Le Coin des Graphiques – immobilier – industrie
Immobilier, un ajustement encore mineur !
Au premier trimestre 2023, les prix des logements anciens en France (hors Mayotte) baissent pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2015. Cette baisse est néanmoins limitée : -0,2 % par rapport au quatrième trimestre 2022 (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après une stabilité au quatrième trimestre 2022 et +1,5 % au troisième trimestre 2022. Sur un an, les prix n’augmentent plus que de 2,7 % après +4,6 % au quatrième trimestre 2022 et +6,4 % au troisième. Dans plusieurs pays dont les États-Unis ou le Royaume-Uni, le processus de baisse est bien plus marqué.
En France, l’augmentation du prix des maisons demeure plus élevée que celle des appartements, soit +3,1 % sur un an au premier trimestre 2023 pour les premiers et 2,2 % pour les seconds. L’augmentation plus rapide du prix des maisons est constatée désormais depuis le troisième trimestre 2020 en lien avec la crise sanitaire.
La moindre progression des prix sur un an doit être appréciée au vu des hausses enregistrées depuis vingt ans. Les prix ont été multipliés durant cette période par plus de deux.
Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France – Groupe ADSN, Notaires du Grand Paris – PNS
Paris, des prix en baisse sur un an de 2 %
Les prix des logements anciens en Île-de-France baissent pour le deuxième trimestre consécutif : -1,1 % au premier trimestre 2023, après -0,5 % au quatrième trimestre 2022 et +0,5 % au troisième. Sur un an, les prix des logements anciens en Île-de-France reculent de 0,6 % au premier trimestre 2023, après +1,3 % au quatrième trimestre 2022 et +1,9 % au troisième trimestre 2022. Cette baisse est portée par le repli des prix des appartements (-1,2 % sur un an, après +0,5 % au quatrième trimestre 2022 et +0,2 % au troisième) tandis que les prix des maisons restent en hausse (+0,9 % sur un an, après +3,3 % et +5,5 %).
À Paris, les prix des appartements baissent pour le troisième trimestre consécutif, -1,2 % au premier trimestre 2023 après -0,7 % au quatrième trimestre 2022 et -0,1 % au troisième. Sur un an, les prix des appartements parisiens diminuent de 2,0 % au premier trimestre 2023. Cette baisse demeure limitée au regard du triplement des prix en vingt-cinq ans.
Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France – Groupe ADSN, Notaires du Grand Paris – PNS
Province, des prix encore en légère augmentation
Au premier trimestre 2023, les prix des logements anciens en province sont quasi stables, à +0,1 % sur un trimestre, après +0,2 % au quatrième trimestre 2022 et +1,8 % au troisième. Sur un an, les prix restent en hausse malgré une décélération qui se poursuit. La hausse a été de +3,9 % au premier trimestre 2023, après +5,8 % et +8,1 %. Les prix des appartements en province (+4,7% sur un an au premier trimestre 2023) augmentent plus fortement que ceux des maisons (+3,5 %), inversant la tendance observée depuis le début de l’année 2021. Les dépenses de carburant et de chauffage peuvent expliquer cette inversion.
Le nombre de transactions annuelles en légère baisse
Au premier trimestre 2023, le volume annuel de transactions continue de décroître légèrement. En mars, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 1 069 000, après 1 115 000 fin décembre 2022. Si l’on rapporte ce nombre de transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ de 1 % par an, la proportion de ventes concerne 2,8 % du stock et dépasse, depuis 2019, le niveau élevé observé au début des années 2000 (autour de 2,6 %), malgré la baisse du nombre de transactions depuis le quatrième trimestre 2021 et la hausse des taux. Le marché reste donc dynamique.
Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France – Groupe ADSN, Notaires du Grand Paris – PNS
Une légère amélioration pour l’industrie française
En avril, la production en France progresse de 0,7 % sur un mois dans l’industrie manufacturière, contre une baisse de 1,1 % en mars comme pour l’ensemble de l’industrie (+0,8 % après ‑1,1 %). Sur un mois, la production est en hausse dans la plupart des grandes branches industrielles françaises. La progression est de 1,8 % dans les industries extractives, énergie, eau, de 2 % dans les matériels de transport. Elle se contracte, en revanche, dans l’automobile (‑1,8 % après +0,8 %). Elle rebondit nettement dans la cokéfaction-raffinage (+23,6 % après ‑45,2 %) où les mouvements de grève dans les raffineries ont été moins importants qu’en mars. À l’opposé, la production diminue de nouveau dans les industries agro-alimentaires (‑0,3 % après ‑0,4 %) en lien avec l’évolution de la demande.
Progression de la production industrielle sur un an
Dans l’industrie manufacturière, la production des trois derniers mois (février à avril 2023) est supérieure de 1,6 % à celle des trois mêmes mois il y a un an. La hausse est plus modérée dans l’ensemble de l’industrie (+0,7 %). Sur cette période, la production augmente fortement dans les matériels de transport (+18,1 %), particulièrement dans l’industrie automobile (+28,7 %), moins affectée qu’il y a un an par les difficultés d’approvisionnement en composants électroniques. Elle est en hausse dans les biens d’équipement (+5,0 %). À l’opposé, la production diminue dans les industries extractives, énergie, eau (‑3,9 %) et les industries agro-alimentaires (‑2,1 %). Elle baisse nettement dans la cokéfaction-raffinage (‑10,5 %).
Sur un an, les branches industrielles affectées par le coût de l’énergie ont fortement réduit leur production. Celle des trois derniers mois (février à avril 2023) est ainsi en forte baisse par rapport à celle des trois mêmes mois un an plus tôt dans la sidérurgie (‑22,7 %), la fabrication de pâte à papier, papier et carton (‑24,7 %) et la fabrication de produits chimiques de base (‑15,5 %).