Coin des Graphiques – crédits ménages – emplois vacants
Pas de rupture sur le front du crédit, juste une normalisation !
Fin avril, les ménages français étaient endettés à hauteur de 1 517 milliards d’euros dont 1 286 au titre des emprunts pour l’habitat et de 202 milliards au titre des crédits à la consommation.
En avril, le flux des nouveaux crédits à l’habitat s’est élevé à 15,0 milliards d’euros (12,6 milliards d’euros hors renégociation), un montant comparable à ceux observés depuis décembre 2022 (15,0 milliards d’euros en décembre, 15,7 en janvier, 14,6 en février, 14,4 en mars). Contrairement à quelques idées reçues, ces résultats soulignent une stabilisation progressive de la production de crédits à un niveau supérieur à celui d’avant crise sanitaire. Le « cycle de crédit » se normalise donc en même temps que la politique monétaire.
Le taux de croissance annuel des encours de crédit à l’habitat est de +4,1 % en avril 2023 (après +4,5 % en mars) et reste supérieur à celui de nos voisins européens.
Le taux effectif au sens étroit -TESE-, c’est-à-dire hors frais et assurances, était, en avril, de 2,73 %, n niveau comparable à celui de fin 2014 avant la mise en œuvre de la politique monétaire accommodante. La remontée des taux des nouveaux crédits est par ailleurs beaucoup plus mesurée en France que dans le reste de la zone euro.
L’encours des crédits à la consommation progresse moins rapidement en avril, à +3,5 % en glissement annuel, après +3,9 % en mars.
Petite baisse du nombre d’emplois vacants en France
Au premier trimestre, le nombre d’emplois vacants a, selon la DARES, diminué de 6 % pour s’élever à 350 800 emplois. Le repli est plus marqué dans l’industrie et la construction (respectivement -15 % et -12 %) que dans les secteurs tertiaires marchand et non marchand (-3 % et -5 % respectivement). Dans les entreprises de 10 salariés ou plus du champ de l’enquête Acemor, le taux d’emplois vacants s’élève à 2,3 %. Il baisse de 0,2 point par rapport au 4e trimestre 2022 et de 0,1 point sur un an.
Par rapport au 4e trimestre 2022, le taux d’emplois vacants recule dans tous les grands secteurs : -0,3 point dans l’industrie et la construction, -0,2 point dans le tertiaire non marchand et -0,1 point dans le tertiaire marchand.
Par rapport à la situation prévalant avant la crise sanitaire, le nombre d’emplois vacants reste en forte hausse (+ 67 % par rapport au 4e trimestre 2019) et dans tous les grands secteurs : +88 % dans le tertiaire non marchand, +69 % dans l’industrie, +6 % dans la construction et dans le tertiaire marchand.
Au 1er trimestre 2023, 52 % des emplois déclarés vacants correspondent à des emplois inoccupés, en hausse de 3 points par rapport au trimestre précédent, 27 % à des emplois nouvellement créés (+1 point) et 19 % à des emplois encore occupés et sur le point de se libérer (-3 points). Pour 2 % des emplois vacants, le type n’est pas renseigné (-1 point).