La spirale de l’échec
Les banques centrales maintiennent de faibles taux d’intérêt pour alléger le fardeau des dettes publiques et pour faciliter le crédit dans un contexte qui demeure fortement dépressif.
Les faibles taux d’intérêt devraient conduire à une reprise de l’investissement or tel n’est pas le cas. Les capacités excédentaires de production et l’absence de gains de productivité ainsi qu’un rejet du risque constituent d’indéniables freins à la reprise de l’investissement. Les investissements dits de modernisation ou de rupture technologique est inférieure à leur niveau de moyenne tendance. Les faibles gains de productivité empêchent l’amélioration du taux de marge des entreprises et l’augmentation des salaires. Cette attrition économique est évidemment déflationniste. Depuis la crise financière, les pays ayant eu recours à des politiques monétaires accommodantes ont obtenu de meilleurs résultats que les pays de la zone euro. Néanmoins, le Japon prouve que les politiques monétaires expansionnistes ne peuvent pas tout. Le vieillissement de la population japonaise et l’effet d’éviction lié à l’hypertrophie de la dette publique ainsi que les rigidités structurelles nippones constituent des facteurs qui minent la croissance tout comme les goulets d’étranglement énergétiques. L’augmentation du taux de TVA au mois d’avril a eu un effet récessif plus important que prévu.