C’est déjà hier du 8 juin 2019
13 pays de l’Union européenne sur 28 en situation de plein emploi
Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 7,6 % en avril 2019, en baisse par rapport au taux de 7,7 % de mars 2019 et au taux de 8,4 % d’avril 2018. C’est le taux le plus bas enregistré dans la zone euro depuis août 2008. Dans l’ensemble de l’Union, le taux de chômage s’est établi à 6,4 % en avril 2019, inchangé par rapport au taux de mars 2019 et en baisse par rapport au taux de 7,0 % d’avril 2018. Il s’agit du plus faible taux enregistré dans l’Union depuis le début de la série mensuelle sur le chômage en janvier 2000.
Parmi les États membres, les taux de chômage les plus faibles au mois d’avril ont été enregistrés en République Tchèque (2,1 %), en Allemagne (3,2 %) et aux Pays-Bas (3,3 %). 13 pays sur 28 ont un taux de chômage inférieur à 5 %.
Les taux de chômage les plus hauts ont quant à eux été relevés en Grèce (18,5 % en février 2019), en Espagne (13,8 %) et en Italie (10,2 %).
La France, avec un taux de chômage de 8,7 %, se situe toujours au-dessus de la moyenne de la zone euro. Notre pays figure au quatrième rang des pays à plus fort taux de chômage.
Sur un an, le taux de chômage a baissé dans tous les États membres, à l’exception du Luxembourg et de la Pologne où il est resté stable, tandis qu’une augmentation a été enregistrée au Danemark (de 5,2 à 5,3 %). Les baisses les plus marquées ont été observées en Grèce (de 20,6 à 18,5 % entre février 2018 et février 2019), en Estonie (de 6,0 à 4,1 % entre mars 2018 et mars 2019) et en Espagne (de 15,6 à 13,8 %). À titre de comparaison, le taux de chômage aux États-Unis s’est établi à 3,6 %, en baisse par rapport au taux de 3,8 % de mars 2019 et au taux de 3,9 % d’avril 2018.
Le « fabriqué en France » majoritaire mais en baisse dans les achats des ménages
Selon l’INSEE, 81 % des dépenses de consommation des ménages sont d’origine française. La définition du « fabriqué en France » est toujours complexe. Elle prend en compte le poids des intrants qui ne doivent pas dépasser un certain seuil (45 ou 50 %). Dans le système d’éclatement des chaînes de valeurs, la traçabilité des produits est = difficile à réaliser. Ainsi, une voiture en provenance de Roumanie pourra comporter de nombreuses pièces fabriquées en France mais être considérée comme un bien importé.
La France est dans une position intermédiaire au même titre que ses proches partenaires européens, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, pour la consommation de biens et services d’origine nationale. Les petits pays ont par définition un taux de consommation d’origine nationale plus faible. Il est de 61 % au Luxembourg et de 56 % en Irlande. En revanche, ce taux est élevé au Brésil (89 %), aux États-Unis (89 %) ou au Japon (87 %).
Entre 2005 et 2015, le « made in » français a reculé de 1,9 point, contre une baisse de 1,0 point en moyenne pour les pays de l’OCDE (hors Chine et Mexique). La dynamique est semblable au Royaume-Uni (-1,6 %), au Danemark (-1,3 %) et en Italie (-1,0 %). Le « made in » allemand a diminué plus nettement (-3,6 %), tout comme celui du Japon (-4,0 %) ou de la Belgique (-4,3 %). À l’inverse, les « made in » américains (+0,8 %), espagnols (+0,5 %) ou suédois (+1,7 %) se sont accrus sur cette période.
La proportion du « fabriqué en France » dépend de la nature des biens et des services. Ainsi, la consommation en biens manufacturés comprend 64 % d’importations. Ce taux est de 87 % pour la consommation de textiles, de produits de l’industrie de l’habillement ou du cuir et de la chaussure. Pour d’autres biens, cette part est plus faible : 40 % pour la consommation de denrées alimentaires ou de boissons.
