C’est déjà hier – 29 décembre 2018 – vin pétillant – territoires – logements
Paris se vide et la France bascule vers l’Ouest et le Sud
La population en France augmente d’année en année, mais se concentre de plus en plus au sein des très grandes agglomérations et sur les façades maritimes de l’Ouest et du Sud. Au niveau des régions, la Corse connaît la plus forte progression suivie de l’Occitanie et des Pays de la Loire. En revanche, la Guadeloupe, la Martinique et la Bourgogne-Franche-Comté se dépeuplent
Au 1ᵉʳ janvier 2016, la France comptait, selon l’INSEE, 66 362 000 habitants répartis dans 35 340 communes. De 2011 à 2016, la population a augmenté de 0,4 % par an en moyenne. La croissance démographique tend à s’étioler. Entre 2011 et 2016, la population n’a augmenté, en moyenne, que de 286 000 personnes par an, contre 349 000 de 2006 à 2011. Sur la période récente, seules trois régions arrivent à maintenir leur rythme de croissance : Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans toutes les autres, il se détériore, notamment en Guadeloupe (-0,7 point), à La Réunion (-0,6 point) ainsi qu’en Martinique (-0,5 point). Les régions qui résistent le mieux sont celles qui disposent d’une grande métropole. En ce qui concerne les départements, la croissance de la population dépend tout à la fois de la présence d’une grande ville et d’une façade maritime. Treize départements affichent une croissance annuelle moyenne supérieure ou égale à 1 %. La Guyane est en tête de ce classement. Elle cumule excédents naturel et migratoire. Il en est de même dans dix départements qui bénéficient tous de la proximité d’une grande métropole : Haute-Savoie, Gironde, Haute-Garonne, Hérault, Loire-Atlantique, Ain, Ille-et-Vilaine, Rhône, Essonne et Tarn-et-Garonne. Vingt-quatre départements dont la Seine-Saint-Denis et Paris perdent de la population. Le premier paie sa mauvaise réputation quand la seconde est confrontée au départ des classes moyennes et des familles n’arrivant plus à s’y loger. De 2011 à 2016, la ville de Paris a perdu 0,5 % de sa population en moyenne annuelle, (-11 900 habitants par an) alors qu’elle en gagnait 0,6 % par an (+13 700) entre 2006 et 2011. Cette diminution est exclusivement imputable à un solde migratoire négatif.
Les départements en baisse se répartissent majoritairement le long d’une ligne allant des Ardennes au Lot, souvent qualifiée de « diagonale du vide ». Au Nord-Est et au Centre, ces départements souffrent d’un déficit migratoire qui tend à s’aggraver et qui est de moins en moins atténué par un excédent des naissances sur les décès. Au contraire, dans le Massif central (Allier, Lozère, Corrèze, Lot, Cantal, Creuse), les arrivées sont supérieures aux départs et c’est le déficit naturel très défavorable, héritage d’une structure par âge vieillissante, qui porte la baisse de la population. Du fait de sa forte attractivité, la Corse du Sud connaît une forte croissance dont bénéficie en particulier le Grand Ajaccio.
Comme les trois dernières décennies, la population croît le plus fortement (+0,8 % par an) dans les couronnes des grands pôles urbains. Cette croissance tend à se ralentir. Entre 2006 et 2011, la croissance y était de +1,2 %. En revanche, le rythme de croissance des grands pôles urbains se renforce à la suite d’une diminution du déficit migratoire qui n’est plus que de 0,1 % par an entre 2011 et 2016, contre 0,3 % durant les cinq années précédentes. Parmi les vingt pôles urbains de 300 000 habitants ou plus en 2016, douze enregistrent une accélération de leur croissance. Cinq villes dominent le classement : Nantes, Bordeaux, Montpellier, Toulouse et Rennes. Ces pôles urbains connaissent des croissances supérieures à 1 % par an. La population du pôle de Saint-Étienne augmente désormais après avoir régressé au début du XXIe siècle. Seuls les pôles urbains de Paris, Nice, Béthune, Valenciennes et Douai-Lens subissent une dégradation de leur dynamisme démographique.
Tous les territoires, hors espaces des grandes aires urbaines, s’avèrent moins dynamiques qu’entre 2006 et 2011. Les moyens et petits pôles restent à l’écart de la croissance. La croissance démographique diminue également dans les couronnes périurbaines de ces moyens et petits pôles. Le dynamisme démographique des communes isolées hors influence des pôles se détériore également. Sur la période 2011-2016, leur population diminue en moyenne de 0,2 % par an quand elle progressait de 0,3 % entre 2006 et 2011. Dans les campagnes bourguignonne et lorraine, la perte de population dépasse 0,7 % annuellement sur la période récente.
La construction de logements toujours orientée à la baisse
De septembre à novembre 2018, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables, les autorisations de logements à la construction se redressent selon le Ministère de la transition écologique et solidaire (+4,0 % par rapport aux trois mois précédents après -3,8 %). Les logements individuels augmentent de 7,5 % après -1,1 % ainsi que les logements collectifs, y compris en résidence (+1,8 % après -5,4 %). En revanche, le recul des mises en chantier se poursuit. La baisse est de 5,7 % après -0,7 %. La contraction dans l’individuel atteint 3,1 % après -2,1 %. Le collectif (y compris en résidence) se replie de 7,5 % après +0,3 %. En un an, de décembre 2017 à novembre 2018, en données brutes cumulées sur douze mois, 473 000 logements ont été autorisés à la construction, en net recul (-5,2 %) par rapport aux douze mois précédents. Avec 415 500 unités, les mises en chantier fléchissent légèrement (-0,6 %) sur la même période.
La France n’est pas la championne du vin pétillant
La France est célèbre pour son champagne mais est devancée par l’Italie en matière de vin pétillant. Cette dernière a exporté 367 millions de litres de vin mousseux exportés en 2017, soit 45 % du total des exportations des États membres de l’Union européenne. La France arrive donc en deuxième position avec 184 millions de litres, soit 23 % du total. Elle devance l’Espagne (183 millions de litres, environ 23 % également). Ces trois États qui réalisent 91 % des exportations européennes sont suivis de loin par l’Allemagne (31 millions de litres, soit 4 %) et la Lettonie (10 millions de litres, soit 1 %). En 2017, 809 millions de litres de vin mousseux ont donc été exportés par les États membres de l’Union européenne. 61 % de ces exportations (494 millions de litres) ont été destinées à d’autres États membres de l’Union.
Les États-Unis sont les principaux clients hors Union européenne. Ils ont acheté pour 127 millions de litres, soit 40 % du total des exportations extra-communautaire de vins mousseux, devant la Russie (32 millions de litres, 10 %), le Japon (26 millions de litres, 8 %), la Suisse (20 millions de litres, 6 %), le Canada (14 millions de litres, 4 %) et l’Australie (13 millions de litres, également autour de 4 %).