D’HIER A DEMAIN – inflation – emploi – illectronisme – consommation – migrations intérieures
Inflation, décrue confirmée en juin
Selon une première évaluation de l’INSEE, sur un an, les prix à la consommation augmenteraient de 4,5 % en juin, après +5,1 % le mois précédent. Cette nouvelle baisse de l’inflation est toujours imputable au recul des prix de l’énergie en lien avec un effet base (les prix avaient fortement augmenté en juin 2022). La hausse des prix de l’alimentation décélère par ailleurs. Les prix des produits manufacturés accéléreraient légèrement du fait du début plus tardif des soldes d’été cette année. Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,2 % en juin, après ‑0,1 % en mai.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 5,3 % en juin, après +6,0 % en mai. Sur un mois, il croîtrait de 0,2 %, après ‑0,1 % le mois précédent.
Au sein de la zone euro, l’euro recule également passant, selon Eurostat de 6,1 % en mai à 5,5 % en juin. Mais l’inflation sous-jacente (hors prix de l’alimentation et de l’énergie) était en hausse en juin à 5,4 % contre 5,3 % en mai.
S’agissant des principales composantes de l’inflation de la zone euro, l’alimentation, alcool & tabac devrait connaître le taux annuel le plus élevé en juin (11,7 %, comparé à 12,5 % en mai), suivi des biens industriels hors énergie (5,5 %, comparé à 5,8 % en mai), des services (5,4 %, comparé à 5,0% en mai) et de l’énergie (-5,6 %, comparé à -1,8 % en mai).
Cercle de l’Épargne – données Eurostat
Petite reprise de la consommation en mai en France mais net recul sur un an
En France, selon l’INSEE, les dépenses de consommation des ménages en biens au mois de mai augmentent de 0,5 % sur un mois en volume, après une baisse de 0,8 % en avril. Cette hausse s’explique principalement par une consommation plus importante d’énergie (+2,2 %). La consommation alimentaire est également en hausse de 0,3 % après avoir enregistré plusieurs mois de baisse. La consommation de biens fabriqués est en léger de repli (0,2 %). Sur un an, la consommation des ménages en biens demeure en net recul (-3,6 %).
Sur un an, la consommation est en forte baisse pour l’alimentation (-9,7 %), pour l’habillement (-6 %), pour l’équipement du logement (-4,7 %) et pour les biens manufacturés (-4 %).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Taux de chômage, stabilité en mai
Sur fond de croissance faible, le taux de chômage est resté stable en mai, à 6,5 %, par rapport au taux enregistré en avril, selon Eurostat. Il est en baisse par rapport au taux de 6,7 % du mois de mai 2022. Le taux de chômage de l’Union Européenne (UE) était de 5,9 % en mai, en baisse par rapport au taux de 6,0 % enregistré en avril 2023 et par rapport au taux de 6,1 % enregistré en mai 2022.
Eurostat estime qu’en mai, 12,937 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE, dont 11,014 millions dans la zone euro. Par rapport à avril 2023, le chômage a diminué de 75 000 dans l’UE et de 57 000 dans la zone euro. Par rapport à mai 2022, le chômage a diminué de 257 000 dans l’UE et de 227 000 dans la zone euro.
Le taux de chômage est inférieur à 3 % en République tchèque, en Pologne, à Malte et en Allemagne. Il est supérieur à 10 en Espagne et en Grèce. La France reste avec un taux de 7 % légèrement au-dessus de la moyenne de la zone euro.
Cercle de l’Épargne – données Eurostat
Confiance des ménages en France, une amélioration en juin
En juin, la confiance des ménages français est, selon l’INSEE, en légère hausse. À 85, l’indicateur qui la synthétise augmente de deux points mais reste en-dessous de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2022).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
En juin, les ménages sont un peu plus confiants concernant l’évolution de leur situation financière. La baisse de l’inflation au mois de mai les a peut-être rassurés. Le solde d’opinion des ménages sur ce sujet augmente d’un point. L’indice sur leur situation financière passée est également en progrès d’un point. En revanche, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants diminue, le solde correspondant perdant trois points. Ces trois soldes restent nettement au-dessous de leur moyenne de longue période.
