Hier à Aujourd’hui – inflation – emploi – production industrielle
L’inflation confirmée au-dessus de 6 % en France
Pour le mois d’octobre, l’INSEE a confirmé que l’indice des prix à la consommation (IPC) en France a augmenté de 1,0 % sur un mois, après -0,6 % en septembre. Après trois mois consécutifs de baisse, les prix de l’énergie progressent (+5,8 % après -2,6 %), tirés par les prix des produits pétroliers (+6,9 % après -7,0 %). Les prix de l’alimentation sont également en hausse (+1,7 % après +1,1 %). Les prix des produits manufacturés ralentissent légèrement (+0,8 % après +0,9 %) et ceux des services sont stables (+0,0 % après -1,5 %). Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont en hausse de 1,0 %, après -0,3 % en septembre.
Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 6,2 %, après +5,6 % en septembre. Cette hausse de l’inflation résulte de l’accélération des prix de l’alimentation (+12,0 % après +9,9 %), de l’énergie (+19,1 % après +17,9 %) et des produits manufacturés (+4,2 % après +3,6 %). Les prix des services ralentissent légèrement en octobre (+3,1 % après +3,2 %).
L’indice des prix à la consommation hors tabac des ménages du 1er quintile de la distribution des niveaux de vie croît de 6,6 % sur un an, après +5,9 % en septembre.
L’inflation sous-jacente augmente sur un an, atteignant +5,0 % en octobre, après +4,5 % en septembre. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) croît de 1,2 % sur un mois, après -0,5 % le mois précédent ; sur un an, il augmente de 7,1 %, après +6,2 % en septembre.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Inflation, franchissement de la barre des 10 % pour la zone euro
Le taux d’inflation annuel de la zone euro a été, selon Eurostat, de 10,6 % en octobre, contre 9,9 % en septembre. Un an auparavant, il était de 4,1 %. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 11,5 % en octobre, contre 10,9 % en septembre. Un an auparavant, il était de 4,4%.
Les taux annuels les plus faibles ont été observés en France (7,1 %), en Espagne (7,3 %) et à Malte (7,4 %). Les taux annuels les plus élevés ont, quant à eux, été enregistrés en Estonie (22,5 %), en Lituanie (22,1 %) et en Hongrie (21,9 %). Par rapport à septembre, l’inflation annuelle a baissé dans onze États membres, est restée stable dans trois et a augmenté dans treize autres. En octobre, les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro provenaient de l’énergie (+4,44 points de pourcentage, pp), suivie de l’alimentation, alcool & tabac (+2,74 pp), des services (+1,82 pp) et des biens industriels hors énergie (+1,62 pp).
Le recul du taux de chômage en France se poursuit
Malgré le ralentissement de la croissance, le taux de chômage continue de baisser en France. Cette diminution est en phase avec le mouvement continu de créations d’emplois. Elle est également alimentée par les nombreux départs à la retraite (800 000 par an). Au troisième trimestre, au sens du Bureau international du travail (BIT), le nombre de chômeurs en France a, selon l’INSEE, diminué de 17 000 par rapport au trimestre précédent, à 2,3 millions de personnes. Le taux de chômage au sens du BIT est ainsi quasi stable (-0,1 point) à 7,3 % de la population active en France (hors Mayotte). Ce taux est inférieur de 0,9 point à celui d’avant la crise sanitaire (fin 2019). Il faut remonter au premier trimestre 2008 (7,2 %) pour obtenir un taux de chômage plus faible.
Sur le trimestre, le taux de chômage des jeunes augmente de 0,3 point, à 18,3 %, mais demeure inférieur au niveau qu’il avait un an auparavant (-0,9 point) et à son niveau d’avant-crise (-3,3 points). Le taux de chômage est quasi stable (-0,1 point) sur le trimestre pour les 25-49 ans à 6,5 %, et pour les 50 ans ou plus à 5,1 % ; des niveaux inférieurs à ceux du troisième trimestre 2021.
