Le Coin des Graphiques – immobilier – endettement entreprises – inactivité – cumul emploi/retraite
Stabilisation des loyers en France
Si les loyers au sein des grandes métropoles pour les nouvelles locations sont orientés à la baisse en particulier pour les petites surfaces. De nombreux logements qui étaient loués en saisonnier via les applications en ligne comme Airbnb se retrouvent, faute de touristes internationaux, sur le marché traditionnel de la location, ce qui pèse sur les loyers. Néanmoins, sur le stock global, cette baisse n’a pas de réel effet compte tenu des règles d’indexation des loyers. Ainsi, en France métropolitaine, les loyers pour les résidences principales (louées vides et dont l’usage principal est l’habitation) sont stables au premier trimestre 2021, après +0,8 % au trimestre précédent. Sur un an, ils progressent de +1,0 %, après +0,9 % le trimestre précédent. Les loyers dans le secteur libre augmentent de 0,6 % sur l’année. Dans le secteur social, ils augmentent de 1,7 %.
Moins de 4 % des retraités sont en cumul emploi / retraite
En 2019, 3,7 % des retraités de 55 ans ou plus sont, selon l’INSEE, en situation de cumul emploi/retraite. En 2019, 535 000 personnes âgées de 55 ans ou plus, résidant en France (hors Mayotte), cumulaient, une activité professionnelle avec une pension de retraite contre 464 000 personnes en 2014.
26,2 % des retraités âgés entre 55 et 59 ans sont en cumul emploi/retraite, soit 8,5 points de plus qu’en 2014. Cette proportion se réduit à 7,7 % chez les 60-64 ans, 4,9 % chez les 65-69 ans, et 1,6 % chez les 70 ans ou plus. Parmi les cumulants, 42 % sont des femmes. Entre 2014 et 2019, la part des 60-64 ans parmi les retraités en situation de cumul emploi/retraite diminue de 42,6 % à 31,2 %. Cette baisse s’explique, pour partie, par le recul de l’âge d’ouverture des droits à la retraite instauré par la réforme de 2010, qui conduit les personnes à partir à la retraite plus tard et diminue, de facto, le recours au cumul emploi/retraite. Cette diminution pourrait également s’expliquer par le durcissement des règles en 2014 qui empêchent les cumulants de se constituer de nouveaux droits pour la retraite.
En 2019, 19,3 % des retraités en situation de cumul emploi/retraite exercent une activité en tant qu’artisans, commerçants, chefs d’entreprise ou exploitants agricoles, contre 9,3 % de l’ensemble des personnes de 55 ans ou plus en emploi et non retraitées. Ils sont également 24,3 % à occuper un emploi de salarié cadre, soit 3,2 points de plus que l’ensemble des seniors en emploi et non retraités. La catégorie d’emploi occupé lors du cumul emploi/retraite diffère fortement en fonction du sexe. Ainsi, près d’un tiers (30,2 %) des hommes retraités qui ont un emploi sont cadres ou assimilés, contre 16,2 % des femmes, et plus d’une retraitée sur deux en situation de cumul emploi/retraite (51,0 %) est employée ou ouvrière, contre 28,4 % des homme.
Plus de deux-tiers des emplois exercés dans le cadre d’un cumul avec la retraite le sont à temps partiel. Plus des trois quarts des cumulants salariés de 55 ans ou plus ont un contrat de travail à durée indéterminée (81 % des femmes et 72 % des hommes) et six sur dix travaillent dans une entreprise privée ou au sein d’associations (63 % des hommes et 56 % des femmes). L’emploi des cumulants auprès des particuliers est nettement plus fréquent parmi les femmes que parmi les hommes (25 % contre 5 %).
Inactivité, une caractéristique du Sud de l’Europe
La part des personnes hors de la population active en pourcentage de la population totale en âge de travailler (groupe d’âge 15-64 ans) est passée de 32,3 % en 2002 à 26,6 % en 2019 dans l’Union européenne. En 2020, avec la crise sanitaire, cette part a légèrement augmenté de 0,5 point de pourcentage (pp) pour atteindre 27,1 %. La hausse a été de 0,7 pp pour les hommes et de 0,4 pp pour les femmes. Pour celles-ci, cette hausse est la première constatée depuis 2002. L’écart pour l’inactivité entre les femmes et les hommes est en baisse constante. Il est passé de 16,7 pp à 10,7 pp de 2002 à 2002.
Les personnes en dehors de la population active sont celles qui n’ont ni emploi ni chômage, ne sont pas disponibles ou ne sont pas à la recherche d’un emploi pour diverses raisons, par exemple parce qu’elles font études, s’occupent d’un membre de la famille, sont à la retraite ou en raison d’une maladie ou d’un handicap.
La proportion des inactifs est plus élevée dans les pays du Sud qui se caractérisent par une population vieillissante et un faible taux d’emploi. En 2020, parmi les États membres présentant les proportions les plus élevées de personnes inactives en pourcentage de la population totale en âge de travailler, figuraient ainsi l’Italie (35,9 %), la Croatie (32,9 %), la Grèce (32,6 %), la Belgique (31,4 %) et Roumanie (30,8 %). La France avec un taux de 29 % d’inactifs se situe au 7e rang au sein de l’Union européenne du fait d’un départ précoce à la retraite et d’un taux de chômage élevé. En revanche, les parts les plus faibles ont été enregistrées en Suède (17,5 %), aux Pays-Bas (19,1 %), en Estonie (20,7 %), en Allemagne (20,8 %) et au Danemark (21,0 %), pays où le chômage est traditionnellement faible.
Les entreprises s’endettent pour investir
L’endettement des sociétés non financières a dépassé 1 200 milliards d’euros au mois de mai (à 1 204 milliards d’euros exactement). Le taux de croissance annuel de l’encours de crédit ralentit par un effet de base lié aux fortes augmentations du printemps 2020. Le taux est passé de 7,5 % en avril à 4,5 % en mai. Le niveau du crédit demeure élevé, +15,4 % par rapport aux niveaux pré-crise d’il y a deux ans.
L’effet de base des prêts garantis par l’Etat (PGE) est plus particulièrement visible sur les crédits de trésorerie dont le taux de croissance annuel s’établit à +3,0 % (après +14,2 % en avril).
Les crédits à l’investissement conservent une dynamique proche de celle des mois précédents (+4,8 %, après +5,0 % en avril). La composante équipement progresse de 5,1 %, après +5,4 % en avril quand celle de l’immobilier augmente de 4,5 %, après +4,2 % en avril.