C’est déjà hier – crédits à la consommation – croissance – emploi
La légère remontée du crédits à la consommation en France
L’encours des crédits à la consommation des ménages en France a atteint, selon la Banque de France, fin avril 195 milliards d’euros. Sur un an, la hausse est de 5,68 milliards d’euros et de moins de 5 milliards d’euros par rapport au mois de décembre 2019 avant la crise sanitaire. La hausse de l’encours s’élève à 2,6 % du mois de décembre 2019 au mois d’avril 2022. Au mois d’avril, le taux de croissance des crédits à la consommation a été de +3,6 %, après +3,4 % en mars.
La hausse des crédits à la consommation s’explique par un phénomène de rebond après la baisse constatée lors des confinements. L’encours était passé de 190 à 181 milliards d’euros de décembre 2019 à mai 2020. Elle est imputable également aux souhaits des ménages d’améliorer l’équipement de leur domicile. Par ailleurs, la crainte d’une remontée des taux d’intérêt et de l’inflation peut les inciter à anticiper certains achats.
Ce regain de crédits à la consommation ne s’accompagne d’une détérioration au niveau de la solvabilité des ménages. Entre janvier et fin avril 2022, 39 113 dossiers de surendettement ont été déposés en France, contre 44 703 un an plus tôt, soit une baisse d’environ 13 %. Les dispositions législatives visant à mieux apprécier le risque de surendettement et l’amélioration des informations données aux consommateurs sur des crédits à la consommation cachés expliquent cette tendance. L’amélioration du marché de l’emploi y contribue également.
La croissance en pente douce
Pour le premier trimestre 2022, Eurostat a confirmé que le PIB corrigé des variations saisonnières avait augmenté de 0,6 % dans la zone euro et de 0,7 % dans l’Union européenne par rapport au trimestre précédent. Au quatrième trimestre 2021, le PIB avait augmenté de 0,2 % dans la zone euro et de 0,5 % dans l’Union européenne (UE).
En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 5,4 % dans la zone euro et de 5,6 % dans l’UE au premier trimestre 2022, après +4,7 % dans la zone euro et +4,9 % dans l’Union au quatrième trimestre 2021. Au cours du premier trimestre, le PIB des États-Unis a diminué de 0,4 % par rapport au trimestre précédent (après +1,7 % au quatrième trimestre 2021). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB américain a augmenté de 3,5 % (après +5,5 % au quatrième trimestre 2021).
Au sein de l’Union européenne, les plus fort taux de croissance ont été enregistrés par l’Irlande (+10,8 %), la Roumanie (+5,2 %) et la Lettonie (+3,6 %). Les baisses ont été enregistrées en Suède (-0,8 %), en France (-0,2 %) et au Danemark (-0,1 %).
Sur la base des données corrigées des variations saisonnières, les volumes du PIB pour la zone euro et l’Union ont été respectivement de 0,8 % et de 1,5 % au-dessus de leur niveau du quatrième trimestre 2019, avant la pandémie de Covid-19. Pour les États-Unis, le PIB a été de 2,8 % supérieur à son niveau du quatrième trimestre 2019.
L’emploi a augmenté de 0,3 % au premier trimestre en France
Selon l’INSEE, l’emploi salarié en France a augmenté de 0,3 % (+78 700 emplois) Entre fin décembre 2021 et fin mars 2022. Il s’agit de la cinquième hausse trimestrielle consécutive, puisque l’emploi salarié avait progressé de 0,7 % au premier trimestre 2021, de 1,2 % au deuxième, de 0,8 % au troisième et de 0,6 % au quatrième trimestre. La hausse de début 2022 provient majoritairement de l’emploi salarié privé qui progresse de 0,3 % (soit +69 500 emplois) après +0,8 % (+167 200 emplois) au trimestre précédent. L’emploi public augmente de +0,2 % (soit +9 200 emplois) après une légère baisse, de 0,1 % (-8 000 emplois), au trimestre précédent.
Au total, au premier trimestre 2022, l’emploi salarié dépasse de 2,9 % (soit +750 500 emplois) son niveau d’un an auparavant. Près d’un tiers de cette hausse sur un an s’explique par le dynamisme des contrats en alternance, notamment en apprentissage.