C’est déjà hier – création d’entreprises – emploi – inflation – Corse
L’inflation en marche vers les 4 %
En février, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8 % sur un mois, après +0,3 % en janvier. Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont en hausse de 0,7 %, après +0,6 % en janvier.
Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 3,6 %, après +2,9 % en janvier. Cette hausse de l’inflation résulte de l’accélération des prix de l’énergie (+21,1 % après +19,9 %), des services (+2,2 % après +2,0 %), des produits manufacturés (+2,2 % après +0,6 %) et de l’alimentation (+2,1 % après +1,5 %). La légère baisse des prix du tabac sur un an est de même ampleur qu’en janvier (-0,1 %).
L’inflation sous-jacente augmente en février, à +2,5 % sur un an, après +1,6 % en janvier. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) croît de 0,9 % sur un mois, après +0,2 % en janvier ; sur un an, il augmente de 4,2 %, après +3,3 % le mois précédent.
En mars, l’inflation en France devrait se rapprocher des 4 % en raison de la hausse des cours des matières premières et de l’énergie provoquée par le conflit ukrainien.
Selon Eurostat, le taux d’inflation annuel dans la zone euro s’est établi à 5,9 % en février 2022, contre 5,1 % en janvier. Un an auparavant, il était de 0,9 %. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 6,2 % en février 2022, contre 5,6 % en janvier. Un an auparavant, il était de 1,3 %. %. Ces chiffres sont publiés par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Les taux annuels les plus faibles ont été observés à Malte, en France (4,2 % chacune), au Portugal, en Finlande et en Suède (4,4 % tous). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Lituanie (14,0 %), en Estonie (11,6 %) et en Tchéquie (10,0 %). Par rapport à janvier, l’inflation annuelle a baissé dans deux États membres et a augmenté dans vingt-cinq autres.
En février les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro provenaient de l’énergie (+3,12 points de pourcentage, pp), suivie des services (+1,04 pp), de l’alimentation, alcool & tabac (+0,90 pp) et des biens industriels hors énergie (+0,81 pp).
2021, une année record pour l’emploi
En 2021, la France a créé 697 400 emplois. Par comparaison, entre 2015 et 2019, 215 600 emplois avaient été créés en moyenne chaque année. En moyenne sur l’année 2021, parmi les personnes de 15 à 64 ans vivant en France hors Mayotte, 67,3 % sont en emploi au sens du Bureau international du travail (BIT). L’emploi au sens du BIT inclut les personnes ayant travaillé au moins une heure pendant une semaine donnée et les personnes ayant un emploi mais n’ayant pas travaillé pendant cette semaine-là sous certaines conditions, en particulier pour cause de chômage partiel ou technique. Après avoir reculé de 0,3 point en moyenne en 2020 sous l’effet de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, le taux d’emploi des 15-64 ans a progressé de 1,2 point en moyenne sur l’année 2021. Il a ainsi atteint son niveau le plus élevé depuis 1975, année de début de la série établie par l’Insee.
Des jeunes de plus en plus en emploi
Si le taux de chômage des jeunes en France reste supérieur à la moyenne de la zone euro, il baisse néanmoins rapidement depuis un an. En moyenne, le taux d’emploi des 15-24 ans croît de 3,3 points sur l’année 2021, à 32,2 %, son plus haut niveau depuis 1992. En 2020, il avait nettement reculé (-1,2 point sur un an). En 2021, la hausse de l’emploi des jeunes est portée par l’alternance et les stages, qui contribuent à hauteur de +1,4 point à la hausse globale de leur taux d’emploi.
Le taux d’emploi des 25-49 ans a progressé de 0,7 point en France en 2021, après une baisse de 0,4 point en 2020. Il atteint son plus haut niveau depuis 2010. La hausse du taux d’emploi des seniors, ininterrompue depuis 2009, y compris pendant la crise sanitaire, se poursuit en 2021 : +0,8 point pour les 50-64 ans sur un an, soit un rythme comparable à celui observé au cours de la dernière décennie. Il atteint ainsi son plus haut niveau depuis 1975.
Parmi les personnes âgées de 15 à 64 ans, le taux d’emploi augmente plus fortement pour les hommes (+1,4 point en 2021) que pour les femmes (+0,9 point). De fait, en 2020, les premiers, plus souvent intérimaires, avaient davantage pâti de la crise que les secondes.
Le salariat, la forme dominante en matière d’emploi
Le salariat reste la forme d’emploi largement majoritaire, notamment dans le cadre d’emplois à durée indéterminée. En 2021, 73,7 % des personnes en emploi sont soit en CDI, soit fonctionnaires. Le taux d’emploi en contrat à durée déterminée (CDD) ou en intérim se redresse de 0,4 point en 2021. Il s’établit à 6,6 %, soit légèrement au-dessous de son niveau d’avant-crise (6,8 % en 2019).