Fort logiquement, le contenu en importation de la consommation de services est assez faible, moins de 10 % en moyenne. Néanmoins, des services peuvent inclure des produits d’origine étrangère. Un restaurant peut proposer à ses clients de la viande d’argentine ou des poissons d’Europe du Nord.
Les produits importés permettent de satisfaire la consommation des ménages, mais aussi l’investissement et les exportations. Ils représentent 25 % de la demande finale française en 2015, dont 11 % sont portés par la consommation des ménages, 8 % par les exportations et 6 % par les autres postes de la demande finale (investissement, variations de stocks et objets de valeur).
La consommation en « fabriqué en France » est plus élevée chez les personnes âgées et les cadres du fait d’une forte consommation de services (loisirs, culture, hôtels-cafés-restaurants). À l’opposé, les ouvriers et les agriculteurs allouent une plus grande part de leur budget aux denrées alimentaires et aux boissons qui sont moins « fabriqué en France ». Les jeunes qui ont besoin de s’équiper et dont le budget est plus faible achètent davantage de produits étrangers.
Le contenu importé des produits consommés en France provient principalement d’Allemagne (13,0 %), des États-Unis (8,0 %), de Chine (7,7 %), du Royaume-Uni (6,7 %), d’Espagne (6,5 %), d’Italie (6,2 %) et de Belgique (5,4 %). Les produits informatiques importés proviennent essentiellement de Chine, les véhicules automobiles sont importés d’Espagne quand les équipements électroniques et optiques proviennent de Suisse. Au niveau des services, le Luxembourg fournit des produits financiers (assurance vie). Les biens du champ manufacturier sont surtout importés d’Allemagne et de Chine et les denrées alimentaires d’Allemagne, des Pays-Bas et d’Italie. Enfin, les importations de textiles proviennent à 36 % de la Chine.
La structure par type de produits diffère d’un pays à l’autre. Ainsi, le « made in » en biens manufacturés de la France est proche de 40 %, comme celui du Royaume-Uni. Il est inférieur à celui de l’Allemagne et de l’Italie (50 %) et à celui de l’Espagne (45 %). Celui des États-Unis approche les 65 %.
Les partenaires français restent assez stables entre 2005 et 2015. Cependant, le contenu de la consommation française en importations chinoises augmente sensiblement (+3,9 %), alors que le contenu en importations italiennes recule (-2,5 %). Les contenus de la consommation française en importations japonaises (-1,0 %), espagnoles (-1,2 %) et britanniques (-1,1 %) se replient, quand ceux en importations américaines (+0,8 %), polonaises (+0,9 %) ou irlandaises (+0,5 %) sont en progrès. Les importations de produits allemands pour satisfaire la consommation des ménages français en équipements de transports et en activités informatiques se sont largement développées entre 2005 et 2015 (respectivement +11,9 % et +12,6 %), de même que les importations de pétrole raffiné des États-Unis (+7,5 %). La progression des contenus de la consommation française en importations chinoises résulte notamment des textiles (+20,6 %), des équipements électriques (+17,2 %) et des produits informatiques (+15,9 %).
Source : INSEE et OCDE
Croissance du premier trimestre 2019, la France en-dessous de la moyenne
Au cours du premier trimestre 2019, le PIB corrigé des variations saisonnières a progressé de 0,4 % dans la zone euro et de 0,5 % dans l’Union Européenne par rapport au trimestre précédent, selon Eurostat. Au cours du quatrième trimestre 2018, le PIB avait augmenté de 0,2 % dans la zone euro et de 0,3 % dans l’Union. Au cours du premier trimestre 2019, le PIB des États-Unis a progressé de 0,8 % par rapport au trimestre précédent (après +0,5 % au quatrième trimestre 2018). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB a progressé de 3,2 % (après +3,0 % au quatrième trimestre 2018)
Sur le premier trimestre 2019, le nombre de personnes ayant un emploi a augmenté de 0,3 % tant dans la zone euro que dans l’Union. Sur un an, la hausse est de 1,3 % dans la zone euro et de 1,2 % dans l’Union.