C’est déjà hier
Des prix orientés en baisse en France et en Europe
Au mois de mars, assez logiquement, l’inflation est en recul. Sur un an, en mars, les prix à la consommation n’auraient augmenté selon une première estimation de l’INSEE que de 0,6 %, après +1,4 % le mois précédent. Ce recul est imputable à la chute des prix de l’énergie et des produits manufacturés. Les prix de l’alimentation augmenteraient, sur un an, à peine plus vite qu’en février. Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé ralentirait à +0,7 %, après +1,6 % en février. Sur un mois, il serait stable, comme le mois précédent.
Dans la zone euro, le constat est le même ; l’inflation est en baisse. Le taux d’inflation annuel de la zone euro est passé de 1,2 à 0,7 % de février à mars 2020, selon une estimation rapide publiée par Eurostat. Comme pour la France, la baisse des prix de l’énergie (-4,5 % en mars) explique cette tendance.
La consommation étale en février
C’était avant la crise mais déjà les ménages étaient en mode « économies ». En effet, en février, les dépenses de consommation des ménages en biens avaient diminué de 0,1 % faisant suite à une contraction de 1,2 % en janvier.
Les dépenses en énergie avaient baissé de 0,9 %. Cette baisse, la troisième consécutive, est imputable aux températures clémentes qu’a connues la France durant cet hiver. La consommation de biens fabriqués a légèrement augmenté de 0,2 % après -2,8 %, portée par les achats de biens fabriqués durables (+1,4 %). La consommation alimentaire était restée stable (+0,0 % après +0,3 %). Les dépenses en habillement-textile a diminué de nouveau nettement en février, pour le troisième mois consécutif (-2,7 % après -1,4 % en janvier et en décembre). Les ventes de vêtements reculent fortement, ainsi, dans une moindre mesure, que celles de tissus et de chaussures. La période des soldes d’hiver a été raccourcie cette année.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Relative stabilisation du nombre de primo-demandeurs d’asile en Europe
En 2019, 612 700 primo-demandeurs d’asile ont déposé une demande de protection internationale dans un des vingt-sept États membres de l’Union européenne. un chiffre En hausse de 12 %, selon Eurostat, par rapport à 2018 (549 000), ce nombre est néanmoins inférieur de moitié à celui de 2015 (1 216 900 primo-demandeurs d’asile enregistrés).
Les Syriens (74 400 primo-demandeurs d’asile) et les Afghans (52 500) étaient les deux principales nationalités des personnes ayant sollicité une protection internationale, suivis par les Vénézuéliens (44 800), qui sont passés de la cinquième position en 2018 à la troisième en 2019. Ces trois nationalités représentant ensemble 28 % du nombre total de primo-demandeurs d’asile.
Avec 142 400 primo-demandeurs enregistrés en 2019, l’Allemagne a représenté 23 % de l’ensemble des primo-demandeurs d’asile enregistrés dans les États membres suivie de près par la France (119 900, soit 20 %) et l’Espagne (115 200, soit 19 %), devant la Grèce (74 900, soit 12 %) et l’Italie (35 000, soit 6 %). La progression des demandes a été très forte en Espagne (+118 %). En France, elle a été plus mesurée (+8 %). En 2019, en revanche, les demandes ont été en baisse de 12 % en Allemagne et de 34 % en Italie.
Près de 840 000 demandes d’asile en instance fin 2019
Les demandes de protection internationale en instance sont celles qui ont été présentées à un moment quelconque et qui sont toujours en cours d’examen par les autorités nationales compétentes à la fin de la période de référence. En d’autres termes, il s’agit du nombre de demandeurs d’asile pour lesquelles une décision est encore attendue à la fin de l’année. À la fin de l’année 2019, 842 500 personnes dans les États membres de l’Union étaient concernées par une demande d’asile en cours d’examen par les autorités nationales. À la fin de l’année 2018, ce chiffre était un peu plus élevé (851 000).
L’Allemagne totalisait la part la plus importante de demandes en instance fin 2019 dans l’Union européenne (326 800, soit 39 % du total). Elle devançait l’Espagne (133 000, soit 16 %), la Grèce (105 400, soit 13 %) et la France (74 400, soit 9 %).
