C’est déjà hier
Consommation de biens, niveau record en août
Au mois d’août, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 2,3 % en volume après avoir baissé de 0,9 % en juillet. Elles sont ainsi supérieures de 2,4 % aux dépenses d’août 2019. Avec 49 milliards d’euros d’achat, les ménages ont battu un nouveau record pour la consommation de biens sur un mois. Cette hausse est portée par l’augmentation des achats alimentaires (+2,4 %) et surtout celle de la consommation en biens fabriqués (+3,6 %). Cette dernière hausse est notamment liée au décalage du calendrier des soldes d’été en 2020, décidé dans le cadre de la sortie du confinement. Les dépenses de textile habillement ont augmenté, en août, de 17 %. À l’inverse, les dépenses en énergie se replient (–1,3 %). Les dépenses en biens durables ont baissé de leur côté de -1,5 % pour le second mois consécutif du fait du repli marqué de la consommation de matériel de transport (–7,3 % après +2,1 %). Après deux mois particulièrement dynamiques, les achats de voitures neuves et de véhicules de loisir (camping-car, caravanes) ont en effet chuté en août. En revanche, les achats d’équipement du logement (appareils ménagers, produits électroniques) rebondissent nettement (+6,2 % après –10,1 %).
Cercle de l’Épargne – donnes INSEE
Inflation, toujours pas de vague
Au mois de septembre, selon une première estimation de l’INSEE, les prix à la consommation auraient augmenté de 0,1 % sur un an, après +0,2 % le mois précédent, cette légère décrue étant imputable à l’évolution des prix des services et de l’énergie. Les prix des produits manufacturés reculeraient au même rythme qu’en août. Enfin, les prix de l’alimentation augmenteraient au même rythme que le mois précédent.
Sur un mois, les prix à la consommation reculeraient de 0,5 %, après –0,1 % le mois précédent.
Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé serait stable à +0,2 % en août. Sur un mois, il reculerait de 0,6 %, après –0,1 % le mois précédent.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Chômage en hausse encore modérée au sein de la zone euro
Selon Eurostat, le taux de chômage de la zone euro en août est en hausse pour le 5e mois consécutif pour atteindre 8,1 %, contre 8 % en juillet et 7,5 % en août 2019. La même tendance s’est appliquée au taux de chômage de l’Union européenne qui a atteint 7,4 % en août. A la différence de celle constatée aux États-Unis entre le mois de mars et mai, la progression est lente en Europe en raison de la mise en place des dispositifs de chômage partiel. En revanche, si le taux est passé de 3,5 à 14 % aux États-Unis en quelques semaines, une décrue s’est enclenchée dès le mois de mai. Le taux était revenu en août à 8,4 %.
Eurostat estime qu’en août 2020, 15,603 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage dans l’Union européenne dont 13,188 millions dans la zone euro. Par rapport à juillet 2020, le nombre de chômeurs a augmenté de 238 000 dans l’UE et de 251 000 dans la zone euro.
Pour la France, toujours selon Eurostat, le taux de chômage était de 7,5 % en août 2020, soit un point de moins qu’en août 2019. Cette contraction est toujours la conséquence du chômage partiel et du retrait du marché du travail d’un nombre non négligeable d’actifs.
Les cadres et les professions intellectuelles supérieures, un cinquième de la population active en France
La France comptait, en 2019, 5,2 millions de personnes ont le statut « cadres » ou sont recensées en tant que professions intellectuelles supérieures, soit 19 % de l’emploi total Cette proportion a plus que doublé en près de quarante ans. En 1982, les cadres ne représentaient, en effet, que 1,8 million de personnes, soit 8 % de l’emploi total.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
La catégorie des cadres et professions intellectuelles supérieures regroupent quatre sous-ensembles. Les ingénieurs et cadres techniques d’entreprise sont les plus nombreux (29 % des cadres). Ces derniers sont ingénieurs informatiques, ingénieurs d’études de l’industrie, chefs de projet recherche et développement (R&D) de l’industrie, ou encore responsables logistique, ingénieurs technico-commerciaux. Depuis 1982, leur nombre a fortement augmenté au sein de la population des cadres.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Les cadres administratifs et commerciaux d’entreprise (responsables des ressources humaines, cadres commerciaux, juristes, cadres comptables, responsables administratifs, cadres marketing, etc.) regroupent 28 % des cadres et des professions intellectuelles supérieures. Leur poids est stable depuis 1982.
Les professeurs et professions scientifiques représentent 16 % des cadres et professions intellectuelles supérieures. Ce sont les enseignantes (en collège, en lycée général ou technologique, ou en université), les chercheurs, mais aussi les médecins hospitaliers, les internes en médecine et les pharmaciennes salariées. Leur part dans l’emploi des cadres a légèrement diminué depuis 1982 (– 3 points).
Les professions libérales représentent 11 % des cadres et professions intellectuelles supérieures, à peine moins qu’en 1982 (12 %). Il s’agit des médecins libéraux généralistes ou spécialistes, chirurgiens-dentistes, vétérinaires, avocates, notaires, experts-comptables, consultants conseil aux entreprises ou architectes.
