Hier à Aujourd’hui – emploi – industrie – inflation – croissance
Emploi en France, une progression malgré tout
Au deuxième trimestre 2023, selon l’INSEE, l’emploi salarié privé a progressé de +0,1 %, après +0,4 % au trimestre précédent. De fin mars à fin juin, 19 700 créations nettes d’emplois dans le secteur privé ont été enregistrées, contre 86 800 emplois au trimestre précédent. Sur un an, l’emploi privé a augmenté de 1,2 %, soit +249 500 emplois. Il est supérieur de 6,2 % à son niveau d’avant la crise sanitaire (fin 2019), soit un gain de 1,2 million d’emplois.
Au deuxième trimestre 2023, l’emploi intérimaire est à nouveau en baisse, mais de façon moins marquée qu’au premier trimestre : -0,8 % (soit -6 500 emplois) après -2,2 % au trimestre précédent (soit -18 100 emplois). L’emploi intérimaire est inférieur de 1,9 % à son niveau du deuxième trimestre 2022 mais reste supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire (+1,5 %). Les entreprises continuent à privilégier les emplois à CDI par crainte des pénuries de main d’œuvre. L’intérim est par ailleurs plus sensible aux variations de la conjoncture.
Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié agricole se replie (-1,0 % après +0,1 %). Il demeure supérieur à son niveau un an auparavant (+1,3%). L’emploi salarié privé industriel (hors intérim) augmente au même rythme modéré qu’au premier trimestre 2023 : +0,2 % (soit +6 400 emplois après +7 500 emplois au trimestre précédent). Il est supérieur de 1,1 % (soit +35 300 emplois) à son niveau d’un an auparavant. Après avoir rattrapé son niveau d’avant-crise au quatrième trimestre 2021, il le dépasse désormais de 2,0 % (soit 62 300 emplois nets créés depuis fin 2019). Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) diminue au deuxième trimestre 2023 : -0,3 % (soit -4 800 emplois) après -0,1 % (soit -1 500 emplois). Il se situe presque à son niveau du deuxième trimestre 2022 (-0,1 % soit -1 200 emplois) et encore largement au-dessus de celui de fin 2019 (+7,5 %, soit +110 800 emplois). Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié privé enregistre une moindre croissance au cours du deuxième trimestre 2023 : +0,2 % après +0,7 % (soit +25 900 après +85 900 emplois). Il dépasse son niveau d’un an auparavant (+1,6 % soit +201 700 emplois) et celui d’avant-crise (+7,7 % par rapport à fin 2019 soit +899 600 emplois). L’emploi salarié privé (hors intérim) du tertiaire non marchand est également moins dynamique au deuxième trimestre 2023 : +0,1 % (soit +1 900 emplois), après +0,5 % (soit +12 700 emplois) au premier trimestre 2023. Il dépasse son niveau du deuxième trimestre 2022 de 0,9 % (soit +25 000 emplois) et celui de fin 2019 de 5,0 % (soit +131 800 emplois).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Zone euro, la croissance fait de la résistance
Malgré la panne de croissance que l’Allemagne, première puissance économique de la zone euro, subit depuis près d’un an, le PIB de celle-ci s’est accru, selon Eurostat, de 0,3 % au cours du deuxième trimestre. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le PIB est resté étale. Au cours du premier trimestre 2023, le PIB était resté stable dans la zone euro et avait augmenté de 0,2 % dans l’Union.
Cercle de l’Épargne – données Eurostat
En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 0,6 % dans la zone euro et de 0,5 % dans l’UE au deuxième trimestre 2023, après +1,1 % dans les deux zones au trimestre précédent.
Parmi les États membres pour lesquels les données pour le second trimestre 2023 sont disponibles, l’Irlande (+3,3 %) a enregistré la hausse la plus importante, suivie de la Lituanie (+2,8 %) par rapport au trimestre précédent. Des baisses ont été enregistrées en Suède (-1,5 %) ainsi qu’en Lettonie (-0,6 %), en Autriche (-0,4 %) et en Italie (-0,3 %). La France se classe 3e pour la croissance au deuxième trimestre.
