C’est déjà hier 29 septembre 2019
Le crédit toujours très dynamique
Le crédit à l’investissement aux sociétés non financières a progressé de 7,3 % en août. Par rapport à juillet, il y a un petit tassement (-0,2 point) en raison du ralentissement des crédits à l’équipement qui restent toutefois très dynamiques (+8,3 %, après +8,6 % en juillet). Le taux de croissance annuel des crédits de trésorerie (+6,8 %) et des crédits immobiliers (+5,8 %) est inchangé en août par rapport à juillet. Au total, le taux de croissance annuel des crédits aux SNF s’établit à +7,2 % en août 2019, après +7,3 % en juillet. En dix ans, l’encours de crédits aux entreprises a progressé de 300 milliards d’euros.
Le crédit à la consommation en pleine forme
En France, la croissance des crédits à la consommation aux particuliers reste élevée. Selon la Banque de France, elle a été de 5,3 % en juin.
Les taux d’intérêt moyens français des crédits renouvelables, découverts et divers (5,4 %) et des nouveaux crédits amortissables (3,8 %) sont proches des plus bas niveaux historiques observés depuis 2003 et inférieurs aux moyennes de la zone euro (respectivement 6,8 % et 5,6 %).
Dans ces conditions, la progression des crédits aux ménages (particuliers et entrepreneurs individuels) s’élève à 5,4 %, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne de la zone euro (+6,2 %).
La consommation étale en août
Les vacances n’y ont rien changé, les Français sont toujours aussi peu portés sur la consommation. En août, les dépenses de consommation des ménages en biens sont stables en volume (+0,0 % après +0,4 %). La hausse des dépenses en biens fabriqués (+1,1 %) est contrebalancée par la baisse des achats alimentaires (-0,9 %) et de la consommation d’énergie (-1,3 %).
L’inflation, toujours en mornes eaux !
Sur un an, les prix à la consommation auraient, selon l’INSEE, augmenté de 0,9 % en septembre 2019, après +1,0 % le mois précédent. Ce ralentissement de l’inflation est lié à un ralentissement des prix de l’énergie et de l’alimentation, en partie compensé par une accélération des prix des services.
Sur un mois, les prix à la consommation se replieraient (-0,3 %, après +0,5 % en août). Les prix des services se contracteraient nettement, en lien avec le repli saisonnier des prix de certains services liés au tourisme. Les prix alimentaires reculeraient après une hausse de 0,5 % le mois précédent. En revanche, ceux des produits manufacturés accéléreraient et les prix énergétiques seraient en hausse après une stabilité en août.
Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé ralentirait à +1,1 %, après +1,3 % en août. Sur un mois, il se replierait de 0,4 %, après +0,5 % le mois précédent.
L’industrie française résiste
Si l’industrie allemande subit de plein fouet le ralentissement de la demande internationale, celle de la France résiste assez bien comme en témoigne les derniers chiffres de l’INSEE. La baisse de la demande concerne essentiellement les biens d’équipement et l’automobile, ce qui impacte directement l’Allemagne quand la France profite de la bonne santé du marché aéronautique.
En juillet, le chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière a augmenté de +1,7 % après la baisse du mois de juin -3,6 %. Il en est de même dans l’ensemble de l’industrie (+1,3 % après -2,9 %). Le chiffre d’affaires à l’exportation se redresse également en juillet mais plus modérément (+0,6 % après -3,4 % en juin). Le chiffre d’affaires diminue légèrement au cours des trois derniers mois dans l’industrie manufacturière (-0,3 %) ; il est stable dans l’ensemble de l’industrie. Au sein de l’industrie manufacturière, le chiffre d’affaires baisse fortement dans la cokéfaction et raffinage (-6,0 %). Il diminue également dans les « autres industries » (-0,5 %) et les biens d’équipement (-0,7 %). En revanche, il augmente dans les matériels de transport (+0,8 %) et les industries agro-alimentaires (+1,0 %).