En juin, toujours selon l’INSEE, le solde d’opinion relatif à la capacité d’épargne future progresse d’un point tandis que celui sur la capacité d’épargne actuelle est stable. Ces deux soldes se situent au-dessus de leur moyenne de longue période. La part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner augmente légèrement. Le solde d’opinion correspondant gagne un point et demeure au-dessus de sa moyenne de longue période. Ces indicateurs témoignent de la volonté des Français de maintenir un important effort d’épargne. Depuis le début de l’année, le taux d’épargne reste élevé, environ trois points au-dessus de son niveau d’avant crise. L’épargne de précaution et en particulier le Livret A sont privilégiés par les ménages.
En juin, la part de ménages estimant que le niveau de vie en France s’améliorera au cours des douze prochains mois continue d’augmenter. Le solde correspondant gagne 5 points mais reste néanmoins bien inférieur à sa moyenne de longue période. La part de ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois augmente aussi. Le solde correspondant gagne 4 points mais reste également bien au-dessous de sa moyenne.
En juin, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage diminuent. Le solde correspondant perd 7 points et demeure en-dessous de sa moyenne de longue période.
Les Français anticipent une amélioration sur le front de l’inflation. La proportion des ménages estimant que les prix vont accélérer ou augmenter au même rythme au cours des douze prochains mois diminue de nouveau. Le solde associé perd 6 points et demeure bien au-dessous de sa moyenne de longue période. La part des ménages qui considèrent que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois continue de baisser. Le solde d’opinion associé perd 7 points mais demeure bien au-dessus de sa moyenne de longue période.
Après des mois de pessimisme, l’enquête du mois de juin de l’INSEE sur le moral des ménages témoigne d’un changement d’état d’esprit. Les Français estiment que la situation pourrait s’améliorer dans les prochains mois.
Les Parisiens à la recherche d’une autre vie
Au cours de l’année 2021, selon l’INSEE, 6,8 millions de personnes ont emménagé dans une nouvelle résidence principale en France hors Mayotte, soit 10,1 % de la population au 1er janvier 2022. Il n’y a pas d’amplification des déménagements. Ce niveau est proche de celui observé au cours de l’année 2019. Il est même un peu plus faible qu’entre les années 2016 et 2018. Par rapport à 2019, les personnes ont un peu moins souvent changé de logement au sein de la même commune ou du même département en 2021. Les déménagements de proximité administrative restent majoritaires représentant respectivement 31 % et 35 % de l’ensemble des migrations résidentielles en 2021. Les mobilités survenues au cours de l’année 2021 se sont ainsi plus fréquemment traduites par un changement de région que par le passé. Plus d’un million de personnes (1 075 000) ont emménagé dans une autre région au cours de l’année 2021, contre 985 000 en 2019, soit 90 000 personnes de plus.
Quand les Franciliens veulent voir si l’herbe est plus verte ailleurs
Les déménagements de l’Ile-de-France‑ vers une autre région métropolitaine ont contribué, en grande partie, à l’augmentation des migrations interrégionales. En 2021, 283 000 personnes ont quitté l’Ile-de-France‑ pour une autre région métropolitaine, soit 56 000 personnes de plus qu’en 2019, ce qui correspond à une augmentation de 25 %. Les régions d’accueil des Parisiens ont été en priorité l’Occitanie et la Bretagne ainsi que le Centre-Val de Loire et les Hauts ‑de ‑France. Ces départs interviennent pour les actifs après 35 ans et au moment de la liquidation des droits à la retraite. Si l’Île-de-France perd des habitants, elle continue néanmoins à en attirer un certain nombre. En 2021, 122 000 personnes se sont installées dans cette région, contre 120 000 en 2020. Les migrations entre régions métropolitaines hors Ile-de-France‑ ont augmenté de 37 000 personnes entre 2019 et 2021, soit une hausse de 6 %. Au cours des trois années précédentes, leur nombre avait diminué de 2 % en moyenne par an.
