L’Afrique, le nouvel Eldorado
Avec sa population jeune et de mieux en mieux formée, l’Afrique apparaît de plus en plus comme l’eldorado de demain. Le taux de croissance dépasse désormais, en moyenne sur l’ensemble du continent, les 3,5%. Il a été de 5,7% en 2012 et de 3,7% l’année dernière. En Afrique subéquatoriale, il pourrait se rapprocher des 7%. Parmi les pays africains à forte croissance figurent la République démocratique du Congo avec un taux de 8,6%, le Mozambique et l’Angola avec un taux de 8,4%, l’Ethiopie avec un taux de 7,4%. Avant l’épidémie Ebola, des pays comme la Sierra Leone ou le Libéria connaissaient une expansion sans précédent. L’exploitation des matières premières n’est plus l’unique source de richesses. Ces pays accueillent de plus en plus d’investissements industriels en provenance de Chine ou des Etats-Unis. Evidemment que les taux de croissance sont à relativiser compte tenu du point de départ des économies concernées mais ils marquent une réelle rupture par rapport aux tendances passées. Les Etats africains ne sont plus à l’écart des courants de la croissance mondiale. Les nouvelles techniques de communication et de production moins coûteuses que les précédentes en capital facilitent le développement. Les Etats africains bénéficient indirectement de l’augmentation des coûts en Chine.
L’Afrique est un marché en croissance et donc objet de toutes les convoitises. L’Afrique est le dernier continent à bénéficier d’une croissance démographique. D’ici 2050, la population devrait passer de 1,1 milliard à 2 milliards d’habitants, soit un peu moins que la Chine et l’Inde réunies. En 2050, le Nigeria sera la troisième puissance démographique mondiale avec près de 400 millions d’habitants.