C’est déjà hier 15 décembre 2018 – pétrole – emploi – travail indépendant – inflation
Près de 200 000 emplois dans le secteur privé créés en un an
Avec le ralentissement de la croissance, les créations d’emploi sont moins nombreuses. Néanmoins, sur un an, leur nombre reste très largement positif. En effet, 197 200 emplois ont été créés de septembre 2017 à septembre 2018. Du fait de la disparition de 22 100 emplois dans la fonction publique, le solde global est positif de 175 100. Au troisième trimestre 2018, les créations nettes d’emploi salarié atteignent +15 000 (soit +0,1 %), après +15 900 au trimestre précédent. L’emploi salarié recule de nouveau dans la fonction publique (-7 400), et augmente encore modérément dans le privé (+22 400).
L’emploi industriel reste presque stable au troisième trimestre 2018 (–900, soit 0,0 %) mais demeure en légère hausse sur un an (+4 300). Les créations nettes d’emploi salarié restent solides dans la construction : +5 400 (soit +0,4 %, comme au deuxième trimestre). Sur un an, elles atteignent +29 100 (soit +2,2 %).
Au troisième trimestre 2018, l’emploi salarié augmente de 15 300 dans les services marchands, soit +0,1 %, après +0,2 % le trimestre précédent. Sur un an, ce secteur porte l’essentiel des créations nettes d’emplois salariés : +158 300, soit +1,3 %.
La baisse de l’emploi du secteur intérimaire s’accentue : -9 600 au troisième trimestre 2018, soit -1,2 % après -0,6 % au trimestre précédent. Sur un an, il reste en hausse : +22 200, soit +2,9 %. Hors intérim, l’emploi salarié dans les services marchands progresse de 0,2 % comme au trimestre précédent. Sur un an, il augmente de 136 100 (+1,2 %).
L’emploi salarié dans les services principalement non marchands diminue de nouveau au troisième trimestre 2018 : -6 500 emplois, après -12 000. L’emploi public continue de baisser (-7 400 après -8 900 au deuxième trimestre). Sur un an, l’emploi dans les services principalement non marchands diminue de 23 100, dont -22 100 dans le public.
Sur un an, le salaire réel a diminué de 0,4 point
Fin septembre 2018, 17,6 % des salariés du privé travaillaient à temps partiel et 82,4 % travaillent à temps complet dans les entreprises de 10 salariés ou plus, hors agriculture, et particuliers employeurs et activités extraterritoriales. Près de 14 % des salariés à temps complet sont soumis au régime du forfait jour, essentiellement des cadres ; pour les autres, le travail est décompté en heures.
Leur durée moyenne est de 35,6 heures par semaine. Les secteurs qui recourent le plus au forfait en jours sont ceux où la proportion de cadres est la plus élevée. Ce sont les secteurs financiers et d’assurance (33,9 %), ceux de l’information et de la communication (28,5 %), ceux de la fabrication de matériels de transports (28,2 %), et ceux de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines (27,9 %).
Au 30 septembre 2018, 82,9 % des salariés à temps complet des entreprises de 10 salariés ou plus (hors forfait en jours) ont une durée de travail hebdomadaire de moins de 36 heures et 8,4 % des salariés ont une durée de travail de 39 heures ou plus. C’est dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, dans celui de la construction et dans celui des transports et entreposage que les durées hebdomadaires collectives moyennes du travail sont les plus élevées. Elle atteint 37 heures par semaine dans le premier et dépasse 36 heures dans les deux autres.
Au troisième trimestre de l’année 2018, la proportion des salariés titulaires d’un contrat à durée déterminée (CDD) est en baisse et s’établit à 9,0 %. Cette proportion varie avec la taille de l’entreprise : 11,2 % des salariés des entreprises de 10 à 19 salariés sont titulaires de ce type de contrat, contre 7,7 % de ceux des entreprises de 500 salariés ou plus. Le recours aux contrats à durée déterminée varie également selon les secteurs d’activité. Ceux de la fabrication de matériel de transport et ceux de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines emploient peu de CDD (respectivement 3,9 % et 4,4 %), alors que le secteur des autres activités de services compte jusqu’à 19,9 % de leurs salariés en CDD.
