C’est déjà hier – chômage – crédits entreprises – population France – e-commerce
Poursuite du recul du chômage en France
La France comptait 5 669 800 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi (cat. A, B, C) en moyenne au mois de novembre 2021, en baisse de quelque 40.000, soit -0,7 % par rapport à octobre. Sur 12 mois, la diminution est de 341.800 (-5,7 %).
Le nombre d’inscrits en catégorie A était de 3 321 400 au mois de novembre en baisse de 55 000 sur un mois. Sur douze mois, il a reculé de plus de 500.000. La baisse a été de 1,7 % en novembre et de 13,2 % sur un an. Sauf mauvaise surprise en décembre 2021, le nombre d’inscrits aura fait plus qu’effacer le choc provoqué, en baisse de 210 000 par rapport à décembre 2019. Le recul de novembre a concerné presque toutes les régions de France. Seules font exception la Réunion qui est stable, et la Corse où le chômage a progressé de 3,9 %. Une seule région de métropole n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise, et non des moindres puisqu’il s’agit de l’Ile-de-France (+0,5 % par rapport à décembre 2019).
Seulement 12 % des entreprises françaises pratiquent le commerce en ligne
En 2020, 22 % des entreprises de l’Union Européenne effectuaient des ventes en ligne et 19 % ont déclaré que leurs ventes en ligne atteignaient au moins 1 % de leur chiffre d’affaires total, soit une augmentation de 1 point de pourcentage (pp) par rapport à 2019 et de 6 pp par rapport à 2010. La croissance régulière de l’utilisation des ventes en ligne dans de nombreux pays a été accentuée par la pandémie de coronavirus et les restrictions de mouvement qui ont conduit à la fois les clients et les entreprises à un intérêt accru pour les ventes en ligne. Le Danemark a enregistré la part la plus élevée d’entreprises vendant en ligne (ventes en ligne d’au moins 1 % de leur chiffre d’affaires total) parmi les États membres de l’UE avec 38 %, c’est-à–dire la même part que l’année précédente. L’Irlande et la Suède arrivent en deuxième position avec 34 % chacune, enregistrant une augmentation de 1 et 3 points de pourcentage par rapport à 2019.
La Belgique et la Finlande ont enregistré la plus forte augmentation du nombre d’entreprises vendant en ligne (ventes en ligne d’au moins 1% de leur chiffre d’affaires total) en 2020, toutes deux en hausse de 5 pp à 31% et 24% respectivement. En revanche, la Roumanie a enregistré la plus forte baisse parmi les États membres, en baisse de 6 pp à 12%, suivie par la Tchéquie (-5 pp à 25%) et le Portugal (-4 pp à 16%). Les entreprises françaises sont en retard en matière de vente en ligne. Seulement 12 % d’entre-elles y ont recours. En dix ans, la progression n’a été que d’un point.
Cercle de l’Epargne – données Eurostat
Accélération du recours au crédit par les entreprises françaises
En novembre dernier, l’endettement des entreprises en France a atteint 1230 milliards d’euros, selon la Banque de France, dont 842 au titre des crédits d’investissement et 319 milliards d’euros au titre des crédits de trésorerie. Avec un rythme de croissance annuel de +3,1% en novembre, après +2,8 % en octobre, le crédit aux sociétés non financières semble enclencher une nouvelle tendance, plus dynamique. La croissance des crédits à l’investissement reste soutenue (+4,9 %), portée à la fois par sa composante équipement (+4,9 %) et par sa composante immobilière (+5,0 %). Sur deux ans, la croissance du crédit atteint +15,9 % pour le total des crédits, +32,4 % pour la trésorerie et +15,0 % pour l’investissement.
Les entreprises profitent des taux toujours bas pour s’endetter dans un contexte porteur pour l’investissement.
Une croissance polarisée de la population française
Au 1er janvier 2019, la France comptait 66 988 000 personnes. La population a augmenté de 2013 à 2019 de 0,4 % par an en moyenne, soit 237 000 habitants supplémentaires chaque année. Cette progression est davantage tiré par le solde naturel que par le solde migratoire. Entre 2013 et 2019, le solde naturel provoque une hausse de la population de 0,3 % en moyenne chaque année. Celle due au solde migratoire apparent est de 0,1 %. Entre 2008 et 2013, la population augmentait de 0,5 % par an dont 0,4 % dû au solde naturel.