Près de 700 00 naturalisations en Europe
En 2018, quelques 672 300 personnes ont acquis la nationalité de l’un des 27 États membres de l’Union européenne), un chiffre en baisse par rapport à 2017 (où il s’établissait à 700 600) et à 2016 (843 900). Si, parmi les personnes devenues citoyens de l’un des États membres de l’Union en 2018, 13 % étaient auparavant citoyens d’un autre État membre, la majorité était des ressortissants de pays tiers ou des apatrides. Les citoyens marocains formaient le plus grand groupe de nouveaux citoyens d’un État membre dont ils étaient résidents en 2018 (67 200 personnes, dont 84 % ont acquis la nationalité espagnole, italienne ou française), devant les citoyens de l’Albanie (47 400 personnes, dont 97 % ont acquis la nationalité grecque ou italienne), de de la Turquie (28 400 personnes, dont 59 % ont acquis la nationalité allemande) et du Brésil (23 100 personnes, dont 76 % ont acquis la nationalité italienne ou portugaise). 16 200 Britanniques ont opté pour une nationalité d’un des Etats membres de l’Union (dont 59 % ont acquis la nationalité allemande ou française) en lien avec le Brexit.
Le nombre d’octrois de nationalité a diminué dans 14 des États membres de l’UE en 2018, la plus forte baisse ayant été enregistrée au et à Malte (), suivis de la Tchéquie (). 13 des 27 États membres ont accordé la citoyenneté à plus de personnes en 2018 qu’en 2017. Les augmentations relatives les plus importantes ont été enregistrées au Luxembourg, en Espagne et en Slovénie.
Le taux de naturalisation est le rapport entre le nombre de personnes ayant acquis la nationalité d’un pays au cours d’une année et le stock de résidents étrangers dans le même pays au début de l’année. En 2018, les taux de naturalisation les plus élevés ont été enregistrés en Suède (7,2 octrois de nationalité pour 100 résidents étrangers), en Roumanie (5,6) et au Portugal (5,1). À l’autre extrémité de l’échelle, des taux de naturalisation inférieurs à 1 octroi de nationalité pour 100 résidents étrangers ont été relevés en Estonie et en Tchéquie (0,4 chacune) ainsi qu’en Lituanie (0,5),
Fonction publique, une baisse des rémunérations en 2018
Dans l’ensemble de la fonction publique, tous statuts confondus (hors militaires, assistants maternels, internes et externes des hôpitaux et apprentis), le salaire net moyen en équivalent-temps plein (EQTP) était de 2 300 euros en 2018 en augmentation de 0,9 % en euros courants entre 2017 et 2018 (après +1,9 % entre 2016 et 2017). Cette hausse en euros courants reflète les progressions salariales individuelles mais aussi, les promotions, les départs à la retraite, les recrutements et les changements dans la structure d’emploi dans la fonction publique (par exemple la baisse du nombre de contrats aidés).
Le ralentissement des salaires en 2018 s’explique en particulier par l’absence de revalorisation du point d’indice, après deux augmentations successives de 0,6 %, en juillet 2016 puis en février 2017. Il est également imputable au report à 2019 de la poursuite de l’application du protocole relatif aux parcours professionnels, aux carrières et aux rémunérations de la fonction publique (PPCR) pour les fonctionnaires et, dans une moindre mesure, au rétablissement du jour de carence.
Le salaire brut moyen a augmenté de 2,0 % en euros courants en 2018 (après +2,2 %). L’écart de dynamique entre les salaires bruts et net en 2018 s’explique principalement par la hausse de 1,7 point du taux de CSG. Son effet a été notamment compensé par l’instauration d’une indemnité compensatrice spécifique à la fonction publique, la suppression de la contribution exceptionnelle de solidarité et, pour les seuls contractuels, de la cotisation sociale maladie. En 2018, les fonctionnaires ont également supporté l’augmentation du taux de cotisation retraite (+0,3 point) en application de la réforme des retraites de 2010.
En tenant compte de l’inflation en 2018 (1,8 %), le salaire moyen baisse dans les trois fonctions publiques. Il a baissé de 1,0 % en euros constants, après avoir augmenté de 0,9 % en 2017. Dans la fonction publique de l’État (FPE), au sein des ministères ou d’établissements publics nationaux, le salaire net moyen a diminué de 1,2 % en euros constants. Il se situe en moyenne à 2 570 euros par mois en 2018. Dans la fonction publique territoriale (FPT), le salaire net moyen en EQTP a baissé de 0,9 % en euros constants et vaut 1 960 euros par mois en 2018. Dans la fonction publique hospitalière (FPH), qui regroupe les personnels des hôpitaux et des établissements médico-sociaux, le salaire net moyen en EQTP a décru de 1,0 % en euros constants. Il est en moyenne de 2 310 euros par mois en 2018.
Les écarts de niveaux salariaux entre les trois versants résultent principalement des différences de structure en termes de catégorie hiérarchique, de statut et de type d’emploi occupé. Ainsi, dans la fonction publique d’État, six agents sur dix appartiennent à la catégorie A, contre trois sur dix dans la fonction publique hospitalière et un sur dix dans la fonction publique territoriale. À l’inverse, les trois quarts des agents des collectivités locales et la moitié de ceux de la fonction publique hospitalière sont de catégorie C contre un agent sur cinq au niveau de l’État.