23 août 2024

Coin des Graphiques – gaz à effet de serre – construction

Réduction des émissions de gaz à effet de serre en Europe

Au premier trimestre 2024, les émissions de gaz à effet de serre de l’économie de l’Union européenne (UE) ont été estimées, selon Eurostat, à 894 millions de tonnes d’équivalent CO2 (équivalent CO2), soit une diminution de 4,0 % par rapport au même trimestre de 2023 (931 millions de tonnes d’équivalent CO2). Le produit intérieur brut (PIB) de l’UE est resté, de son côté, stable, n’enregistrant qu’une légère augmentation (0,3 % au premier trimestre 2024, par rapport au même trimestre 2023).

Au premier trimestre de cette année,  toujours selon Eurostat, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué dans vingt pays de l’Union européenne (UE) par rapport à la même période en 2023. Les réductions les plus importantes ont été observées en Bulgarie (-15,2 %), en Allemagne (-6,7 %) et en Belgique (-6,0 %). Parmi ces vingt pays ayant réduit leurs émissions, huit ont également enregistré une baisse de leur PIB, à savoir l’Allemagne, l’Estonie, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche et la Finlande. En revanche, les  autres États membres de l’UE, dont la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l’Espagne, la France, l’Italie, la Hongrie, la Pologne, le Portugal, la Slovaquie, la Suède et la Croatie, sont parvenus à réduire leurs émissions tout en augmentant leur PIB.

Cercle de l’Epargne – données Eurostat

L’ Union européenne s’est engagée dans le cadre de l’Accord de Paris à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990, avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. En 2023, les émissions de l’UE ont déjà diminué d’un tiers par rapport à 1990. Pour respecter ses engagements, l’Union devra réduire de plus de 2 % par an ses émissions. Entre 2023 et 2024, la faible croissance l’a aidé à obtenir une diminution substantielle de ses émissions.

Pas de réel rebond dans le secteur de la construction en Franc e

Depuis la crise financière de 2008, le secteur de la construction, en France, connaît des difficultés périodiques. Cette crise a marqué un tournant, avec une chute brutale des autorisations de logements et des mises en chantier. Le secteur a mis plusieurs années à se relever. Il a renoué avec  la croissance à partir du milieu des années 2010 sans retrouver le niveau d’avant-crise. La crise COVID et surtout la hausse des taux ont fortement touché le secteur du bâtiment.

Sur les douze mois précédant juin 2024, 347 900 logements ont été, selon le Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, autorisés, soit une baisse de 15,3 % par rapport aux douze mois précédents, et une diminution de 25 % par rapport à la période pré-COVID. 272 800 logements ont été mis en chantier, ce qui représente une chute de 21,8 % par rapport à l’année précédente, et de 30% par rapport à la période pré-pandémie.

Pour le seul mois de juin, les autorisations de logements ont malgré tout augmenté en s’établissant à 28 500 (+ 5,0 % par rapport à mai 2024). Le nombre de logements autorisés se situe, en revanche, 26 % en dessous de son niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO). En juin 2024, 22 400 logements auraient été mis en chantier, soit 2 200 de moins qu’en mai 2024 (- 9,1 %). Le nombre de logements commencés en juin 2024 serait inférieur de 30% à sa moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire.

Cercle de l’Epargne – données SDES, Sit@del2, estimations à fin juin 2024