C’est déjà hier
Plus de 17 millions de seniors en France
Au 1er janvier 2019, la France comptait 17,5 millions de personnes de 60 ans et plus, soit plus d’un quart de la population. Parmi elles, 36 % ont 75 ans ou plus (6,3 millions) et 13 % ont 85 ans ou plus (2,2 millions). Une part croissante de la population est âgée de 60 ans ou plus. Selon le scénario central de projection de l’INSEE, le nombre des plus de 60 ans dépassera 22,9 millions en 2040 et 26,4 millions en 2070. En cinquante ans, la hausse devrait être de plus de 50 %. Les plus de 60 ans représenteront 32 % de la population en 2050 et 35 % en 2070. En 2070, 18 % de la population serait âgée d’au-moins 75 ans (13,7 millions de personnes), contre 9 % en 2019.
La population des seniors est à 56 % féminine. La part des femmes augmente avec l’âge, du fait de leur espérance de vie plus élevée. Le ratio passe de 53 % parmi les 60 à 74 ans à 61 % parmi les 75 ans ou plus.
Au 1er janvier 2017, 96 % des Français âgés de 60 ans ou plus vivent à domicile. Ils sont 59 % à y vivre en couple et 30 % à y vivre seuls. La vie en couple à domicile est le mode de cohabitation majoritaire jusqu’à 80 ans, il devient ensuite de moins en moins fréquent. En effet, les personnes les plus âgées vivent plus fréquemment en établissement, et donc hors ménage (plus de 10 % après 85 ans) ou seules à leur domicile (46 % entre 85 et 95 ans). La part de ceux vivant en ménage avec d’autres personnes qu’un conjoint augmente également avec l’âge (au moins 10 % à partir de 90 ans).
En 2017, la part du revenu disponible lié à des revenus de remplacement et des pensions alimentaires est de 75 % parmi l’ensemble des ménages comptant au moins un senior, le solde correspondant à des revenus d’activité et à des revenus issus du patrimoine.
Les personnes âgées de 60 ans ou plus ont un meilleur niveau de vie que celles de moins de 60 ans. 16,1 % des personnes de moins de 60 ans sont pauvres au sens statistique du terme ; 8,3 % des 60 ans ou plus le sont également. Le niveau de vie par unité de consommation en 2019 était de 5 points au-dessus de la moyenne. Cet écart s’est accru de 5 points avec la crise sanitaire. Les retraités bénéficient de revenus relativement stables et insensibles aux variations de la conjoncture. Leurs charges (enfants, remboursement d’emprunts immobiliers) sont plus faibles que celles des actifs.
En revanche, le niveau de vie est plus faible pour les ménages retraités dont une personne au moins est en perte d’autonomie. Pour cette catégorie, le taux de pauvreté est de 12,9 % contre 7,5 % pour les autres ménages retraités. Les personnes dépendantes sont, en moyenne, plus pauvres que l’ensemble des plus de 60 ans. Cette situation s’explique par le fait qu’elles sont plus âgées et qu’elles ont occupé des emplois faiblement rémunérés durant leur vie professionnelle. Cette situation est liée à la surreprésentation des femmes dans cette catégorie. Or, au sein des générations les plus âgées, le taux d’emploi féminin était faible.
Le yo-yo du marché de l’emploi en temps de crise sanitaire
Entre fin juin et fin septembre, l’emploi salarié du secteur privé a augmenté de 1,8 %, selon l’INSEE, soit 344 400 créations nettes d’emploi. 491 600 destructions nettes avaient été enregistrées au premier trimestre et 158 400 au deuxième. L’emploi salarié privé demeure inférieur à son niveau d’un an auparavant, de 1,1 %, soit −214 000 emplois. Il retrouve un niveau comparable à celui de fin septembre 2018.
Pour le secteur « marchand non agricole » (industrie, construction et tertiaire marchand), au troisième trimestre 2020, l’emploi augmente de 1,9 %, la plus forte hausse depuis le début de la série en 1970. La baisse avait été de 2,8 % au premier trimestre, également un record historique et de 0,8 % au deuxième.
L’intérim a connu une progression au troisième trimestre de +23,5 % (+135 900 emplois) après +22,9 % (+107 800 emplois) au trimestre précédent. Il avait chuté avec une ampleur historique au premier trimestre (−40,4 % soit −318 100 emplois). Son niveau demeure néanmoins inférieur à celui du troisième trimestre 2019 de 9,7 %, soit −76 900 emplois. Il a retrouvé son niveau de début 2017.
