumanie (27,1 %) et la Bulgarie (29,9 %).
En France, le poids de la pression fiscale est en forte hausse depuis 2002. En 16 ans, elle est passée de 44,1 à 48,4 % du PIB quand les ratios respectifs pour la zone euro sont 39,7 et 41,7 %.
Les impôts sur la production et les importations représentent en moyenne 13,6 % du PIB au sein de l’Union européenne et 13,3 % du PIB pour la zone euro. En France, leur poids est de 16,7 % du PIB. Néanmoins, notre pays ne détient pas le record en la matière, la première place étant occupée par la Suède (22,4 %) suivie de la Croatie (20,1 %).
Pour les impôts sur les revenus et le patrimoine, la France se situe dans la moyenne européenne. Ils représentent dans notre pays 13,3 % du PIB contre 13,2 % pour l’Union européenne et 13 % pour la zone euro. La Suède détient une fois de plus le record avec un taux de 18,6 % du PIB. Le poids des impôts sur le revenu est en France de 9,6 % du PIB. Ce poids est de 24,7 % au Danemark et de 15,1 % en Suède. En revanche, la France se démarque au niveau des cotisations sociales qui s’élèvent à 18 % du PIB contre 13,3 % du PIB pour l’Union européenne et 15,2 % du PIB pour la zone euro. L’Allemagne avec un taux de 17,1 % du PIB se situe juste derrière la France.
Au sein de l’Union européenne, la France se caractérise par le niveau élevé de ses prélèvements et par le poids de ses cotisations sociales. Elle se démarque également par leur forte progression qui est intervenue depuis 2010 de manière quasi ininterrompue sans pour autant que cela se soit accompagné d’un véritable assainissement des finances publiques. La situation française semble confirmer la règle en vertu de laquelle un assainissement des comptes publics reposant sur les impôts est moins efficace que celui fondé sur des économies budgétaires. En effet, le déficit public français était de 2,5 % du PIB en 2018 quand la moyenne de la zone euro était de 0,5 %.