Sur le trimestre, le taux de chômage des femmes diminue légèrement (-0,2 point), à 7,1 % tandis que celui des hommes est stable, à 7,6 %. Sur un an, le taux de chômage des femmes diminue davantage que celui des hommes (-1,0 point contre -0,3 point).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Parmi les chômeurs, 600 000 personnes en moyenne au troisième trimestre déclarent être sans emploi et en rechercher un depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée s’établit ainsi à 2,0 % de la population active : en très légère baisse sur le trimestre (-0,1 point), ce niveau est inférieur de 0,4 point à son niveau d’il y a un an et le plus bas depuis le deuxième trimestre 2009.
Le taux d’emploi en hausse
En moyenne le taux d’emploi des 15-64 ans augmente de 0,3 point au troisième trimestre 2022 et atteint 68,3 %. Il se situe 0,8 point au-dessus de son niveau du troisième trimestre 2021 et à son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975).
Pour les jeunes, le taux d’emploi augmente à peine sur le trimestre (+0,1 point), à 34,9 %, son plus haut niveau depuis 1990 et nettement au-dessus de son niveau un an auparavant (+1,7 point), notamment du fait des contrats en alternance. Pour les 25-49 ans, le taux d’emploi rebondit de 0,3 point, à 82,6 %, après une baisse de 0,2 point le trimestre précédent. Il augmente de 0,5 point sur un an et se situe à son plus haut niveau depuis 2009. Le taux d’emploi des 50-64 ans augmente de 0,3 point sur le trimestre et de 0,9 point sur un an et atteint 66,3 %, soit un nouveau point haut historique (depuis 1975).
Le sous-emploi relativement stable
Au troisième trimestre 2022, 4,5 % des personnes en emploi sont en situation de sous-emploi. Cette part est presque stable (-0,1 point) sur le trimestre. Elle se situe 0,9 point au-dessous de son niveau d’avant-crise et à son plus bas niveau depuis 1992. Ces personnes peuvent travailler à temps partiel tout en souhaitant passer en temps complet.
Parmi les personnes inactives, 1,8 million souhaitent un emploi sans être considérées au chômage parce qu’elles ne recherchent pas d’emploi ou ne sont pas disponibles (halo autour du chômage). Ce nombre baisse légèrement sur le trimestre (-34 000).
En moyenne sur le trimestre, 16,5 % des participants au marché du travail (personnes actives ou dans le halo autour du chômage) se trouvent contraints dans leur offre de travail. Cette proportion est en baisse de 0,3 point sur le trimestre et se situe à son plus bas niveau depuis que l’Insee la mesure (1990).
La production industrielle en hausse en Europe
En septembre, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 0,9 % dans la zone euro et dans l’Union européenne, par rapport à août 2022, selon les estimations d’Eurostat. En août la production industrielle avait augmenté de 2,0 % dans la zone euro et de 1,5 % dans l’Union. En septembre 2022 par rapport à septembre 2021, la production industrielle a augmenté de 4,9 % dans la zone euro et de 5,7 % dans l’Union. La réduction des goulets d’étranglement dans l’approvisionnement de biens intermédiaires explique cette évolution favorable de la production.
Dans la zone euro en septembre 2022, par rapport à août 2022, la production de biens de consommation non durables a augmenté de 3,6 % et celle des biens d’investissement de 1,5 %, tandis que la production des biens intermédiaires ainsi que des biens de consommation durables a diminué de 0,9 %, et celle de l’énergie de 1,1 %.
Parmi les États membres, les plus fortes hausses mensuelles ont été enregistrées en Irlande (+11,9 %), en Belgique (+7,1 %) ainsi qu’en Hongrie et aux Pays-Bas (+1,6 % chacun). Les plus fortes baisses ont été observées en Lituanie (-8,2 %), en Grèce (-4,5 %) et en Estonie (-3,6 %).
En septembre, la production des biens d’investissement dans la zone euro a augmenté de 13,5 % sur un an, celle des biens de consommation non durables de 5,7 %, et celle des biens de consommation durables de 3,6 %, tandis que la production de biens intermédiaires a diminué de 2,1 % et celle de l’énergie de 3,0 %.
Parmi les États membres pour lesquels les données sont disponibles, toujours sur un an, les plus fortes hausses annuelles ont été enregistrées en Irlande (+31,0 %), au Danemark (+19,0 %) et à Malte (+14,2 %). Les plus fortes baisses ont été observées en Estonie (-7,5 %), en Lettonie (-3,7 %) et en Slovaquie (-1,9 %).