C’est déjà hier (5 août 2017)
Chômage en Europe, le lent retour à la normale
Le chômage continue sa lente décrue au sein de la zone euro. Il s’est ainsi établi à 9,1 % au mois de juin dernier contre 9,2 % en mai 2017. Il y a un an, le taux de chômage atteignait toujours au sein de la zone euro 10,1 %. Le taux du mois de juin 2017 est le plus faible enregistré dans la zone euro depuis février 2009. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage s’est établi à 7,7 % en juin 2017, stable par rapport à mai 2017 et en baisse par rapport au taux de 8,6% de juin 2016. Cela demeure le taux le plus faible enregistré dans l’Uniondepuis décembre 2008.
En juin 2017, 18,725 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage dans l’Union européenne dont 14,718 millions dans la zone euro. Par rapport à juin 2016, le chômage a baissé de 2,368 millions de personnes dans l’Union et de 1,667 million dans la zone euro.
Parmi les États membres, les taux de chômage les plus faibles en juin 2017 ont été enregistrés en République tchèque (2,9 %), en Allemagne (3,8 %) ainsi qu’à Malte (4,1 %). Les taux de chômage les plus élevés ont quant à eux été relevés en Grèce (21,7 % en avril 2017) et en Espagne (17,1 %).
Sur un an, le taux de chômage a baissé dans tous les États membres dont les données sont comparables dans le temps, sauf en Estonie. Les baisses les plus marquées ont été observées en Espagne (de 19,9 % à 17,1 %) et en Croatie (de 13,3 % à 10,6 %). En un an, le taux de chômage est passé, en France, de 10 à 9,6 %.
En juin 2017, 3,710 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans l’UE28, dont 2,588 millions dans la zone euro. Par rapport à juin 2016, le nombre de jeunes chômeurs a diminué de 586 000 dans l’UE28 et de 399 000 dans la zone euro.
En juin 2017, le taux de chômage des jeunes s’est établi à 16,7 % dans l’UE28 et à 18,7% dans la zone euro, contre respectivement 18,8 % et 21,0 % en juin 2016. Le taux le plus faible en juin 2017 a été observé en Allemagne (6,7%), tandis que les plus élevés ont été enregistrés en Grèce (45,5 % en avril 2017), en Espagne (39,2 %) et en Italie (35,4 %). En France, le taux de chômage des moins de 25 ans est passé de 24,6 % à 21,4 %.
A titre comparaison, en juin 2017, le taux de chômage aux États-Unis s’est établi à 4,4 %, en hausse par rapport au taux de 4,3% enregistré en mai 2017 mais en baisse par rapport à celui de 4,9 % de juin 2016.
PIB, l’Europe confirme
Au cours du deuxième trimestre 2017, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,6 % tant dans la zone euro que dans l’Union européenne par rapport au trimestre précédent, selon l’estimation rapide préliminaire publiée par Eurostat. Au cours du premier trimestre 2017, le PIB avait progressé de 0,5% dans les deux zones. En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 2,1 % dans la zone euro et de 2,2 % dans l’Union au deuxième trimestre 2017, après +1,9% et +2,1% au premier trimestre 2017.
La reprise européenne prend de la force. Même les pays qui étaient à la traîne comme la Grèce, l’Italie ou la France enregistrent de meilleurs résultats. Néanmoins, la France reste en-deçà de la moyenne de l’Union européenne.
Le climat de confiance est en progression depuis le début de l’année grâce à la levée des hypothèques électorales. Par ailleurs, l’Europe bénéficie de la bonne tenue de la conjoncture des pays émergents. Le seul doute qui plane sur la croissance est sa capacité à résister à une appréciation de l’euro. Si pour l’Allemagne, elle ne devrait pas avoir trop d’incidences, cela pourrait être tout autre pour la France, l’Italie ou l’Espagne (voir article ci-dessus).
Les Etats-Unis, la machine à emplois ne s’est pas enrayée
L’économie américaine a créé 209 000 emplois au mois de juillet quand les analystes s’attendaient à 181 000 nouvelles embauches. Le taux de chômage a perdu un dixième de point de pourcentage à 4,3 %. Le taux de chômage est ainsi à son plus bas niveau depuis 16 ans, ce taux avait été atteint en mai. Le ministère a en outre révisé à la hausse les chiffres de juin qui montrent 231 000 créations d’emplois au lieu de 222 000 estimées initialement. Le taux de participation à l’emploi est également orienté à la hausse avec un gain de 0,1 point à 62,9 %. L’emploi manufacturier s’est accru de 13 000. Les services publics n’ont, de leur côté, généré que 4 000 nouveaux emplois. Le nombre total de chômeurs est resté stable à 7 millions, le volume des créations d’emplois ayant été absorbé par les nouveaux entrants sur le marché du travail. De son côté, le salaire horaire moyen a légèrement augmenté gagnant 9 cents à 26,36 dollars, soit 0,34 % de hausse. Sur l’année, la progression reste modeste à 2,5 %, à peine au-dessus de l’inflation. Ces bons résultats confortent la FED dans sa volonté de remonter progressivement ses taux d’intérêt.