C’est déjà hier
Pas d’inflation en vue
En novembre, l’indice des prix à la consommation (IPC) en France a augmenté de 0,2 % sur un mois, après avoir été stable en octobre. Les prix des services ont progressé de 0,1 % après -0,3 % en octobre, et ceux de l’alimentation ont accéléré de +0,6 % après +0,2 %. Les prix du tabac croissent nettement (+4,9 %) après avoir été stables le mois précédent, et ceux de l’énergie sont également en hausse (+0,3 % après +0,2 %). En revanche, les prix des produits manufacturés se replient en novembre de -0,3 % après +0,4 % en octobre. Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation augmentent de 0,4 % en novembre, après avoir été stables en octobre.
Sur un an, les prix à la consommation progressent de 0,2 % après avoir été stables les deux mois précédents. Ce léger rebond de l’inflation résulte d’une accélération des prix des services (+0,7 % après +0,4 %) et de ceux de l’alimentation (+2,0 % après +1,5 %). Les prix de l’énergie reculent au même rythme que le mois dernier (-7,8 % sur un an). Les prix du tabac ralentissent (+12,5 % après +13,7 %) et ceux des produits manufacturés baissent davantage (-0,3 % après -0,1 %).
L’inflation sous-jacente augmente en novembre, de +0,4 % sur un an, après +0,3 % en octobre. L’indice des prix à la consommation harmonisée (IPCH) progresse de 0,2 % sur un mois, après avoir été stable le mois précédent. Sur un an, il augmente de 0,2 % après +0,1 % en octobre.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Pour la zone euro, selon Eurostat, le taux d’inflation en novembre s’est établi à -0,3 %, soit un niveau stable par rapport à octobre. Un an auparavant, il était de 1,0 %.
Sur douze mois, le taux d’inflation de l’Union européenne s’est établi à 0,2 % en novembre, contre 0,3 % en octobre. Un an auparavant, il était de 1,3 %.
Les taux annuels les plus faibles ont été observés en Grèce (-2,1 %), en Estonie (-1,2 %), en Slovénie et à Chypre (-1,1 % chacun). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Pologne (3,7 %), en Hongrie et en Tchéquie (2,8 % chacun). Par rapport à octobre, l’inflation annuelle a baissé dans quatorze États membres, est restée stable dans quatre, et a augmenté dans neuf autres.
En novembre, les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro proviennent de l’alimentation, alcool & tabac (+0,36 points de pourcentage, pp), suivis des services (+0,25 pp), des biens industriels hors énergie (-0,07 pp) et de l’énergie (-0,82 pp)
La France, championne des multinationales
La France compte 31 multinationales parmi les 500 plus importantes au niveau mondial (classement Fortune 500). En retenant la capitalisation boursière, la France occupe la quatrième place avec cinq entreprises parmi les cent premières mondiales, derrière les États-Unis, la Chine et la Royaume-Uni. Ces cinq entreprises sont LVMH, L’Oréal, Total, Sanofi et Airbus.
En 2018, les firmes multinationales françaises (hors secteur bancaire et services non marchands) contrôlaient, selon l’INSEE, 45 500 filiales à l’étranger dans plus de 190 pays. La moitié de ces firmes sont implantées dans un seul pays étranger. Les filiales à l’étranger emploient 6,2 millions de salariés, ce qui représente 57 % des effectifs des firmes dont elles font partie. Ces filiales ont réalisé 1 298 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel consolidé, soit la moitié du chiffre d’affaires consolidé total des firmes multinationales françaises. Ces firmes ont effectué 63 milliards d’euros d’investissements corporels dans leurs filiales à l’étranger.
La moitié des filiales françaises sont implantées dans neuf pays principaux. Les États-Unis (4 900 filiales), le Royaume-Uni (3 700 filiales) et l’Allemagne (3 300 filiales) concentrent un quart des filiales françaises à l’étranger. Le chiffre d’affaires consolidé y est également plus important, 227 milliards d’euros aux États-Unis, 109 milliards d’euros en Allemagne et 103 milliards d’euros au Royaume-Uni, soit 34 % du chiffre d’affaires consolidé total réalisé à l’étranger par les firmes multinationales françaises. En y ajoutant la Chine (79 milliards), l’Italie (76 milliards) et l’Espagne (69 milliards), ces six pays concentrent la moitié du chiffre d’affaires consolidé total (51 %). L’Union européenne représente un peu moins de la moitié des filiales de multinationales françaises (47 %) et du chiffre d’affaires consolidé total (44 %).
