Le Coin des Graphiques – création d’entreprise, électeurs, minimum vieillesse
Près de 48 millions d’électeurs en France
La France débute un cycle électoral qui, dans douze mois, aboutira au renouvellement des conseils régionaux, des conseils départementaux de la Présidence de la République et de l’Assemblée nationale. Rarement, dans le passé, le pays a été confronté à une telle intensité électorale en un laps de temps aussi court. Fin mai, 47,9 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales hors Nouvelle-Calédonie. 1,4 million d’électeurs résident hors de France sont inscrits sur une liste consulaire. Sur le territoire national, 94 % des Français en âge de voter sont inscrits.
Le nombre d’inscrits s’est accru depuis les dernières élections municipales de mars 2020 de 283 000 personnes. Les inscriptions automatiques de jeunes ayant atteint l’âge de 18 ans ont notamment été plus nombreuses que les décès du fait de l’arrivée à l’âge de la majorité des générations importantes du début des années 2000. Un million de jeunes, nés en 2002 et début 2003, ont été inscrits d’office au cours de cette période sur les listes électorales, alors que 717 000 décès ont entraîné des radiations des listes, soit un solde net de +313 000 inscrits. À cela s’ajoutent environ 72 000 inscriptions d’office liées à l’acquisition de la nationalité française.
Entre mars 2020 et mai 2021, un million de Français ont fait une démarche volontaire d’inscription sur une liste électorale, le plus souvent à la suite d‘un déménagement. Dans 836 000 cas, il s’agit d’un déménagement ayant entraîné une radiation des listes dans la commune de départ. Les communes ont également pu opérer des radiations pour perte d’attache communale (266 000 radiations pour ce motif entre février 2020 et mai 2021). L’ensemble de ces mouvements a conduit à une réduction du nombre d’inscrits d’environ 93 000. Entre le 14 février 2020 et le 24 mai 2021, parmi le million d’électeurs qui se sont inscrits ou réinscrits volontairement sur liste électorale, 353 000 ont fait cette inscription en ligne, soit un sur trois (un taux comparable à l’année précédente).
Grâce à la procédure de l’inscription d’office, 99 % des adultes de moins de 30 ans sont inscrits sur une liste électorale. Le taux d’inscription est plus faible pour les 30-44 ans (91 %). En effet, tous les électeurs ne se réinscrivent pas sur la liste de leur nouvelle commune après un déménagement sachant qu’ils peuvent être radiés de l’ancienne liste par la mairie qui constate leur « perte d’attache communale ». Le taux d’inscription croît ensuite entre 45 et 79 ans avant de diminuer avec l’avancée en âge. Les pratiques d’inscription sur les listes électorales des femmes et des hommes sont proches, à l’exception des jeunes adultes de 25 à 39 ans et au-delà de 75 ans. Dans ces classes d’âge, le taux d’inscription des hommes est un peu supérieur à celui des femmes.
Les Français résidant hors de France peuvent s’inscrire sur l’une des 208 listes consulaires. Quatre d’entre elles comptent plus de 50 000 électeurs : le poste consulaire de Genève gère la liste la plus importante (118 500 électeurs), suivi par ceux de Londres, Bruxelles et Montréal.
Légère augmentation du nombre d’allocataires du minimum vieillesse
Fin 2019, 601 600 personnes perçoivent l’allocation supplémentaire du minimum vieillesse (ASV) ou l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), selon l’enquête de la DREES sur les allocations du minimum vieillesse.
Le nombre de personnes bénéficiant de l’allocation du minimum vieillesse a augmenté de 5,9 % faisant suite à une progression de 3,2 % en 2018. Ces augmentations sont en lien avec les revalorisations du minimum vieillesse. Elles interrompent une période de baisse qui a duré une dizaine d’années.
Près d’un million d’entreprises créées en un an
Après une très forte progression depuis la fin du premier confinement, la création de micro-entreprise (ex-auto-entrepreneurs) est en retrait en mai à la différence des autres catégories d’entreprises. Les créations de micro-entreprise ont été portées par le développement de la livraison à domicile durant la crise sanitaire. Avec la levée des restrictions de circulation et la fin des fermetures administratives, les créations d’entreprises classiques prennent le relais. De juin 2020 à mai 2021, 995 000 entreprises ont été créées en France, contre 773 000 sur la même période de l’année précédente.
En mai 2021, le nombre total de créations d’entreprise tous types d’entreprises a été, selon l’INSEE, en baisse de -4,0 % après +1,9 % en avril en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les immatriculations de micro-entrepreneurs se sont contractées de 7,3 % après +0,7 % tandis que les créations d’entreprise classique ont progressé de +2,1 % après +4,0 %. Malgré ce repli en mai, en données brutes le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois augmente fortement (+31 %).
En mai 2021, les créations d’entreprise sont en baisse notamment dans les activités de transports et entreposage (-13,9 %), dans les activités d’enseignement, santé et action sociale (-11,6 %) et dans l’industrie manufacturière (-10,4 %). En revanche, elles sont en hausse dans les activités d’hébergement et restauration (+12,4 %) avec la fin des mesures sanitaires et le début de la saison estivale.