Généralement moins diplômés ou suivant un cursus professionnalisant, les jeunes de 15-24 ans en emploi occupent plus rarement que leurs aînés un emploi à durée indéterminée (40,6 %, contre 77,0 % des 25 ans ou plus) et sont inversement plus souvent en CDD, en intérim, en alternance ou en stage.
En 2021, 12,6 % des personnes occupant un emploi en France sont des indépendants, qu’il s’agisse de non-salariés classiques, de micro-entrepreneurs ou de chefs d’entreprise salariés. Après deux années successives de hausse, la proportion d’indépendants dans l’emploi s’est stabilisée en 2021 et demeure ainsi à son plus haut niveau depuis 1999. Le statut d’indépendant est plus répandu pour les hommes (15,6 %) et les seniors (16,5 %). En 2021, près d’un quart des indépendants sont micro-entrepreneurs, cette part étant presque deux fois plus élevée parmi les jeunes.
Poursuite de la hausse des emplois qualifiés
La hausse tendancielle du niveau moyen de qualification des emplois se poursuit. En 2021, les cadres représentent 21,5 % des personnes en emploi, soit 0,5 point de plus qu’en 2020. Pour la troisième année consécutive, la part des cadres dans l’emploi total dépasse celle des ouvriers qui se stabilise quasiment en 2021 (+ 0,1 point, à 19,0 %). Au début des années 1980, les ouvriers étaient plus de trois fois plus nombreux que les cadres.
Les femmes occupent plus souvent que les hommes des postes d’employés (41,0 % contre 11,8 %) alors que les hommes sont plus fréquemment ouvriers (29,9 % contre 7,6 %). Surtout, au sein des employés et des ouvriers, les femmes exercent plus souvent des emplois à faible qualification (45,3 % contre 32,1 %). À l’inverse, la part de cadres reste plus élevée pour les hommes que pour les femmes (24,2 % contre 18,6 %), même si l’écart se réduit depuis plusieurs années.
Le temps de travail par actif reste faible
En 2021, le nombre moyen d’heures travaillées chaque semaine s’élève à 30,5 heures hebdomadaires, en hausse de 5,5 %, sans retrouver son niveau d’avant-crise. Il avait baissé, en raison de la crise sanitaire, de 7,4 % en 2020. Il reste inférieur de 2,2 % du temps de travail de 2019.
Le temps partiel en baisse
Depuis 2017, le travail à temps partiel recule en France. En 2021, 18,0 % des personnes en emploi sont à temps partiel, contre 19,5 % quatre ans auparavant. Cette part atteint 43,1 % parmi les employés peu qualifiés. Elle est plus de trois fois plus élevée pour les femmes que pour les hommes (28,0 % contre 8,3 %) et est plus importante pour les 15-24 ans (23,6 %) et les 50 ans ou plus (21,4 %).
Le chômage en-dessous de 8 %
En moyenne en 2021, 7,9 % des personnes actives sont au chômage au sens du BIT. Le taux de chômage a ainsi atteint son plus bas niveau depuis 2008 (7,4 %). En 2021, le taux de chômage a fortement reculé pour les 15-24 ans, -2,6 points sur un an. S’établissant à 18,9 %, son plus bas niveau depuis 2002, il reste toutefois plus de deux fois plus élevé que pour la moyenne des actifs. Rapporté à l’ensemble de la population, actifs et inactifs confondus, l’écart avec leurs aînés est plus réduit car de nombreux jeunes suivent des études ou sont en apprentissage. En prenant en compte l’ensemble de la population d’âge actif et non seulement ceux qui sont sur le marché de l’emploi, la part de chômage est de 7,5 % pour les 15-24 ans, contre 5,8% pour l’ensemble des personnes de 15 à 64 ans. Deux facteurs expliquent le risque accru de chômage pour les jeunes : d’une part, les 15-24 ans déjà présents sur le marché du travail sont globalement peu diplômés ; d’autre part, le risque de chômage est plus élevé en phase d’insertion professionnelle.
Le taux d’activité est au plus haut en France
En 2021, le taux d’activité s’élevait à 73,0 % des personnes de 15 à 64 ans, soit 1,0 point de plus qu’en 2020. Comme le taux d’emploi, il atteint son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure au sens du BIT (1975). En 2021, le taux d’activité des femmes de 15 à 64 ans est de 70,0 % quand celui des hommes est de 76,2 %, soit une différence de 6,2 points. Cet écart était de 11,0 points en 2001 et de 23,9 points en 1981.
