Le Coin des graphiques : création d’entreprises – endettement des entreprises – défaillances entreprises
Baisse de la création d’entreprises en octobre
En octobre, selon l’INSEE, le nombre total de créations d’entreprises en France, tous types d’entreprises confondus, a diminué de 1,4 % après une baisse de 1,7 % en septembre (corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables), du fait d’une nouvelle contraction des immatriculations de micro-entrepreneurs (‑3,3 % après ‑4,3 %). À l’inverse, les créations d’entreprises classiques sont toujours en hausse, mais à un rythme plus modéré (+1,8 % après +3,1 %). En données brutes, le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois (novembre 2022 à octobre 2023) augmente de 1,4 % par rapport à celui des mêmes mois un an plus tôt (novembre 2021 à octobre 2022).
En octobre, la baisse des créations d’entreprises est nette dans le secteur des activités de soutien aux entreprises (‑1,9 % après ‑0,2 %). Elles se replient également dans les activités immobilières (‑9,8 % après +3,6 %) et dans la construction (‑2,9 % après +1,3 %). À l’inverse, elles augmentent dans le secteur des transports et entreposage (+1,1 % après +2,2 %). sur les trois derniers mois, le secteur des transports et entreposage est celui qui contribue le plus à la hausse.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Remontée des défaillances d’entreprise en France
À partir de la crise sanitaire, le nombre de faillites, en France, chute fortement avec un point bas atteint en octobre avec 27 222 faillites en rythme annuel. Le nombre de défaillances remonte assez rapidement depuis le mois de mars 2022 pour s’élever 52 695 en octobre 2023. Le nombre de défaillances sur un an demeure sensiblement inférieur au niveau moyen enregistré sur la période 2010-2019 (59 342), avant la pandémie de COVID-19.
Un mouvement de rattrapage est en cours. Des entreprises dites “zombies” qui auraient dû faire faillite en 2020 et 2021 ont pu survivre grâce aux mesures de soutien. Avec la fin de la politique de soutien, ces entreprises sont contraintes au dépôt de bilan. Tous les secteurs de l’économie sont concernés. Si ce processus s’observe également pour toutes les tailles d’entreprises, il reste de moindre ampleur pour les microentreprises.
Cercle de l’Épargne – données Banque de Franc
Les entreprises continuent à emprunter pour financer leurs investissements
Fin septembre, l’encours des crédits aux entreprises s’élevait à 1 335 milliards d’euros. Toujours en septembre, leur croissance sur un an était de 3,0 % contre 3,6 % en août. La progression des crédits d’investissement reste soutenue, même si elle ralentit (+5,2 %, après +5,8 %), tandis que le taux de variation des crédits de trésorerie est négatif compte tenu des remboursements (PGE) qui se poursuivent (-5,2 %, après -4,3 %). De son côté, le financement net par titres de dette repart légèrement à la hausse en septembre (+0,7 % en glissement annuel, après -1,0 %).
Le coût des crédits bancaires aux SNF augmente légèrement en septembre (4,51 %, après 4,41 % en août) tout comme celui des titres de dette (4,36 % après 4,10 %).
Cercle de l’Épargne – données Banque de France
Cercle de l’Epargne – données Banque de France