Entre 2013 et 2019, le solde naturel devient négatif par rapport à la période quinquennale précédente en Nouvelle-Aquitaine et en Corse. Il a par ailleurs baissé dans toutes les autres régions, à l’exception de l’Île-de-France et de la Guyane. La diminution du solde naturel est due à la fois au plus grand nombre de décès (avec l’arrivée à des âges avancés des générations nombreuses du baby-boom) et au recul des naissances. Ce phénomène s’est accentué en 2020 et 2021 avec la crise sanitaire.
Entre 2013 et 2019, le rythme de croissance de la population atteint ou dépasse 0,4 % par an dans dix régions. En Île-de-France (+ 0,4 %) et à La Réunion (+ 0,5 %), l’évolution résulte d’une combinaison de deux phénomènes opposés : les soldes naturels y sont les plus élevés et les soldes migratoires apparents, qui incluent les mouvements de population avec l’étranger mais aussi avec les autres régions françaises, particulièrement négatifs.
Les régions où la population augmente le plus sont la Guyane (+ 2,4 %), la Corse (+ 1,0 %), l’Occitanie (+ 0,7 %), les Pays de la Loire (+ 0,7 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (+ 0,6 %). À l’inverse, la population baisse en Guadeloupe (– 0,8 %) et en Martinique (– 0,9 %) sous l’effet de soldes migratoires négatifs. Dans les régions Hauts-de-France, Grand Est, Normandie, Centre-Val de Loire et Bourgogne‑Franche‑Comté, la population est globalement stable en raison d’un solde migratoire apparent plutôt négatif compensé par le solde naturel.
Entre 2013 et 2019, le taux de croissance annuel de la population augmente par rapport à 2008-2013 dans seulement deux régions, la Guyane et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans dix régions, il se détériore d’au-moins 0,2 point par rapport à celui des années précédentes, la plus forte décélération étant constatée en Guadeloupe (– 0,8 point).
Dans vingt départements, la population a baissé entre 2013 et 2019, contre onze entre 2008 et 2013. La ville de Paris perd annuellement 0,5 % de ses habitants alors qu’elle en gagnait 0,2 % par an durant les cinq années précédentes. Si le solde naturel est positif à Paris, le solde migratoire est de plus en plus négatif avec le départ de nombreux ménages vers d’autres régions. Le déficit migratoire est passé de -0,6 % par an entre 2008 à 2013 à – 1,1 % par an entre 2013 et 2019.
Les autres départements enregistrant de fortes baisses de leur population sont localisés dans le quart nord-est, dans le centre et dans le Massif central (Nièvre, Haute-Marne, Indre et Meuse). A contrario, les fortes croissances démographiques se concentrent dans un nombre plus restreint de départements qu’auparavant, autour de Paris, le long de la façade atlantique, dans le sud et dans le couloir rhodanien. Six départements cumulent excédents naturel et migratoire apparent (Haute-Garonne, Gironde, Hérault, Haute-Savoie, Loire Atlantique, Ille-et-Vilaine). La Guyane enregistre une croissance de population uniquement due à un solde naturel record (+ 2,4 %) tandis qu’à l’inverse, dans les départements corses, elle résulte du seul solde migratoire. Enfin, en Seine-Saint-Denis, le solde naturel est le plus élevé de France métropolitaine mais il est atténué par un solde migratoire apparent négatif.
Une urbanisation croissante de la population
Entre 2013 et 2019, la population augmente deux fois plus rapidement dans l’espace urbain que dans l’espace rural (+ 0,4 % par an contre + 0,2 % par an) avec une forte hétérogénéité dans les espaces ruraux. La croissance est en effet élevée quand les communes rurales sont sous forte influence de grandes agglomérations. À l’inverse, dans le rural autonome très peu dense, la population diminue de 0,4 % par an.
Dans l’espace urbain dense, compte-tenu de la jeunesse de la population, l’augmentation de la population est portée par un solde naturel très positif (+ 0,7 %), le solde migratoire apparent étant négatif. Dans l’urbain de densité intermédiaire, le solde naturel est plus modéré mais l’augmentation de la population est aussi soutenue par le solde migratoire apparent (+ 0,2 % chacun).