Les PME, les banques et le crédit
Selon les responsables de la Banque de France, il n’y aurait pas de problèmes d’accès des PME aux crédits. Seule la faiblesse de la demande expliquerait la diminution du taux de croissance des crédits aux entreprises enregistrée depuis la grande récession de 2009. Le taux de croissance des crédits aux PME est passé de 4,4% en 2011 à 1% en 2012 et à 0,4% en 2013. La situation du crédit aux entreprises apparaît, en outre, plus favorable en France qu’au Royaume-Uni ou au sein de la zone euro.
Selon l’enquête SAFE de la BCE, chaque trimestre, moins de 25% des PME demandent un nouveau prêt. Ce taux varierait peu dans le temps. Selon la Banque de France, plus de 8 entreprises sur 10 obtiendraient le crédit demandé et pour 75 % d’entre-elles pour le montant demandé. Celles qui sont récusées, le seraient en raison de leur santé défaillante.
Cette question de l’accès au crédit est cruciale car ce dernier assure 80 % du financement des entreprises françaises contre moins de 20% aux Etats-Unis. Pour les PME, il représente même 92 % des sources de financement. Aux Etats-Unis, le durcissement de l’accès au crédit a été plus que compensé par le développement du financement par le marché. Ce qui n’a pas été le cas au sein de la zone euro. Par ailleurs, du fait de leur mode de financement, les entreprises américaines sont faiblement endettées (à hauteur de 42% du PIB contre 98% en zone euro). De ce fait, elles disposent de marges de manœuvre supérieures pour demander de nouveaux crédits en cas de reprise. Aux Etats-Unis, la forte baisse du marché immobilier a permis, en plus, de libérer des capitaux qui s’investissent plus facilement dans les entreprises.