Hors intérim, l’emploi salarié privé augmente de 1,1 % (+208 500). Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) augmente de 1,1 % au troisième trimestre après une quasi-stabilité au trimestre précédent (soit +15 900 emplois après –100). Il dépasse son niveau d’avant-crise et progresse de 1,7 % sur un an (+24 300). L’emploi industriel (hors intérim) baisse de 0,2 % (soit –4 900 emplois), mais nettement moins qu’au trimestre précédent (–0,9 % soit –28 300 emplois). Sur un an, la baisse dans l’industrie atteint -1,4%, soit –43 800 emplois. Dans les services marchands hors intérim, l’emploi salarié privé rebondit de +1,4 % après –1,8 % le trimestre précédent (+162 000 après −212 000). Il demeure inférieur à son niveau un an auparavant, de 1,0 % (−120 500 emplois). L’emploi privé dans les services non marchands rebondit également sur le trimestre : +1,5 % (soit +37 000) après −0,9 % au deuxième trimestre (soit −21 600). Sur un an il augmente de 0,4 % (soit +9 600 emplois).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
La France compte un peu moins de 19,5 millions d’emplois dans le secteur privé dont trois millions dans l’industrie contre 5,5 millions en 1974. La France souffre de l’étroitesse de son économie productive du pays qui s’est fortement réduite depuis une quarantaine d’années. Cette situation pénalise fortement le pays au moment où les recettes liées au tourisme se sont évanouies.
Les salaires continuent à augmenter malgré la crise
L’indice du salaire mensuel de base en France a augmenté, selon le ministère du Travail, de 0,2 % au troisième trimestre et de 1,4 % sur un an dans les sociétés de 10 salariés ou plus de l’ensemble du secteur privé (hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales). L’indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés a également connu une augmentation de 0,2 % au troisième trimestre. Sur un an, la hausse pour cet indice est de 1,5 %. Malgré la crise, les salaires continuent d’augmenter en France. Il en est de même en valeur réelle, après prise en compte de l’inflation. Les prix à la consommation (pour l’ensemble des ménages et hors tabac) ont diminué de 0,2 % entre septembre 2019 et septembre 2020.
Sources : DARES
Coup d’arrêt dans la reprise du commerce de détail
En septembre, le volume des ventes du commerce de détail corrigé des variations saisonnières a diminué de -2,0 % dans la zone euro et de -1,7 % dans l’Union européenne, par rapport à août, selon les estimations d’Eurostat, Sur un an, le commerce de détail est néanmoins en hausse de 2,2% dans la zone euro et de 2,1 % dans l’Union.
En septembre par rapport à août, le volume des ventes du commerce de détail dans la zone euro a diminué de -2,6 % pour les produits non-alimentaires, de -1,4 % pour le secteur « alimentation, boissons et tabac » et de -0,2 % pour les carburants.
Parmi les États membres pour lesquels les données sont disponibles, les plus fortes baisses du volume des ventes du commerce de détail ont été observées en Belgique (- 7,4 %), en France (-4,5 %) et en Allemagne (-2,2 %). Les hausses les plus marquées ont été enregistrées en Bulgarie (+2,8 %), au Portugal (+1,9 %) et en Roumanie (+1,7 %).
L’accès aux crédits, pas de restrictions pour les PME
La proportion de petites et moyennes entreprises françaises (PME) demandant des nouveaux crédits de trésorerie était, selon la Banque de France, en baisse de 17 % au troisième trimestre après une hausse de 42 % au trimestre précédent du fait de l’instauration du dispositif de prêts garantis par l’État (PGE). La demande demeure néanmoins trois fois supérieure à son niveau de l’année dernière avant la crise. La demande de prêts pour les très petites entreprises (TPE) diminue aussi tout en restant élevée.
Après deux trimestres de baisse consécutifs, la proportion relative à la demande de nouveaux crédits d’investissement augmente de 2 points pour les PME. 15 % des entreprises en ont fait demande. Ce taux est de 6 % pour les TPE.
Pour les crédits de trésorerie, le taux d’accès aux crédits des PME est de 90 % en baisse de 4 points entre le deuxième et le troisième trimestre. Le taux d’accès aux crédits d’investissement progresse en revanche légèrement. 96 % des PME obtiennent tout ou partie des crédits demandés. Pour les seuls crédits d’équipement, le taux d’obtention est de 91 %.Pour les TPE, les taux d’accès restent également à un niveau élevé entre 86 et 88 % en fonction de la nature du prêt.