6 août 2022

Le Coin des Graphiques – crédits ménages – négociation collective

Les entreprises et la négociation collective en pleine crise sanitaire

En 2020, 16,6 % des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole ont engagé une négociation collective à leur niveau, à celui d’un de leurs établissements, de l’unité économique et sociale ou du groupe dont elles relèvent, soit 0,6 point de moins qu’en 2019. La crise sanitaire n’a donc pas pesé sur la négociation collective. Les entreprises qui ont engagé une négociation 61,7 % des salariés des entreprises de plus de 10 salariés.

 81,2 % des négociations ont abouti à un accord ou un avenant, soit un taux d’aboutissement en baisse de 5,1 points sur un an. Le thème salarial reste le premier abordé, suivi du temps de travail. Avec la crise, les négociations sur les conditions de travail sont plus fréquentes À l’opposé, le thème de la protection sociale est en nette baisse sur un an (-4,9 points). Les accords sur ce sujet étaient alimentés en 2019 par la réforme du 100 % santé et devaient être mis en conformité avant le 1er janvier 2020. Ce dispositif a désormais achevé sa montée en charge.

Parmi les entreprises n’ayant pas ouvert de négociation, 54,1 % appliquent directement une convention de branche et 22,0 % n’ont pas d’interlocuteur pour formaliser le dialogue social par la négociation.

DARES

Les ménages continuent à s’endetter malgré la montée des taux

Le taux de croissance annuel de l’encours des crédits aux particuliers s’élevait en juin à + 6,2 %, toujours soutenu par la composante « habitat » (+6,6 %) et, dans une moindre mesure, par les crédits à la consommation (+3,5 %, après +4,0 % en mai).

La production de crédits à l’habitat a atteint 22,7 milliards en juin (26,8 milliards en mai), un niveau qui reste plus élevé que les moyennes mensuelles observées depuis 5 ans qui oscillent entre 16,9 milliards (2018) et 22,8 milliards (2021). Depuis janvier 2022, 122,5 milliards de crédits supplémentaires ont été produits en France.

La remontée des taux d’intérêt des nouveaux crédits se poursuit très progressivement à 1,35 % en moyenne en juin, contre 1,26 % en mai.

La durée moyenne des nouveaux crédits à l’habitat continue d’augmenter pour atteindre 23 ans et 8 mois pour les primo-accédants et 23 ans, et 1 mois pour l’ensemble des emprunteurs.

L’estimation avancée de la Banque de France pour juillet indique une nouvelle hausse du taux d’intérêt moyen sur les nouveaux crédits qui atteindrait 1,41 %, une production mensuelle de crédits à l’habitat proche du niveau de juin (21,6 milliards d’euros), maintenant à +6,5 % le taux de croissance annuelle de l’encours de crédit.

BdF