C’est déjà hier
Le chômage stable en mai en Europe
Avec la décélération de la croissance, la décrue du chômage s’est interrompue au mois de mai. En effet, au sein de la zone euro, le taux de chômage, en mai, s’est établi à 8,4 %, stable par rapport à avril. Sur un an, le taux de chômage a néanmoins reculé de 0,8 point. Il reste à son plus faible niveau enregistré depuis décembre 2008.
Pour l’ensemble de l’Union le taux de chômage s’est établi à 7,0 % en mai 2018, stable par rapport à avril 2018 et en baisse par rapport au taux de 7,7 % de mai 2017. Il s’agit du taux le plus faible enregistré depuis août 2008.
Parmi les États membres, les taux de chômage les plus faibles en mai ont été enregistrés en République tchèque (2,3 %) et en Allemagne (3,4 %). Les taux de chômage les plus élevés ont quant à eux été relevés en Grèce (20,1 % en mars 2018) et en Espagne (15,8 %). Sur un an, le taux de chômage a baissé dans tous les États membres. Les baisses les plus marquées ont été observées à Chypre (de 11,4 % à 8,4%), en Croatie (de 11,3 % à 8,9 %), en Grèce (de 22,1 % à 20,1 % entre mars 2017 et mars 2018) et au Portugal (de 9,2% à 7,3 %). Pour la France, le taux de chômage est stable depuis le mois de février. Sur un an, il est passé de 9,5 à 9,2 % de la population active et reste supérieur à la moyenne européenne et de celle de la zone euro.
En mai 2018, le taux de chômage aux États-Unis s’est établi à 3,8 %, en baisse par rapport au taux de 3,9 % en avril 2018 et de 4,3 % en mai 2017
Les Français aiment toujours la voiture
Sur les six premiers mois de l’année, les immatriculations de voitures neuves ont progressé de près de 5 % (4,66 %). Pour le seul mois de juin, la hausse a été de 9,22 % avec 252 222 voitures neuves immatriculées. Le marché de l’automobile est donc bien parti pour connaître une quatrième année de hausse consécutive. Il pourrait retrouver le niveau qu’il avait connu avant la crise avec 2,2 millions de voitures neuves immatriculées. Les professionnels du secteur s’attendent néanmoins à une moindre progression au cours du 2e semestre. La hausse attendue pour l’ensemble de l’année serait de 2 à 4 %. L’année dernière, la progression avait été de 4,7 % faisant suite à une augmentation de 5,1 % en 2016 et de 6,8 % en 2015. Cette série faste était venue interrompre cinq années de stagnation ou de baisse imputable à la récession et au contrecoup de la fin des primes à la casse, instaurées en 2008-2009.
Le prix moyen dépensé par les Français pour s’offrir une voiture neuve est en hausse. Il a atteint, en 2017, 26 717 euros selon une étude du magazine Argus. Il a progressé de près de 900 euros en un an. En 2010, le prix moyen d’achat d’une voiture était de 19 767 euros. Les ménages privilégient de plus en plus les voitures bien équipées et les SUV qui sont plus coûteux que les berlines traditionnelles. Un petit SUV comme le Renault Captur ou le Peugeot 2008 coûte près de 6 000 euros plus chers à l’achat qu’une Clio ou une 208. En moyenne, un SUV compact est facturé 32 484 euros. Sur de plus gros modèles, l’écart devient encore plus impressionnant. En moyenne, un grand SUV (souvent premium) vaut 21 000 euros de plus qu’un modèle familial type break.
Le choix des ménages pour des voitures plus coûteuses n’est pas sans lien avec le recours croissant aux formules de location avec option d’achat (LOA). L’augmentation des prix des voitures est liée également à l’introduction de nouvelles technologies (conduites assistées, radars, connectivité) et aux contraintes réglementaires et de sécurité. L’achat des voitures est de plus en plus intermédié. 50 % des ventes s’effectue au profit de gestionnaires de flottes que ce soit au profit d’entreprises (voitures de fonction) ou à travers les formules de location avec option d’achat.