Le chiffre d’affaires croît nettement par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente dans l’industrie manufacturière (+3,6 %) comme dans l’ensemble de l’industrie (+3,8 %). Sur la même période, le chiffre d’affaires augmente fortement dans les matériels de transport (+12,6 %). Il croît également dans les « autres industries » (+1,5 %), les industries agro-alimentaires (+3,2 %), les biens d’équipement (+4,4 %) et les industries extractives, eau, déchets et dépollution (+5,0 %). En revanche, il diminue fortement dans la cokéfaction et raffinage (-7,6 %).
Salaire brut moyen en France : près de 36 000 euros par an
En 2016, en France, le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé (y compris les entreprises publiques) s’élevait, selon l’INSEE, à 19,6 euros, contre 19,4 euros en 2015. En équivalent temps plein (EQTP), les salariés du secteur privé ont ainsi perçu en moyenne 35 865 euros bruts en 2016.
En 2016, le salaire brut en équivalent temps plein des femmes était inférieur de 18,4 % à celui des hommes (31 708 euros contre 38 846 euros, par an en moyenne). Cet écart provient en partie des différences de catégorie socioprofessionnelle. 22 % des postes occupés par des hommes sont des postes de cadres ou de chefs d’entreprise, contre 17 % pour les femmes. À l’inverse, 16 % des postes occupés par des hommes sont des postes d’employés contre 49 % pour les femmes.
Un salarié de plus de 50 ans du secteur privé perçoit un salaire brut annuel moyen de 42 511 euros, contre 23 042 euros pour un salarié de 25 ans ou moins.
Les cinq secteurs qui offrent les salaires les plus élevés sont la recherche et développement, les activités financières et d’assurance, l’édition, l’audiovisuel et la diffusion, l’industrie pharmaceutique ainsi que la production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné. Le salaire horaire brut moyen y dépasse 29 euros, soit près d’une fois et demie le salaire horaire moyen tous secteurs confondus (19,6 euros). Cet écart s’explique en partie par la surreprésentation des cadres au sein de ces secteurs. À l’opposé, dans l’hébergement médico-social et l’action sociale, l’hébergement-restauration, les services administratifs et de soutien et les autres activités de services, le salaire horaire brut moyen est inférieur ou égal à 15,3 euros. En effet, dans l’ensemble de ces secteurs, la proportion de cadres et de professions intellectuelles supérieures n’atteint pas 6 % (contre 17,5 % en moyenne pour l’ensemble des salariés du secteur privé). En revanche, la part des ouvriers et des employés y est nettement supérieure. Ils représentent plus de 70 %, soit 6 points de plus que dans l’ensemble des secteurs.
La rémunération brute horaire augmente avec la taille de l’établissement. Elle est en moyenne de 16,6 euros dans les entreprises de 1 à 9 salariés, de 19,8 euros dans celles de 10 à 49 salariés et de 28,3 euros dans les entreprises de 500 salariés ou plus.
Les différences de rémunération entre l’Île-de-France et la province sont également très marquées du fait, une fois de plus, de la présence importante de cadres en liaison avec l’implantation des sièges sociaux. En 2016, en Île-de-France, le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé s’élève à 25,1 euros, contre 17,8 euros en province. Derrière l’Île-de-France, les régions Auvergne-Rhône-Alpes (18,8 euros) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (18,2 euros) offrent les rémunérations moyennes les plus élevées, en raison d’une plus forte proportion de salariés qualifiés que dans les autres régions. À l’opposé, en Corse (16,3 euros) et en Bretagne (16,9 euros), les rémunérations brutes horaires sont en moyenne les plus faibles de France métropolitaine.
En 2016, la moitié des salariés du secteur privé perçoit un salaire brut annuel inférieur à 28 447 euros (30 168 pour les hommes, 26 132 pour les femmes). Les 10 % de salariés les moins bien rémunérés perçoivent un salaire brut annuel inférieur à 18 739 euros. À l’autre extrémité de l’éventail des salaires, les 10 % les mieux rémunérés gagnent plus de 58 169 euros par an.