Le Coin des Graphiques – faillites entreprises – financement entreprises – temps partiel
Décélération de la hausse des défaillances d’entreprise en octobre
À fin octobre, le nombre de défaillances (en données provisoires) cumulé sur douze mois atteint, selon la Banque de France 64 650, contre 64 191 le mois précédent.
En rythme annuel, le nombre de défaillances cumulé sur les douze derniers mois croît de 21,0 % (soit à nouveau une décélération après 24,0 % en septembre. Cette hausse s’explique par un effet de rattrapage, après le ralentissement des défaillances pendant la période 2020-2022) marquée par la politique de soutien de l’Etat aux entreprises (Covid et guerre en Ukraine).
Cercle de l’Epargne – données Banque de France
Progression modérée du financement des entreprises en France en septembre
L’encours du financement des entreprises s’élevait à 2 065,9 milliards d’euros fin septembre, en hausse de 1,8 % sur un an. Le financement par crédit bancaire représentait 1 358,3 milliards d’euros, tandis que celui par le marché s’élevait à 707,6 milliards d’euros. Leur croissance respective sur un an en septembre était de 1,7 % et 1,9 %.
La croissance annuelle des financements accordés aux sociétés non financières (SNF) a légèrement diminué en septembre (+1,8 % en rythme annuel, après +2,3 % en août), en raison d’une moindre croissance des financements sous forme de titres de dette (+1,9 %, après +3,0 % en août) et, dans une moindre mesure, des crédits bancaires (+1,7 %, après +2,0 % en août). Au sein de ces derniers, la croissance des crédits de trésorerie reste négative (-3,7 %, après -2,8 % en août), tandis que celle des prêts à l’investissement demeure forte (+3,0 %, après +3,1 % en août).
La croissance de l’encours des crédits mobilisés varie fortement selon les secteurs économiques. Elle reste élevée dans les secteurs des conseils et services aux entreprises (+9,9 %), de l’information et de la communication (+6,1 %), des activités immobilières (+3,5 %), de l’agriculture, sylviculture et pêche (+3,1 %), ainsi que dans le transport et l’entreposage (+2,2 %). En revanche, l’encours de crédits mobilisés continue de se contracter dans les activités industrielles (-3,3 %), le commerce (-3,8 %) et le secteur de l’hébergement-restauration (-2,7 %).
En septembre 2024, le coût des nouveaux financements des sociétés non financières (SNF) poursuit sa baisse, s’établissant à 4,06 % (contre 4,16 % en août et 4,27 % en juillet) sous l’effet conjugué d’une nouvelle diminution du taux moyen des nouveaux crédits bancaires (4,43 %, après 4,51 % en août) et de celui des nouvelles émissions de titres de dette (3,33 %, après 3,49 % en août).
Cercle de l’Epargne – données Banque de France
17 % des salariés de l’Union européenne en temps partiel
En 2023, la part des salariés à temps partiel âgés de 20 à 64 ans dans l’Union européenne (UE) a atteint 17,1 %, marquant une légère hausse par rapport aux 16,9 % enregistrés en 2022. En France, cette proportion est légèrement plus élevée, à 18,2 % en 2023, contre 17,8 % en 2022. Sur la dernière décennie, cette part a suivi une tendance à la baisse au niveau européen, passant de 19,1 % en 2014-2015 à 16,9 % en 2022. En France, cette tendance a été plus marquée, avec une baisse de 20,3 % en 2014 à 18,2 % en 2023.
L’évolution du travail à temps partiel diffère entre les sexes. Pour les hommes, la part de l’emploi à temps partiel est restée stable autour de 8 % dans l’UE tout au long de cette période. En France, cette proportion était de 7,3 % en 2023, contre 7,1 % en 2022. Pour les femmes, en revanche, la part à temps partiel a baissé de 3,9 points de pourcentage dans l’UE, passant de 31,8 % en 2014 à 27,9 % en 2023. En France, la baisse a été plus prononcée, passant de 31,5 % en 2014 à 27,5 % en 2023.
Le travail à temps partiel est particulièrement fréquent parmi les femmes avec enfants. En 2023, 31,8 % des femmes salariées âgées de 25 à 54 ans avec enfants dans l’UE travaillaient à temps partiel, contre seulement 20,0 % des femmes sans enfants. En France, ces proportions étaient de 34,5 % pour les femmes avec enfants et de 20,6 % pour celles sans enfants. À l’inverse, chez les hommes, seulement 5,0 % de ceux avec enfants travaillaient à temps partiel, comparativement à 7,3 % de ceux sans enfants dans l’UE. En France, ces chiffres sont respectivement de 6,3 % pour les hommes avec enfants et 8,4 % pour ceux sans enfants.
L’écart entre les hommes et les femmes avec enfants travaillant à temps partiel est donc de 26,8 points de pourcentage dans l’UE en 2023, mais en France, il est de 28,2 pp. En revanche, pour les hommes et les femmes sans enfants, cet écart est inférieur à 13 points dans l’UE (12,7 pp) et à 10,5 points en France.
Les différences selon les pays de l’UE sont marquées, avec l’Autriche affichant le plus grand écart entre les femmes et les hommes avec enfants, avec 69,2 % des femmes contre 8,0 % des hommes travaillant à temps partiel, soit un écart de 61,2 points. L’Allemagne et les Pays-Bas suivent, avec des écarts respectifs de 57,2 pp et 54,8 pp. En France, cet écart est de 28,2 pp, ce qui place le pays dans une position intermédiaire au sein de l’UE.
La Roumanie présente une situation inverse : elle est le seul pays de l’UE où la part d’hommes, avec ou sans enfants, travaillant à temps partiel est supérieure à celle des femmes. En Roumanie, 2,9 % des hommes avec enfants et 3,5 % des hommes sans enfants travaillent à temps partiel, contre 2,4 % et 2,7 % des femmes, respectivement. En France, les hommes à temps partiel représentent 6,3 % des hommes avec enfants et 8,4 % des hommes sans enfants, tandis que les femmes représentent 34,5 % avec enfants et 20,6 % sans enfants.
Enfin, les données montrent que, dans presque tous les pays de l’UE, la proportion de femmes salariées avec enfants travaillant à temps partiel dépasse celle des femmes sans enfants. Les seules exceptions à cette tendance sont le Danemark, la Finlande, la Lettonie, la Grèce et la Roumanie. En France, cette tendance est également observée, avec un écart marqué entre les femmes avec enfants et celles sans enfants, bien que l’écart soit moins important qu’en Autriche, en Allemagne ou aux Pays-Bas.