Corse, l’impératif de la formation de nouveaux fonctionnaires
La Corse, la région qui depuis une dizaine d’année connaît tout à la fois la plus forte croissance économique et démographique tout en étant la plus pauvre de la France métropolitaine, se caractérise par une forte présence de l’emploi public qui a toujours joué un rôle d’amortisseur lors des différentes crises que l’île a connues. Ces dernières années, la montée en puissance de la Collectivité de Corse qui a intégré les administrations départementales et de l’intercommunalité a contribué à une poussée de l’emploi public. Au moment où des négociations en vue d’une large autonomie sont engagées entre l’Etat et la Collectivité de Corse, la question du transfert des compétences et des emplois associés figure parmi les points à traiter. Le principe d’une préférence insulaire devrait s’amplifier avec en parallèle la nécessité de former un grand nombre de personnes. Cet impératif de formation s’impose d’autant plus que le nombre de départs à la retraite du fait de la pyramide des âges au sein des fonctions publiques sera très important dans les dix prochaines années. La clef du développement de la Corse passe sans nul doute par une montée en puissance du système de formation.
En 2018, selon l’Insee, la fonction publique employait 29 200 personnes en Corse, soit un emploi salarié sur cinq. Avec 86 emplois publics pour 1 000 habitants, la Corse est la région de province la plus administrée devant la Nouvelle-Aquitaine (81 emplois publics pour 1 000 habitants) et nettement au-dessus de la moyenne de Province (77 emplois publics pour 1 000 habitants). La région Île-de-France est à part en raison de la présence des administrations centrales des ministères (88 emplois publics pour 1 000 habitants). Par ailleurs, les régions ultramarines se caractérisent par un fort taux d’encadrement administratif (98 emplois publics pour 1 000 habitants).
Les spécificités géographiques et économiques de la Corse induisent un maillage administratif élevé. La présence de deux préfectures et deux sous-préfectures pour une population de 330 000 habitants contribue à un taux d’encadrement administratif élevé.
La fonction publique territoriale est plus développée en Corse que sur le continent (hors Ile de France), avec un taux d’administration de 38 salariés pour 1 000 habitants contre 29 pour 1 000. Elle emploie 13 000 salariés, soit 44 % des effectifs de la fonction publique contre 37 % en province. Elle est, en revanche, moins présente que dans les régions ultramarines (43 pour 1 000).
Les communes sont les principales employeuses avec 5 700 agents soit 44 % des effectifs de la fonction publique territoriale. Suivent la Collectivité de Corse (4 400 agents hors agences et offices, 34 % des effectifs) et les Communautés de Communes ou d’Agglomération (1 400 agents, 11 % des effectifs).
La fonction publique d’État est également surreprésentée en Corse avec 32 fonctionnaires pour 1 000 habitants contre 30 en Province. Elle compte 10 700 emplois hors militaires, soit 37 % des effectifs de la fonction publique contre 39 % en province. Au niveau de l’État, le ministère de l’Éducation nationale est le premier employeur rassemblant la moitié des effectifs.
Le taux d’administration de la fonction publique hospitalière en Corse est inférieur à celui de province (16 agents pour 1 000 habitants contre 18 pour 1 000). Avec 5 500 agents, elle représente 19 % des emplois de la FP contre 24 % en province. Cette sous-représentation est liée à l’absence d’un Centre Hospitalier Universitaire. En revanche, l’offre de soins dans le secteur privé est particulièrement développée sur l’île.
Entre 2012 et 2018, les effectifs de la fonction publique ont augmenté de 8,3 % en Corse soit +2 200 agents, contre une hausse de 3,1 % pour la province. Sur le continent, la deuxième région pour la création d’emplois de fonctionnaires entre 2012 et 2018 est les Pays de la Loire (+6,5 %). Au-delà de la métropole, seule La Réunion connaît une évolution comparable (+8,5 %) alors que la Guyane se démarque nettement avec une augmentation de 21,5 %. Cette augmentation des effectifs est à relier avec l’évolution de la population insulaire (+7,1 %).
Plus de la moitié de la croissance provient de la progression des effectifs de la fonction publique territoriale (+1 350 agents). Avec une hausse de 11,6 %, ce versant est plus dynamique qu’en province (+3,1 %) et que dans les DOM (+6,7 %). Les effectifs communaux ont augmenté de 8,0 % et ceux de la Collectivité de Corse de 8,9 %. Dans les Communautés d’Agglomération, la hausse atteint 23 % et les effectifs ont plus que doublé dans les Communautés de Communes (+133 %) en lien avec le renforcement de leurs domaines de compétences et la création de nouveaux établissements publics de coopération intercommunale. Les effectifs de la fonction publique hospitalière ont progressé de 18,4 % de 2012 à 2018, contre +3,5 % en province. Au contraire, les effectifs de la fonction publique d’État sur l’île sont stables par rapport à 2012 alors qu’ils progressent en province (+2,9 %).