Une priorité donnée aux aires moins peuplées
Au cours de l’année 2021, 4,4 millions d’habitants ayant déménagé sont restés dans des aires de même taille, soit 200 000 de moins qu’en 2019. Ce sont essentiellement de personnes qui changent de communes tout en restant dans la même agglomération. À l’inverse, le nombre de personnes ayant rejoint une aire moins peuplée a augmenté, de 655 000 en 2019 à 756 000 en 2021 (+15 %). Cet effectif était stable au cours des trois années précédentes, soit avant la crise sanitaire. La préférence donnée à l’environnement et aux logements de plus grande taille ainsi que des questions de prix de l’immobilier peuvent expliquer cette évolution. En 2021, 842 000 habitants ont emménagé d’un pôle vers une couronne, soit 71 000 personnes de plus qu’en 2019. Même si la plupart de ces mouvements se font au sein de la même aire, la hausse des déménagements des pôles vers les couronnes vient essentiellement des mobilités vers des aires d’attraction moins peuplées. Le nombre de personnes ayant rejoint une couronne d’une aire plus petite depuis un pôle a augmenté de 36 000 entre 2019 et 2021. La hausse est moindre pour les migrations vers une autre aire de taille équivalente (+5 000 personnes) ou vers la couronne de la même aire (+30 000 personnes). Par ailleurs, le nombre de déménagements d’un pôle vers une couronne d’une aire plus peuplée est resté stable entre 2019 et 2021.
Un retour vers le rural ?
Au cours de l’année 2021, 770 000 personnes ont emménagé dans l’espace rural depuis l’espace urbain, soit 11 % de la population ayant déménagé. Ces déménagements ont augmenté de 12 % entre 2019 et 2021, soit 85 000 personnes supplémentaires, alors qu’ils étaient globalement stables entre 2016 et 2018. L’attrait pour la ruralité n’est pas sans limite. En effet, les urbains choisissent des communes rurales se situant, dans les trois quarts des cas, à la frontière d’une agglomération urbaine. Les personnes peuvent ainsi bénéficier de la proximité des services et de l’emploi tout en profitant d’un cadre plus champêtre.
Les 20/25 ans, les plus mobiles
Les personnes âgées de 20 à 25 ans changent plus fréquemment de logement que les autres. Elles sont en effet 2,5 fois plus présentes parmi les personnes ayant changé de résidence en 2021 que dans l’ensemble de la population. Ces déménagements sont liés aux études, à l’obtention d’un premier emploi ou au départ du domicile familial. L’Île-de-France est la première région d’accueil des jeunes de 20 à 25 ans. Les jeunes sont largement surreprésentés dans les déménagements vers les zones les plus urbanisées. Ils sont également deux fois plus présents que l’ensemble de la population dans les migrations depuis l’Ile-de-France vers les autres régions.
Dans une moindre mesure, les personnes âgées de 26 à 40 ans déménagent également plus fréquemment que l’ensemble de la population. Elles sont en effet 1,7 fois plus présentes parmi les personnes qui déménagent que dans l’ensemble de la population. Contrairement aux plus jeunes, ces mobilités sont plus fréquemment à destination des couronnes, en restant le plus souvent dans leur aire d’origine. L’arrivée des enfants explique ces départs du cœur des agglomérations. Ces personnes participent ainsi activement au mouvement de périurbanisation.
Les adultes de 55 ans ou plus sont, quant à eux, moins mobiles. Cette classe d’âge est sous-représentée dans tous les types de mobilité, sans évolution particulière entre 2019 et 2021. Toutefois, les personnes âgées de 55 à 64 ans sont un peu moins sous-représentées pour les migrations résidentielles de l’espace urbain vers le rural, qui peuvent intervenir au moment du passage à la retraite.
Cadres et professions intermédiaires en tête pour les déménagements
Les cadres et les professions intermédiaires déménagent un peu plus souvent que les autres catégories socioprofessionnelles. Ces catégories optent de plus en plus pour un logement en périphérie, au sein de communes proches de la campagne. Ces mouvements expliquent la diminution de la population à Paris (12 400 habitants par an depuis 2014).
