Le Royaume-Uni reste encore une île
Avec son taux de croissance supérieur à 3 %, le Royaume-Uni fait figure de plus en plus d’exception. Cette croissance repose sur une politique monétaire accommodante et une politique de l’offre assez dynamique. En outre, le niveau élevé des liquidités et la volonté des investisseurs internationaux de se recentrer sur les pays avancés favorisent la place de Londres.
Arès deux trimestres de croissance à 0,8 %, le débat sur une éventuelle augmentation des taux hante les couloirs de la City. Néanmoins, la Banque d’Angleterre (BoE) a décidé, pour le moment, de maintenir inchangé son taux directeur à 0,5% de même que le montant de ses achats d’actifs à 375 milliards de livre sterling.
Aucun changement de politique monétaire n’est donc attendu avant la fin de l’année. L’inflation reste contenue au-dessous de l’objectif. L’appréciation de la livre sterling joue en faveur d’une modération des prix même si des tensions sur les salaires commencent à poindre.
La croissance devait se maintenir au beau fixe, en particulier, pour les services qui ont enregistré une croissance de 1 % au deuxième trimestre. Il faut souligner que le secteur tertiaire représente 78 % du PIB du Royaume-Uni. La construction et le bâtiment connaissent également une forte croissance. En revanche, l’industrie manufacturière souffre en raison de la situation de la zone euro et des tensions internationales.