Sur un an, de septembre 2017 à septembre 2018, les salaires ont, en moyenne, augmenté de 1,5 % quand les prix progressaient de 1,9 %. De ce fait, le salaire réel des salariés a été en recul de 0,4 point sur un an. Sur un an, le salaire mensuel de base progresse de 1,7 % pour les cadres, de 1,6 % pour les ouvriers, de 1,5 % pour les professions intermédiaires et de 1,3 % pour les employés. En euros constants, il diminue de 0,2 % pour les cadres, de 0,3 % pour les ouvriers, de 0,4 % pour les professions intermédiaires et de 0,6 % pour les employés sur la même période.
33 millions de travailleurs indépendants au sein de l’Union européenne
En 2017, dans l’Union européenne (UE), plus de 228 millions de personnes exerçaient une activité professionnelle, dont 33 millions en tant qu’indépendant. Depuis des années, le nombre d’indépendants a tendance à progresser. Cette évolution s’inscrit dans le cadre d’une flexibilité accrue du marché du travail.
Dans une grande majorité de cas, l’installation en tant qu’indépendant est un acte volontaire de la part des actifs. Ainsi, selon Eurostat, pour 23 % d’entre eux, ce choix est perçu comme une occasion intéressante. Dans 16 % des cas, il est lié à la poursuite d’une activité familiale. Pour 15 % des indépendants, ce statut est choisi afin de pouvoir adapter ses horaires de travail à des contraintes personnelles. 11 % se sont résolus à s’installer à leur compte afin de sortir du chômage et 2 % parce que c’était une exigence de leur ancien employeur.
Seulement 28 % des travailleurs indépendants déclarent ne pas avoir rencontré de difficulté pour leur activité. Les pays où les indépendants déclarent avoir rencontré le moins de difficulté pour s’installer sont la République tchèque (44 %), les Pays-Bas (42 %), le Royaume-Uni (41 %), la Suède et l’Allemagne (40 % chacune). La France est en-dessous de la moyenne européenne. Seuls 26 % des indépendants déclarent ne pas avoir rencontré de difficultés.
Les charges administratives sont un des facteurs importants mis en avant en France (18 % des cas). En Italie, ce taux est de 26 %. En Europe, ce ratio est de 13 %. Parmi les autres difficultés soulignées par les entrepreneurs européens figurent les périodes sans client, sans commande ou sans projet (12 %), les retards de paiement ou le non-paiement (12 %), les périodes de difficultés financières (9 %), l’absence d’influence sur la fixation des prix (8 %) et l’absence de revenu en cas de maladie (8 %). 28 % ont déclaré ne pas avoir rencontré de difficultés en tant que travailleur indépendant. Dans trois pays, l’Estonie (30 %), Chypre (24 %) et la Grèce (23 %), les répondants ont le plus souvent indiqué avoir rencontré des « périodes de difficultés financières ».
En 2017, dans l’Union, 77 % des travailleurs indépendants avaient deux clients et plus et aucun en position dominante, 18 % dépendaient d’un client en position dominante et 4 % n’avaient aucun client au cours des douze derniers mois.
Le prix du baril de pétrole baisse, l’inflation recule
Au mois de novembre 2018, l’indice des prix à la consommation s’est contracté de 0,2 % du fait de la diminution de 0,7 point des prix de l’énergie et d’un recul des prix des services de 0,3 point. Les prix des produits alimentaires ont également diminué de 0,2 %. Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation se replient de 0,1 % sur un mois, après une hausse de 0,1 % en octobre.
Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 1,9 % en novembre, après +2,2 % en octobre. Cette baisse de l’inflation provient d’un ralentissement, sur un an, des prix de l’énergie, des services, de l’alimentation, et du tabac, à peine atténué par un moindre recul des prix des produits manufacturés.
Sur un an, l’inflation sous-jacente baisse légèrement : +0,7 % après +0,8 % le mois précédent. Cette dernière est calculée en extrayant les biens et services qui connaissent d’importantes variations conjoncturelles.
L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) se replie de 0,2 % sur un mois, après +0,1 % en octobre ; sur un an, il croît de 2,2 % après +2,5 % le mois précédent.