Depuis 2012, la part des femmes dans la fonction publique progresse de 2 points sur l’île, un rythme plus rapide qu’en province. Fin 2018, 57 % des agents publics insulaires sont des femmes, contre 66 % en « France de province » (66 %). En Corse, la fonction publique hospitalière est le versant le plus féminisé avec 71 % de femmes. Elle est suivie de la fonction publique d’État avec 61 % de femmes. En revanche, moins d’un agent sur deux est une femme dans la fonction publique territoriale.
Fin 2018, l’âge moyen des agents de la fonction publique en Corse est de 45 ans et 2 mois, soit un an de plus qu’en province et 10 mois de plus qu’en 2012. Un agent sur quatre a plus de 55 ans sur l’île contre un sur cinq en moyenne de province. Cette part est la plus élevée des régions et a augmenté de 3,9 points depuis 2012 avec une forte croissance du nombre de seniors (+28 %). La fonction publique territoriale est le versant le plus concerné par ce vieillissement, 26 % des agents sont âgés de 55 ans et plus. La fonction publique d’État comporte 24 % d’agents de plus de 55 ans, contre 23 % dans la fonction publique hospitalière. Si la moyenne d’âge est relativement faible chez les infirmiers, en revanche, un médecin hospitalier sur deux a plus de 55 ans. La Corse pourrait ainsi faire face à des problèmes de recrutement dans les trois fonctions publiques compte-tenu des importants besoins.
Avec 91 % d’agents présents dans la fonction publique à la fois à la fin 2017 et à la fin 2018, la Corse figure parmi les régions où l’emploi public est le plus stable. Ainsi, entre 2017 et 2018, 2 600 agents ont quitté la fonction publique de Corse, soit 9 % des agents présents fin 2017. La grande majorité d’entre eux, huit agents sur dix, partent à la retraite, travailler dans le privé ou pour une autre situation les sortant du champ de la fonction publique. Les autres, deux agents sur dix, effectuent une mutation géographique. Le flux entrant entre 2017 et 2018 représente quant à lui 2 700 personnes. Seuls deux entrants sur dix sont déjà agents de la fonction publique fin 2017 et effectuent une mobilité géographique vers la Corse, majoritairement depuis les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Île-de-France. Un agent entrant sur deux provient de ces deux territoires. Les autres sont pour la plupart de nouveaux agents de la fonction publique.
En 2018, le salaire net mensuel moyen en équivalent temps plein pour l’ensemble des agents de Corse, s’élève à 2 384 euros, soit 140 euros de plus qu’en province. Avec en moyenne 2 757 € nets par mois, les agents de l’État sont mieux rémunérés que ceux des autres versants de la fonction publique du fait de la plus forte présence de fonctionnaires catégorie A.
Quel que soit le versant et la catégorie, le salaire net mensuel moyen est plus élevé dans la Fonction publique de Corse qu’en province. L’écart de salaire peut alors provenir d’une différence de structure dans les emplois exercés, du type de contrat (plus de titulaires en Corse), de l’indice plus élevé des fonctionnaires corses (en lien avec la moyenne d’âge plus élevé sur l’île) ou encore de primes spécifiques à la région (prime de transport, prime de résidence notamment) et de niveaux différents selon les ministères.
La création d’entreprises en France demeure dynamique malgré une baisse en février
Au mois de février, le nombre total de créations d’entreprises tous types confondus a, selon l’Insee, diminué de 4,7 % après une hausse de 2,6 % en janvier, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Les immatriculations de micro-entrepreneurs se sont contractées de 7,3 % après une hausse de +4,1 % en janvier, tandis que les créations d’entreprises classiques diminuent légèrement (-0,4 % après +0,1 %).
En données brutes, en revanche, sur douze mois, le nombre total d’entreprises créées augmente fortement de +13,7 %. Cette augmentation intervient par rapport à une période couvrant le premier confinement en 2020, pendant laquelle les créations d’entreprises avaient diminué. En rythme annuel, la création d’entreprises dépasse le million.
En février, les créations d’entreprises reculent fortement dans le soutien aux entreprises (-9,0 % par rapport au mois précédent) et dans l’enseignement, santé et action sociale (-8,5 %), après des hausses très marquées en janvier dans ces secteurs.
En février, en données brutes, la part des micro-entrepreneurs dans le total des entreprises créées au cours des douze derniers mois diminue marginalement et s’établit à 60,8 % des créations, son niveau de décembre 2021.