Le Coin des Graphiques
L’essor de la formation en ligne
Avec le confinement, le recours aux services en ligne pour le travail ou pour l’enseignement est devenu la règle pour des millions de personnes. Avant la crise sanitaire, l’enseignement ou la formation en ligne bien qu’en forte hausse, étaient un phénomène encore marginal au sein de l’Union européenne. Des écarts importants existent entre les différents États membres.
En 2019, 8 % des personnes âgées de 16 à 74 ans dans l’Union européenne ont, selon Eurostat, déclaré avoir suivi un cours en ligne au cours des trois derniers mois précédant l’enquête, une augmentation par rapport à 7 % en 2017. En 2010, ce ratio était de 4 %. Parmi les États membres de l’Union, les pays nordiques, la Finlande et la Suède, enregistrent en la matière les meilleurs scores. En 2019, 21 % des personnes âgées de 16 à 74 ans en Finlande ont suivi un cours en ligne au cours des trois derniers mois. Ce taux est de 18 % en Suède. La France est dans la moyenne avec un taux de 8 %. À l’autre extrémité de l’échelle, les cours en ligne n’étaient pratiqués que par 2 % de la population en Bulgarie et par 3 % de la population en Roumanie.
Les jeunes de 16 à 24 ans suivent généralement des cours en ligne plus fréquemment que la population adulte moyenne. En 2019, 13 % des jeunes ont déclaré avoir suivi un cours en ligne au cours des trois derniers mois, contre 9 % chez les adultes de 25 à 64 ans. Parmi les personnes âgées (65 à 74 ans), seulement 1 % ont suivi un cours en ligne.
Les jeunes de 16 à 24 ans recourent à des systèmes plus interactifs que leurs aînés. En 2019, 28 % des jeunes âgés de 16 à 24 ans ont déclaré avoir communiqué avec des instructeurs et des étudiants en ligne au cours des 3 derniers mois, tandis que 7 % seulement de ceux âgés de 25 à 64 ans le faisaient.
Cercle de l’Épargne
– données Eurostat
Les trois blocs de l’économie mondiale
L’économie mondiale s’articule autour de trois grands blocs, les États-Unis, la Chine et l’Union européenne. En 2017, le produit intérieur brut (PIB) de l’Union européenne à 27 États membres (UE) représentait 16,0 % du PIB mondial, exprimé en standards de pouvoir d’achat (SPA). L’UE se situe au troisième rang dernière La Chine (16,3 %) et les États-Unis (16,3 %). Le Japon avec un PIB représentant 6 % de celui de la planète arrive en quatrième position.
Cercle de l’Épargne – données Eurostat
Au niveau du PIB par habitant, les États-Unis dominent toujours au sein des grandes puissances. Celui-ci est supérieur de 40 % à celui de l’Union européenne. Le PIB par habitant de la Chine représente le tiers de celui de l’Union européenne et moins de 20 % de celui des États-Unis.
Cercle de l’Épargne
– données Eurostat
Plus du quart de la population salariée en chômage partiel
Au 18 mai, 12,7 millions de salariés étaient concernés par des demandes de chômage partiel contre 12,4 millions le 11 mai, le premier jour du déconfinement. 75 % des demandes sont en moyenne accordées. Le chômage partiel a concerné 3,4 millions de salariés en Espagne, 7,5 millions au Royaume-Uni, 8,5 millions en Italie et 10,1 millions en Allemagne (Source UBS).
À fin avril, un tiers des salariés français avaient bénéficié du dispositif d’activité partielle, ce taux est supérieur à la moyenne constatée en Europe (27 %). En France, plus de 832 millions d’heures de travail ont été chômées (soit 2,8 semaines à 35 heures, par salarié en moyenne). Les trois secteurs les plus représentés sont le commerce (1,6 million de salariés), les services aux entreprises (1,4 million) et la construction (1,1 million).
Cercle de l’Épargne – données DARES
Même si le nombre de salariés en chômage partiel augmente, l’activité s’est légèrement améliorée entre le mois de mars et la fin avril. En mars, 19 % des salariés étaient dans une entreprise dont l’activité s’était arrêtée, ils ne sont plus que 12 % dans ce cas en avril. Cette amélioration est particulièrement nette dans les secteurs de la construction (16 % à l’arrêt après 53 % en mars), de la fabrication de biens d’équipements et d’autres produits industriels, ainsi que dans les plus petites entreprises (26 % à l’arrêt en avril après 39 % en mars dans les entreprises de 10 à 19 salariés). En revanche, la proportion de salariés dans une entreprise dont l’activité a diminué de plus de moitié augmente. Au total, un peu moins de la moitié des salariés sont, encore en avril, dans une entreprise dont l’activité s’est arrêtée ou a diminué de plus de moitié (45 %, après 49 % en mars).
La chute d’activité en avril est avant tout liée à la perte de débouchés (45 %) et aux fermetures administratives (30 %), loin devant le manque de personnel pouvant travailler (14 %) et les difficultés d’approvisionnement (11 %).
Les secteurs de l’information et de la communication, les secteurs liés à l’énergie, les activités financières et la fabrication de matériel de transport se sont adaptés au cours du mois d’avril pour faire face à la crise sanitaire en adaptant leur système de production. Fin avril, un tiers des salariés travaillaient sur site (après un quart fin mars), un cinquième était en chômage partiel complet (après un quart fin mars), un quart en télétravail (comme fin mars), les autres étant en congés, maladie ou garde d’enfants.
47 % des salariés faisant l’objet d’une demande d’activité partielle depuis le 1er mars travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés. À l’inverse, ceux qui travaillent dans des entreprises de 250 salariés ou plus représentent 33 % des salariés en activité partielle.