Les cadres de la fonction publique, qui incluent les cadres administratifs et les ingénieurs de l’État, des collectivités territoriales ou des hôpitaux, mais également les magistrats, les officiers des armées et de la gendarmerie, ou encore les personnes exerçant un mandat politique (comme les maires) ou syndical, représentent 10 % des cadres et professions intellectuelles supérieures (– 2 points depuis 1982).
Les professions de l’information, des arts et des spectacles complètent le groupe socioprofessionnel des cadres et professions intellectuelles supérieures (6 %). Figurent dans cette catégorie des bibliothécaires, des journalistes, des directeurs artistiques que des artistes (peintres, sculpteurs, musiciens, etc.). Leur part est stable depuis 1982.
En 2019, les cadres et professions intellectuelles supérieures sont plus souvent des hommes, 58 %, contre 52 % pour l’ensemble des emplois. La proportion de femmes progresse néanmoins rapidement. En 1982, les femmes représentaient seulement 21 % des cadres et professions intellectuelles supérieures, alors qu’elles occupaient 41 % de l’ensemble des emplois. En près de quarante ans, le nombre de femmes cadres a ainsi été multiplié par six, quand celui des hommes cadres a doublé. Les hommes sont les plus présents parmi les ingénieurs et cadres techniques d’entreprise (77 %). Les deux catégories socioprofessionnelles avec la part de femmes la plus élevée sont les professeurs, professions scientifiques (55 %) et les cadres de la fonction publique (50 %). Les professions les plus féminisées sont les professionnels de l’enseignement secondaire général et technique (60 %), les médecins et pharmaciens salariés (59 %) et les cadres spécialistes des fonctions administratives et financières (58 %).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
En 2019, seuls 3 % des cadres et professions intellectuelles supérieures ont moins de 25 ans, soit 5 points de moins que pour l’ensemble des personnes en emploi. Cette faible part s’explique notamment par le fait que les membres de cette catégorie poursuivent leurs études au-delà des 25 ans. Seuls les médecins et pharmaciens salariés font exception en raison de la prise en compte des internes, 10 % ayant moins de 25 ans. Les 50 ans ou plus sont plus nombreux parmi les professions libérales (45 %, contre 33 % pour les cadres et 31 % pour l’ensemble des personnes en emploi), et notamment les professions libérales de la santé (49 %), et parmi les cadres de la fonction publique (44 %).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
La très grande majorité des cadres et professions intellectuelles supérieures sont diplômés de l’enseignement supérieur, soit 87% représentant deux fois plus que l’ensemble des personnes en emploi (43 %). 54 % sont titulaires d’un diplôme de niveau bac+5 ou plus (doctorat, master ou équivalent), 20 % d’un diplôme de niveau bac+3 ou bac+4 (licence, maîtrise ou équivalent) et 14 % d’un diplôme de niveau bac+2 (DUT, BTS, Deug ou équivalent).
Pour certaines professions, posséder un diplôme du supérieur reconnu par l’État est requis pour exercer la profession. Cela concerne notamment les professeurs et certaines professions libérales. Les professionnels de l’information, des arts et des spectacles sont un peu moins fréquemment titulaires d’un diplôme du supérieur (71 %).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
L’emploi à durée indéterminée est la forme d’emploi de loin la plus répandue chez les cadres et professions intellectuelles supérieures : 82 %, contre 74 % pour l’ensemble des personnes en emploi. Pour les cadres administratifs et commerciaux d’entreprise, ce taux est de 98 %.
Deux catégories socioprofessionnelles exercent plus souvent à leur compte : les professions libérales (88 %) et, dans une moindre mesure, les professions de l’information, des arts et des spectacles (29 %).
En 2019, avant même la crise sanitaire, 43 % des cadres ont travaillé au moins une fois à domicile sur les quatre dernières semaines, alors que leur lieu de travail n’est pas le domicile, contre 18 % pour l’ensemble des personnes en emploi. Cette part est plus élevée encore pour les professionnels de l’enseignement secondaire général ou technique (83 %) et les professionnels de l’enseignement supérieur et de la recherche publique (67 %) qui préparent chez eux leurs cours et corrigent les copies des élèves ou étudiants. Le travail à domicile est aussi plus répandu parmi les cadres commerciaux (50 %) et les professions libérales juridiques et techniques (48 %).
Les cadres travaillent dans leur ensemble moins fréquemment le samedi que l’ensemble des personnes en emploi (33 % ont travaillé au moins un samedi au cours des quatre dernières semaines, contre 39 % pour l’ensemble des personnes en emploi) ou le dimanche (20 % contre 22 %). Les professions de l’information, des arts et des spectacles, de même que les professeurs et professions scientifiques, font cependant exception : le travail le samedi et le dimanche y est fréquent. Enfin, 8 % des cadres ont travaillé au moins une fois au cours des quatre dernières semaines la nuit, entre minuit et 5 heures du matin, contre 10 % pour l’ensemble des personnes en emploi. Le travail de nuit est plus fréquent pour certaines professions : les médecins et pharmaciens salariés (30 %), les cadres de la presse écrite, de l’édition, de l’audiovisuel et des spectacles (24 %) ou encore les artistes (17 %).