Le prix de plus en plus élevé des voitures neuves contribue à l’élévation de l’âge moyen des acheteurs qui atteint désormais de 56 ans contre 55 ans en 2017.
Le taux d’investissement des entreprises de la zone euro en très léger progrès
Au premier trimestre 2018, le taux d’investissement des entreprises s’est, selon Eurostat, établi à 23,1 % dans la zone euro, contre 22,9 % au trimestre précédent.
La part des profits des entreprises s’est quant à elle située à 40,6 % au premier trimestre 2018 dans la zone euro, contre 40,8 % au quatrième trimestre 2017.
Les années difficiles de l’agriculture française
La France reste un grand pays agricole mais dont les positions s’érodent. Ainsi sa part en valeur dans la production agricole de l’Union européenne n’est plus que de 16,8 % en 2017, contre 17,3 % en 2016. La production agricole française (72 milliards d’euros) devance celle de l’Allemagne (56,7 milliards), de l’Italie (54,8 milliards) et de l’Espagne (49,2 milliards).
En 2017, la valeur de la production agricole française hors subvention a malgré tout progressé de 3,2 % à 71,8 milliards d’euros. Elle n’a pas encore retrouvé son niveau de 2015. La production de végétaux s’est élevée à 41,1 milliards d’euros quand la valeur ajoutée de la production animale a atteint 26 milliards d’euros.
La valeur de la production végétale s’est accrue de 1,9 %, la hausse des volumes a été atténuée par la baisse des prix. Après la récolte catastrophique de 2016, la production est repartie à la hausse. À l’inverse, le volume de la production de vin est à nouveau en forte baisse. Pour la production animale, la remontée des prix fait plus que compenser le repli des volumes. La France a perdu plus de la moitié de ses exploitations en 25 ans. Selon le dernier recensement de 2015, 474 000 fermes sont comptabilisées dans l’Hexagone contre plus d’un million à la fin des années 80, et 664 000 en 2000. La superficie moyenne s’est, en revanche, accrue. Elle atteignait environ 61 hectares en 2013 contre 43 en 2000. L’âge moyen des agriculteurs est de 51 ans ; 38 % des actifs dirigeants avaient 55 ans ou plus. L’âge moyen de la population active française est de 41 ans.
Du fait du recul de plusieurs années difficile, le nombre de défaillances au sein du monde agricole augmente. Il a dépassé 1 300 en 2017 contre 1 200 en 2016 et 1 000 en 2013.
Le solde des échanges extérieurs de produits agricoles est de plus en plus faible. Il s’est élevé à 0,4 milliard d’euros, en recul de 0,8 milliard par rapport à 2016. Les exportations diminuent de 3,4 % quand les importations augmentent de 3,1 %. La contre-performance à l’exportation s’explique essentiellement par la chute des ventes de céréales– 11,8 %). La mauvaise récolte 2016 a pesé sur les ventes du premier semestre 2017. La hausse des importations est principalement due à celles de fruits (+ 0,2 milliard) et de légumes (+ 0,6 milliard). La France est de plus en plus dépendante des importations en provenance d’Espagne et d’Italie. Avec la mauvaise récolte de pommes en 2017, la situation n’est pas amenée à s’améliorer. Par ailleurs, la part des produits alimentaires bio tend à s’accroître. Elle était de 31 % en 2017 contre 29 % en 2016.
À l’image de l’agriculture, l’industrie agroalimentaire est confrontée à un déclin relatif. Son poids au sein du PIB national est passé de 6 % en 1980 à 1,6 % en 2016. Elle génère un chiffre d’affaires de 184 milliards d’euros mais peine de plus en plus à exporter. L’excédent commercial de ce secteur n’est plus que de 5,7 milliards d’euros en 2017 contre 9,4 milliards en 2015. L’industrie agroalimentaire continue à demeurer surtout en milieu rural un employeur important. 1,4 million de salariés y travaillent.