C’est déjà hier
La consommation électrique, le juge de paix de la reprise
Deux semaines après le déconfinement, la consommation d’électricité n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant crise. Selon les données communiquées par le gestionnaire de réseau RTE, la reprise est progressive. Pour la semaine du 18 mai, la consommation était inférieure de 8 % à celle observée dans les années passées à la même période (hors aléas climatiques). Néanmoins, elle est en progression par rapport à la semaine du 11 mai, durant laquelle elle était inférieure de 9 % à celle des années précédentes. Les restrictions de circulation, le maintien du télétravail et la fermeture des cafés et restaurants jusqu’au 2 juin n’ont pas aidé à relancer la consommation d’électricité.
Après avoir atteint une baisse de 25 % au plus fort de la crise, la consommation d’électricité dans l’industrie manufacturière est désormais à un niveau quasi comparable à la situation précédant la mise en place des mesures de confinement, a indiqué RTE. Dans les transports, en revanche, la consommation électrique n’est pas revenue à la normale, le nombre de trains en circulation restant nettement en-deçà de son niveau normal.
Par rapport à ses partenaires, la France détonne. La baisse de consommation y a été plus prononcée et la reprise est plus lente à se dessiner. En Allemagne, l’écart entre la production d’électricité à la fin du mois de mai et les années précédentes est de 4 points. Il est de 5 points en Espagne et de 7 points au Royaume-Uni. Ce retard n’est pas sans conséquence au niveau de l’emploi et des entreprises. RTE a souligné que lors de la crise de 2008 la France avait peiné à retrouver son niveau antérieur en raison de la faillite d’un grand nombre d’entreprises.
En avril, effondrement des ventes de détail en Europe et surtout en France
Au sein de l’Union européenne, en avril, la France a connu la plus forte baisse des ventes de détail, -31 %. En moyenne, au sein de la zone euro, la baisse a été de 11,7 % et de 11,1 % au sein de l’Union européenne par rapport au mois de mars 2020, selon les estimations d’Eurostat. L’Espagne a également enregistré une forte baisse des ventes de détail, près de 30 %. Ces résultats sont la conséquence du confinement qui en France, comme en Espagne, a été important et a englobé le mois entier.
En avril, par rapport à mars, le volume des ventes du commerce de détail dans la zone euro a diminué de 27,7 % pour les carburants, de 17,0 % pour les produits non-alimentaires et de 5,5 % pour le secteur « alimentation, boissons et tabac ». En revanche, le volume du commerce de détail pour les ventes par correspondance et via Internet a augmenté de 10,9 % dans la zone euro.
Sur un an, le volume des ventes du commerce de détail dans la zone euro a diminué de 46,9 % pour les carburants et de 33,6 % pour les produits non-alimentaires, tandis que le volume a augmenté de 2,5 % pour le secteur « alimentation, boissons et tabac ».
Chômage, entre deux eaux
En avril 2020, le deuxième mois pendant lequel les mesures de confinement liées au Covid-19 ont été mises en place par la plupart des États membres, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 7,3 % dans la zone euro, en hausse par rapport au taux de 7,1 % enregistré en mars. Dans l’Union, le taux de chômage s’est établi à 6,6 % en avril 2020, en hausse par rapport au taux de 6,4 % de mars 2020.
Les résultats du mois d’avril sont à appréhender avec précaution en raison des difficultés à recueillir des données dans certains pays. Par ailleurs, le recours au chômage partiel brouille la lecture des chiffres. Il conviendra d’attendre le mois de juin pour avoir une idée un peu plus précise de l’évolution du chômage au sein de l’Union. Le taux de chômage aux États-Unis a atteint 14,7 % au mois d’avril, le pays n’ayant pas opté pour le chômage partiel.
Chômage, entre deux eaux
En avril 2020, le deuxième mois pendant lequel les mesures de confinement liées au Covid-19 ont été mises en place par la plupart des États membres, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 7,3 % dans la zone euro, en hausse par rapport au taux de 7,1 % enregistré en mars. Dans l’Union, le taux de chômage s’est établi à 6,6 % en avril 2020, en hausse par rapport au taux de 6,4 % de mars 2020.
Les résultats du mois d’avril sont à appréhender avec précaution en raison des difficultés à recueillir des données dans certains pays. Par ailleurs, le recours au chômage partiel brouille la lecture des chiffres. Il conviendra d’attendre le mois de juin pour avoir une idée un peu plus précise de l’évolution du chômage au sein de l’Union. Le taux de chômage aux États-Unis a atteint 14,7 % au mois d’avril, le pays n’ayant pas opté pour le chômage partiel.