C’est déjà hier
L’inflation en mode mineure
Au mois de juin, l’INSEE a confirmé que l’indice des prix à la consommation (IPC) avait, comme en mai, augmenté de 0,1 % sur un mois. Les prix de l’énergie, avec la hausse du prix du baril de pétrole sont en hausse de +1,8 %, après -2,1 % en mai. Ceux des services ralentissent à +0,3 %. Le recul des prix des produits manufacturés s’accentue (-0,3 % après -0,1 %), et les prix des produits alimentaires se replient (-0,8 % après +0,5 %).
Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont en hausse de 0,1 %, après une stabilité en mai.
Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 0,2 %, après +0,4 % le mois précédent.
L’inflation sous-jacente, hors prix des produits alimentaires, hors énergie et tarifs réglementés, diminue en juin, à +0,3 % sur un an, après +0,6 % le mois précédent.
Cette faible inflation est imputable à une demande encore en cours de reconstitution. La consommation n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant crise. Par ailleurs, les stocks dans certains secteurs d’activité, en particulier dans l’automobile, restent importants.
Au sein de la zone euro, en juin, le taux d’inflation annuel s’est, selon Eurostat, établi à 0,3 %, contre 0,1 % en mai. Un an auparavant, il était de 1,3 %. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 0,8 % en juin 2020, contre 0,6 % en mai. Un an auparavant, il était de 1,6 %.
L’Union européenne, près de 450 millions d’habitants
Au 1er janvier de cette année la population de l’Union européenne à 27 États membres (UE) a été estimée à 447,7 millions, en baisse de 12,8 % par rapport à 513,5 millions du fait du départ du Royaume-Uni. Le solde de la population de l’Union, hors Brexit, a été positive de 900 000 personnes grâce aux flux migratoires. De son côté, le solde naturel est négatif de 500 000 (4,7 millions de décès et 4,2 millions de naissances en 2019), comme cela est constaté depuis 2012.
L’Allemagne demeure l’État le plus peuplé avec 83,2 millions de résidents, soit 18,6 % de la population totale de l’Union, suivi par la France (67,1 millions, soit 15,0 %), l’Italie (60,2 millions, soit 13,5 %), l’Espagne (47,3 millions, soit 10,6 %) et la Pologne (38,0 millions, soit 8,5 %). Ces cinq États représentent près des deux tiers de la population de l’Union. Parmi cette liste, seule la Pologne ne figure pas dans la zone euro. Ce dernier État qui s’est montré assez critique à l’encontre des institutions européennes estime être moins bien traité que les anciens États membres au regard de son poids démographique et économique. Quatorze États membres ont, par ailleurs, une part comprise entre 1 % et 5 % dans la population totale de l’UE, tandis que huit ont une part inférieure à 1 %.
Au sein de l’Union, la population a augmenté dans dix-huit États membres et a diminué dans neuf. Malte a enregistré de loin la plus forte croissance démographique (+41,7 ‰ résidents), suivi par le Luxembourg (+19,7 ‰), Chypre (+13,7 ‰), l’Irlande (+12,1 ‰) et la Suède (+9,5 ‰). Les plus fortes baisses de population ont été enregistrées en Bulgarie (-7,0 ‰), en Lettonie (-6,4 ‰), en Roumanie (-5,0 ‰), en Croatie (-4,4 ‰), et en Italie (-1,9 ‰).
Le nombre de naissances continue à baisser au sein de l’Union. En 2019, 4,2 millions ont été enregistrées au cours de l’année 2019, soit 2,2 % de moins que l’année précédente. Les taux bruts de natalité les plus élevés en 2019 ont été enregistrés par l’Irlande (12,1 pour 1 000 résidents), la France (11,2 ‰) et la Suède (11,1 ‰). À l’autre extrémité de l’échelle, les taux de natalité les plus faibles one été enregistrés en Italie (7,0 ‰), en Espagne (7,6 ‰) et en Grèce (7,8 ‰). Le taux brut de natalité pour l’Union a été de 9,3 naissances pour 1 000 résidents.
Source : Eurostat
4,7 millions de décès ont été comptabilisés dans l’Union en 2019, soit 0,9 % moins que l’année précédente. Les taux bruts de mortalité les plus faibles ont été enregistrés en Irlande (6,3 décès pour 1 000 résidents). De faibles taux ont également été enregistrés à Chypre (6,8 ‰), au Luxembourg (6,9 ‰) et à Malte (7,3 ‰). À l’opposé, le taux de mortalité le plus élevé a été enregistré en Bulgarie (15,5 ‰), suivie par la Lettonie (14,5 ‰) et la Lituanie (13,7 ‰). Le taux brut de mortalité pour l’Union a été de 10,4 décès pour 1 000 résidents.
L’Irlande (avec un taux d’accroissement naturel de sa population de +5,8 ‰) est restée en 2019 l’État membre où le nombre de naissances a le plus largement dépassé le nombre de décès, suivie par Chypre (+4,1 ‰), le Luxembourg (+3,1 ‰), la Suède (+2,5 ‰) et la France (+2,1 ‰).
Rebond de la production industrielle en Europe
En mai, selon les estimations d’Eurostat, quand les États membres ont commencé à alléger les mesures du confinement liées à la Covid-19, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de +12,4 % dans la zone euro et de +11,4 % dans l’Union, par rapport au mois d’avril dernier. En avril, la production industrielle avait chuté de -18,2 % tant dans la zone euro que dans l’Union. En mai dernier, la production industrielle a diminué de -20,9 % dans la zone euro et de -20,5 % dans l’Union par rapport à mai 2019.
Toujours en mai, dans la zone euro, la production a augmenté de +54,2 % pour les biens de consommation durables, de +25,4 % pour les biens d’investissement, de +10,0 % pour les biens intermédiaires, de +2,8 % pour les biens de consommation non-durables et de +2,3 % pour l’énergie.
Les plus fortes hausses de la production industrielle ont été enregistrées en Italie (+42,1 %), en France (+20,0 %) et en Slovaquie (+19,6 %). Elles font suite pour ces pays à de fortes baisses en mars et en avril dernier.
Le recul sur un an reste impressionnant, prouvant que dans la majorité des pays, la reprise demeure imparfaite notamment pour la production industrielle. Ainsi, en mai 2020, par rapport à mai 2019, dans la zone euro, la production a reculé de -28,4 % pour les biens d’investissement, de -24,0 % pour les biens de consommation durables, de -19,7 % pour les biens intermédiaires, de -14,4 % pour les biens de consommation non-durables et de -10,3 % pour l’énergie. Sur un an, la production industrielle a diminué dans tous les États membres pour lesquels les données sont disponibles. Les baisses les plus marquées ont été relevées en Slovaquie (-33,5 %), en Hongrie (-27,6 %) et en Roumanie (-27,4 %).