Les taux de croissance par rapport au même trimestre de l’année précédente ont été positifs pour sept pays, avec les plus importants pour l’Irlande (+2,8 %), le Portugal (+2,3 %) et l’Espagne (+1,8 %). Les plus fortes baisses ont été enregistrées pour la Suède (-2,4 %), la Tchéquie (-0,6 %) et la Lettonie (-0,5 %).
Le taux d’inflation annuel de la zone euro en baisse à 5,3 %
Le taux d’inflation annuel de la zone euro est estimé à 5,3 % en juillet 2023, contre 5,5 % en juin, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
S’agissant des principales composantes de l’inflation de la zone euro, l’alimentation, alcool & tabac devrait connaître le taux annuel le plus élevé en juillet (10,8 %, comparé à 11,6 % en juin), suivi des services (5,6 %, comparé à 5,4 % en juin), des biens industriels hors énergie (5,0 %, comparé à 5,5 % en juin) et de l’énergie (-6,1 %, comparé à -5,6 % en juin).
Chômage : toujours au plus bas au sein de la zone euro
En juin, selon Eurostat, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 6,4 %, stable par rapport au taux enregistré en mai et en baisse par rapport au taux de 6,7 % enregistré en juin 2022. Le taux de chômage de l’Union Européenne (UE) était de 5,9 % en juin 2023, un taux également stable par rapport au taux enregistré en mai et en baisse par rapport au taux de 6,1 % enregistré en juin 2022.
Eurostat estime qu’en juin 2023, 12,802 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE, dont 10,814 millions dans la zone euro. En juin, 2,739 millions de jeunes (de moins de 25 ans) étaient au chômage dans l’UE, dont 2,204 millions dans la zone euro. En juin 2023, le taux de chômage des jeunes s’est établi à 14,1 % dans l’UE et de 13,8 % dans la zone euro. En juin, le taux de chômage des femmes s’est établi à 6,1 % dans l’UE, un niveau stable par rapport au taux enregistré en mai 2023. Le taux de chômage des hommes était quant à lui de 5,7 % en juin 2023, un taux également stable par rapport au taux enregistré au mois précédent. Dans la zone euro, le taux de chômage des femmes s’est établi à 6,7 % et celui des hommes à 6,1 %, des taux stables par rapport à ceux enregistrés au mois précédent.
Cercle de l’Épargne – données Eurostat
Recul de la production industrielle française en juin
En juin, selon l’INSEE, la production en France se replie sur un mois dans l’industrie manufacturière (‑1,0 % après +1,2 %) comme dans l’ensemble de l’industrie (‑0,9 % après +1,1 %). En juin 2023, la production recule pour les biens d’équipement (‑1,5 %, après +0,3 %) et les industries agro-alimentaires (‑0,7 % après +1,6 %). Elle est également en repli dans les matériels de transport (‑0,9 % après +1,5 %). Elle recule dans l’automobile (‑1,9 % après +6,2 %). La production diminue également dans les industries extractives, énergie, eau (‑0,4 % après +0,3 %) et la cokéfaction-raffinage (‑0,7% après +44,7 %).
La production du deuxième trimestre 2023 est supérieure à celle du même trimestre de l’année précédente dans l’industrie manufacturière de +1,5 % comme dans l’ensemble de l’industrie (+1,1 %).
Sur cette période, la production augmente fortement dans les matériels de transport (+14,1 %), particulièrement dans l’industrie automobile (+18,8 %), moins affectée qu’il y a un an par les difficultés d’approvisionnement en composants électroniques. Elle est en hausse dans les biens d’équipement (+6,4 %) et dans la cokéfaction-raffinage (+3,0 %). À l’opposé, la production diminue dans les « autres produits industriels » (‑1,5 %), les industries agro-alimentaires (‑1,2 %) et les industries extractives, énergie, eau (‑0,8 %).
La production du deuxième trimestre 2023 est en forte baisse par rapport à celle du même trimestre de l’année précédente dans la sidérurgie (-29,6 %), la fabrication de pâte à papier, papier et carton (-23,0 %) et la fabrication de produits chimiques de base (-10,0 %). Ces baisses s’expliquent par le coût de l’énergie qui a conduit les entreprises à réduire leur production.
L’industrie française n’a toujours pas retrouvé son niveau de production d’avant la crise sanitaire.