La Chine, en pente de moins en moins douce !
Plusieurs voyants sont au rouge en Chine obligeant les autorités à adopter des mesures de relance. Après la baisse des dépenses d’équipement industriel et d’infrastructures, c’est au tour du secteur de l’immobilier d’être confronté à des
difficultés. Seul le secteur des services continue à croître à un rythme soutenu. La croissance de la production industrielle est ainsi passée sous la barre des 7 % au mois d’août soit son niveau le plus bas depuis début 2009. La production d’électricité a même reculé de 0,6 % contre un taux normal de progression de 5 à 8 %.
Certes, la Chine est moins sensible qu’auparavant aux variations de la production industrielle. L’industrie ne pèse plus que 37 % du PIB contre 42 % en 2007. Le secteur tertiaire représente 46 % du PIB et a aujourd’hui plus d’influence sur la croissance que l’industrie. Or, par nature, les services génèrent moins de gains de productivité et enregistrent des taux de croissance plus faible. La Chine est bien entrée dans une phase de transition avec un alignement sur les pays les plus avancés.
Pour atténuer la chute de la croissance, les pouvoirs publics ont pris des mesures d’allègement de la fiscalité en faveur des entreprises et ont décidé d’engager des dépenses d’investissement dans les infrastructures en particulier dans les domaines de l’eau et des réseaux.
La banque centrale a, comme en zone euro, décidé des opérations de prêts au profit des grandes banques nationales à hauteur de 100 milliards de yuans (12,7 milliards d’euros. Pékin tente, avant tout d’améliorer le financement des PME et du logement social.
Par ailleurs, les autorités chinoises ont pris des mesures pour lutter contre la corruption et pour réduire les tensions financières. Il en résulte une moindre progression du crédit et donc une baisse de la croissance. L’endettement interne
(hors gouvernement) reste une menace. Il atteint plus de 200 % du PIB. Le FMI prévoit, pour la Chine, une croissance de 7,4 % en 2014 et de 7,1 % en 2015.