Illectronisme : 15 % de la population concernée en France
En 2021, 15,4 % des personnes de 15 ans ou plus résidant en France hors Mayotte se trouvent en situation d’« illectronisme », c’est-à-dire ne disposant pas des compétences nécessaires à l’utilisation et à la création des ressources numériques. La définition de l’illectronisme englobe le non-usage prolongé d’Internet et le manque de compétences numériques de base des internautes.
Les personnes âgées, les plus modestes et les non-diplômés
Les personnes les plus âgées sont les plus touchées par l’illectronisme. 62 % des 75 ans ou plus, contre seulement 2 % des 15-24 ans ne maîtrisent pas les techniques du numérique. C’est aussi le cas de plus d’une personne de 60 ans ou plus sur trois. 9 % des ouvriers sont concernés, contre seulement 2 % des cadres. Si 36 % des retraités sont touchés par l’illectronisme, ce taux atteint 51 % pour les anciens agriculteurs, commerçants et artisans et 53 % pour les anciens ouvriers. Le taux est de 23 % pour ls retraités ayant occupé une profession intermédiaire et de 10 % pour les anciens cadres. Les habitants des départements d’outre-mer (DOM) sont un peu plus concernés que ceux de France métropolitaine (20 % contre 15 %). Les personnes sans diplôme ont un risque 7,0 fois plus élevé d’être en situation d’illectronisme que les personnes ayant au moins un bac+3. Les personnes les plus modestes sont plus concernés par l’illectronisme. Celles vivant dans un ménage dont le niveau de vie inférieur au 1er quintile de niveau de vie, soit les 20 % les plus modestes, ont 6,6 fois plus de risques d’être en situation d’illectronisme que les 20 % les plus aisées. L’illectronisme est plus fréquent parmi les personnes vivant seules (30 %) ou en couple sans enfant (20 %). Les personnes seules ont ainsi un risque 3,2 fois plus élevé que les couples avec enfants. La présence d’enfants conduit à se doter d’équipements et à maîtriser les techniques numériques.
L’illectronisme avant tout un manque de pratique ?
En 2021, les personnes qui n’ont pas utilisé Internet au cours des trois derniers mois constituent 91 % des personnes en situation d’illectronisme, même si non-usage et manque de compétences sont certainement liés. La proportion de non-internautes dans la population a cependant diminué de 21 points depuis 2009 passant de 35 % à 14 %, les personnes âgées comblant notamment une partie de leur retard (-39 points pour les 75 ans ou plus). La non-possession d’équipements numériques et l’absence d’accès à Internet induisent l’illectronisme. Malgré tout, sur les 91 % de personnes équipées en 2021, 6 % n’utilisent pas Internet : près des deux tiers d’entre elles sont retraitées. La non-utilisation fréquente d’Internet induit l’illectronisme. Les personnes âgées qui en ont un usage régulier ont un taux de compétences voisin de celui des actifs.
Une faible capacité à sécuriser les données
En 2021, plus d’un internaute sur cinq ne sait pas protéger ses données en ligne. Il s’agit de la lacune la plus répandue. 68 % des internautes n’ont pas changé les paramètres de leur navigateur Internet pour limiter ou interdire les cookies au cours des trois derniers mois et 63 % n’ont pas limité l’accès à leur profil et au contenu qu’ils ont posté sur les réseaux sociaux. 76 % des internautes ne lisent pas la politique de confidentialité du site qu’ils consultent. Si 72 % des internautes se disent préoccupés par l’utilisation de leurs données à des fins publicitaires, 41 % n’ont pas activé de refus de cet usage au cours de leur navigation en ligne sur les trois derniers mois. Les personnes les moins compétentes sont les plus exposées au vol de données en ligne.
Une maîtrise perfectible des logiciels
18 % des internautes ne savent pas utiliser de logiciel. En particulier, plus d’un tiers n’ont pas utilisé de logiciel de traitement de texte, un quart n’ont pas copié ou déplacé de fichiers, et plus de la moitié n’ont pas utilisé de tableur au cours des trois derniers mois, que ce soit pour un usage professionnel ou personnel.
Un tiers des Internautes en mal de recherche d’information
Obtenir de l’information sur Internet est une compétence qui fait défaut à 11 % des internautes : notamment, 32 % des internautes n’ont pas été en mesure de se renseigner sur des produits et services et 38 % n’ont pas lu de journaux, magazines ni consulté de sites d’actualités en ligne.
