Le Coin des Epargnants du 20 décembre 2014
Le tableau financier de la semaine
19 décembre | 12 décembre | 5 décembre
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1er janvier | |
CAC 40 | 4 241 pts | 4 108 pts | 4 419 pts | 4 295 pts |
Taux de l’OAT à 10 ans | 0,9030 % | 0,8905 % | 1,0310 % | 2,56 % |
Taux du Bund allemand
à 10 ans |
0,55 % | 0,62 % | 0,72 % | 1,94 % |
Cours de l’euro / dollars | 1,2226 | 1,2456 | 1,2296 | 1,3765 |
Cours de l’once d’or en dollars (1er fixing Londres) | 1 197 | 1 223 | 1 204 | 1 227 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 60,83 | 61,72 | 69,50 | 107 |
Paris, entre doutes et rallye de fin d’année
Le CAC 40 a gagné, cette semaine, 3,23 % après avoir perdu 7 % la semaine dernière. La bourse a bien réagi aux propos de la FED. La Banque centrale américaine a, en effet, indiqué qu’elle prendrait le temps nécessaire avant de relever ses taux directeurs en prenant en compte l’évolution des prix et de l’emploi.
Après deux années de forte hausse, l’année 2014 pourrait se conclure sur un recul ou au mieux une stagnation du CAC 40. Depuis le 1er janvier, la perte est de 1,26 %. Sur ces six derniers, la bourse a perdu 6,4 % de sa valeur. Néanmoins, il est possible qu’un rallye de fin dernier permette d’éviter une année négative. Les investisseurs sont, en effet, tentés afin d’obtenir des comptes annuels présentables de jouer les actions à la hausse d’ici le 31 décembre mais les jours sont comptés.
Pour conforter cette tentation à la hausse, les investisseurs pourraient s’appuyer sur les indicateurs économiques publiés ces derniers jours. Ainsi, le baromètre GfK du moral des consommateurs allemands est en hausse au mois de décembre. En France, le climat des affaires a également cessé de se détériorer. L’Insee a souligné que «l’indicateur de retournement» qui permet d’anticiper l’évolution conjoncturelle, restait dans une zone annonciatrice d’une future amélioration de la situation économique.
Par ailleurs, les investisseurs, après un moment de surprise sur la rapidité de la déliquescence, n’ont pas été trop apeurés par la crise monétaire russe. Les autorités russes ont réussi à juguler le mouvement baissier. Après avoir enregistré un plus bas historique mardi 16 décembre, le rouble s’est réapprécié de 30 %, en fin de semaine par rapport au dollar.
Les autres places financières ont évolué sur le même rythme que le CAC 40. Le DAXX allemand a gagné 2 % en une semaine, Le Footsie britannique a gagné 3,88 % mais demeure en territoire négatif depuis le 1er janvier. Le Dow Jones qui a progressé de plus de 7 % depuis le début de l’année a augmenté de 3 % cette semaine
Livret A, dur sera la chute
Le Livret A devrait avoir « la gueule de bois » en cette fin d’année avec une décollecte sans doute historique. Le faible taux de rendement, les dépenses de fin d’année et la souscription à des produits d’épargne ouvrant droit à avantage fiscal concourent à des retraits importants aux mois de novembre et de décembre. Il faudra regarder l’évolution de l’assurance-vie qui jusqu’à maintenant a réussi à conserver un fort mouvement de collecte nette.
Un contre-choc pétrolier ?
Le baril de Brent est descendu en milieu de semaine en-dessous des 60 dollars avant de remonter très légèrement vendredi du fait des annonces de la FED et des stocks moins importants que prévus aux Etats-Unis. La chute depuis le 1er janvier est de 45 %. Le cours du pétrole pourrait rester faible durant les prochains mois compte tenu du ralentissement de la croissance chinoise et de l’accroissement de la production des pétroles alternatifs (pétrole de schiste, pétrole bitumineux). Néanmoins, l’amélioration de la croissance européenne, le gel des gisements non rentables ainsi que la baisse de l’investissement devraient à moyen terme aboutir à une inversion de la tendance d’ici la fin de l’année 2015.
L’euro continue de s’effriter…
L’euro a perdu 1,81 % cette semaine portant la dépréciation depuis le 1er janvier à 11,06 %. Les problèmes politiques grecs, la crise monétaire russe, la décision de la Banque centrale suisse d’imposer un taux d’intérêt négatif pour les dépôts des banques expliquent cette dépréciation. L’euro est assez corrélé au franc suisse, expliquant que la mesure prise par la Confédération impacte l’euro.