Le Coin des Graphiques
Près de 7 millions de personnes en chômage partiel
Au 7 avril 2020, en raison du coronavirus, 692 000 demandes d’activité partielle ont été déposées par 669 000 établissements, représentant 586 000 entreprises. Le nombre de dossiers a ainsi été multiplié par 2 par rapport au 31 mars. Ces demandes concernent 6,3 millions de salariés (soit une hausse de 2,6 millions en une semaine), pour un total de 2,7 milliards d’heures chômées demandées (+1,1 milliard en une semaine). Cela représente en moyenne 425 heures chômées demandées par salarié (soit plus de 12 semaines à 35 heures hebdomadaires). Au 10 avril, le nombre de personnes en chômage partiel aurait atteint 7 millions.
59 % des salariés ayant fait l’objet d’une demande d’activité partielle depuis le 1er mars travaillent dans des établissements de moins de 50 salariés, ces établissements représentant 34 % de l’emploi salarié privé. À l’inverse, ceux qui travaillent dans des établissements de plus de 250 salariés représentent 15 % des salariés en activité partielle, alors que ces établissements recouvrent 20 % de l’emploi salarié privé. Les petites entreprises, surtout dans le secteur manufacturier, ont peu de marges de manœuvre pour maintenir un minimum d’activité ou pour prendre en charge la rémunération de leurs salariés. Les grandes entreprises en particulier dans le secteur tertiaire ont recours au télétravail.
Le chômage partiel est principalement demandé par des établissements du commerce et de la réparation des automobiles (22,5 %), de l’hébergement et de la restauration (14,7 %), de la construction (14,2 %), et des activités de services spécialisés, scientifiques et techniques (12,9 %). Ces quatre secteurs concentrent 64 % des demandes, 58 % des effectifs concernés et 60 % des heures chômées demandées depuis le 1er mars.
Les deux régions ayant reçu le plus de demandes d’activité partielle sont l’Île-de-France (20,2 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (13,1 %). Elles représentent 33 % des demandes, 36 % des effectifs concernés et 35 % des heures demandées depuis le 1er mars, une proportion proche de leur part dans l’emploi salarié privé (37 %).