En matière d’effectifs salariés à l’étranger, les trois premiers pays sont les États-Unis (666 000 salariés), la Chine (481 000) et le Brésil (435 000). À eux trois, ils concentrent 26 % du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 42 % des emplois hors Union européenne. Au niveau de l’Union européenne, l’Allemagne (417 000 salariés), le Royaume-Uni (412 000) et l’Espagne (367 000) représentent 19 % du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 50 % des emplois localisés dans l’Union européenne. Ces six pays concentrent près de la moitié des effectifs employés hors de France dans les firmes multinationales françaises (45 %).
Dans son ensemble, l’Union européenne, hormis la France, reste la première zone d’implantation des firmes multinationales françaises, avec 39 % des effectifs à l’étranger, soit 2,4 millions de salariés. Le coût salarial par tête est significativement plus élevé dans l’Union européenne (45 900 euros par an en moyenne) que dans le reste du monde (30 800 euros). L’Union européenne représente la moitié (49 %) des frais de personnel des multinationales françaises. Dans les firmes multinationales françaises, 40 % des salariés des filiales implantées à l’étranger travaillent dans les services, 36 % dans l’industrie, 20 % dans le commerce et 4 % dans la construction.
Une production industrielle en hausse au mois d’octobre
Avant la multiplication des nouvelles mesures de confinement qui ont touché plusieurs pays de l’Union européenne, la production industrielle était en hausse au sein de l’Union européenne.
En octobre, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 2,1 % dans la zone euro et de 1,9 % pour l’Union, par rapport à septembre, selon les estimations d’Eurostat. En octobre, par rapport à octobre 2019, la production industrielle a diminué de 3,8 % dans la zone euro et de 3,1 % dans l’Union européenne.
En octobre, la zone euro, la production a augmenté de 2,6 % pour les biens d’investissement, de 2,1 % pour les biens intermédiaires, de 1,8 % pour l’énergie et de 1,5 % pour les biens de consommation durables, tandis que la production de biens de consommation non durables est restée inchangée. Parmi les États membres pour lesquels des données sont disponibles, les plus fortes hausses ont été enregistrées en Belgique (+6,9 %), en Allemagne (+3,4 %) et en Slovénie (+3,1 %). Les baisses les plus marquées ont été observées au Danemark (-5,8 %), en Grèce (-3,0 %) et en Lituanie (-1,7 %).
Sur un an, dans la zone euro, la production a reculé de 8,2 % pour les biens d’investissement, de 2,1 % pour les biens de consommation non durables et de 1,3 % pour les biens intermédiaires, tandis que la production de biens de consommation durables a augmenté de 0,3 % et l’énergie de 0,1 %. Parmi les États membres pour lesquels des données sont disponibles, les baisses les plus marquées de la production industrielle ont été enregistrées en Irlande (-15,5 %), au Danemark (-9,2 %) et en France (-4,3 %). Les plus fortes hausses ont été observées en Belgique (+5,4 %), en Pologne (+3,4 %) et en Croatie (+2,8 %).
La France, 10ème pour le PIB par habitant en Europe
Le PIB par habitant a varié entre 53 % de la moyenne de l’Union en Bulgarie et 260 % au Luxembourg. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant est un indicateur d’activité économique qui reflète également des différences substantielles d’un État membre de l’Union à l’autre. Dix États membres ont enregistré un PIB par habitant supérieur à la moyenne de l’Union en 2019. La France se situe dans la moyenne de la zone euro et 6 points au-dessus de la moyenne de l’Union européenne. Elle se classe à la dixième place.
Cercle de l’Épargne – données Eurostat
Pour apprécier le niveau de vie de la population des différents États, les économistes recourent également au concept de consommation individuelle effective (CIE) qui est constituée de biens et services effectivement consommés par les individus, indépendamment du fait que ces biens et services aient été achetés et payés par les ménages, par l’État, ou par des organisations à but non lucratif. Dans les comparaisons internationales de la consommation en volume, la CIE est souvent considérée comme la mesure préférable, car elle n’est pas influencée par le fait que l’organisation de certains services importants consommés par les ménages, comme les services de santé et d’éducation, diffère beaucoup selon les pays.
Au sein de l’Union européenne, la CIE par habitant variait en 2019 de 58 % de la moyenne de l’Union européenne en Bulgarie à 135 % au Luxembourg. La France se situe juste au-dessus de la moyenne de la zone euro (109) au 9e rang (en excluant le Royaume-Uni). Elle est devancée notamment par l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique. Le Royaume-Uni se classait 6e.