L’utilisation courante d’Internet, largement partagée
Les compétences en résolution de problèmes courants, comme le téléchargement de logiciels ou d’applications, l’achat de produits ou services sur Internet ou l’accès à son compte bancaire en ligne, plus utilisées dans la vie courante et professionnelle, sont largement diffusées. Seulement 5 % des internautes n’ont aucune compétence dans ce domaine. Malgré tout, un quart des internautes n’a pas accédé à leur compte bancaire en ligne.
3 % des internautes n’ont aucune compétence de communication en ligne. 9 % n’ont ni envoyé ni lu de courriels, 31 % n’ont pas téléphoné par Internet et 32 % n’ont pas communiqué via une messagerie instantanée. Les personnes les plus âgées sont celles qui utilisent le moins Internet pour communiquer. 64 % des internautes âgés de 75 ans ou plus n’ont pas eu recours à une messagerie instantanée au cours des trois derniers mois, contre seulement 12 % des 15-24 ans.
Près de 30 % d’utilisateurs « experts » d’Internet
À côté des 15 % de Français en situation d’illectronisme, 28 % déclarent disposer de faibles capacités numériques. Ce sont le plus souvent des personnes âgées, peu diplômées, au niveau de vie modeste, inactives, vivant seules ou en couple sans enfant. À l’opposé, 28 % des personnes de 15 ans ou plus indiquent être très à l’aise avec les technologies de l’information et de la communication et détiennent des compétences avancées dans tous les domaines numériques. Ces technophiles sont souvent jeunes : 45 % des 15-39 ans ont des capacités numériques avancées, contre seulement 10 % des plus de 60 ans.
96 % des personnes aux capacités avancées ont utilisé un logiciel de traitement de texte et 98 % ont copié ou déplacé des fichiers au cours des trois derniers mois, contre respectivement 64 % et 74 % de l’ensemble des internautes. 89 % d’entre elles ont créé des fichiers intégrant plusieurs éléments comme du texte, une image ou encore une animation, contre 52 % des internautes. 93 % des personnes aux capacités numériques avancées ont déjà restreint ou refusé l’accès à leur position géographique et 92 % ont refusé l’usage de leurs données personnelles dans un but publicitaire, contre 59 % des internautes en moyenne. Les hommes se situent plus souvent que les femmes aux deux extrémités de l’échelle des compétences numériques. Ils ont 1,3 fois plus de risques d’être en situation d’illectronisme que les femmes, mais aussi une probabilité 1,2 fois plus grande d’avoir des capacités numériques avancées.
L’illectronisme en baisse depuis la crise sanitaire
L’épidémie de covid et ses confinements ont conduit une part plus importante de la population à utiliser Internet. Cela a conduit à un recul de l’illectronisme. La proportion de personnes concernées est passée de 17 % en 2019 à 14 % en 2021. En deux ans, l’illectronisme a davantage diminué pour les personnes les plus âgées (de l’ordre de 8 points pour les personnes de 75 ans ou plus et de 6 points pour les 60-74 ans, contre moins de 1 point pour les 15-24 ans). Avec l’essor du télétravail et de l’enseignement à distance, pendant et après les périodes de confinement, les pratiques comme la modification de logiciel et la création de diaporama se sont répandues chez les personnes en emploi, tandis que la proportion d’étudiants ayant suivi des cours en ligne a presque doublé.
La France plutôt bien classé au niveau européen
En France, en 2021, selon Eurostat ,10 % des personnes de 16 à 74 ans (tranche d’âge commune à toutes les enquêtes européennes différente de celle de l’INSEE) sont en situation d’illectronisme. La France est ainsi en dessous de la moyenne de l’Union européenne dans cette classe d’âge (14 %). Le Danemark et le Luxembourg sont en tête avec moins de 5 % d’illectronisme, quand la Bulgarie, la Roumanie, la Grèce ou encore l’Italie sont en bas du classement (de 22 % à 31 % d’illectronisme), principalement en raison de la plus faible proportion d’internautes.