C’est déjà hier – emploi – inflation – isolement social
Une stabilité encourageante du taux de chômage en France
Au troisième trimestre, le nombre de chômeurs au sens du Bureau International du Travail (BIT), s’élevait à 2,4 millions de personnes en France (hors Mayotte), en hausse de 52 000 personnes par rapport au trimestre précédent. Le taux de chômage au sens du BIT est quasi stable (+0,1 point), à 8,1 % de la population active. Il oscille entre 8,0 % et 8,1 % depuis le quatrième trimestre 2020, au même niveau qu’au quatrième trimestre 2019, avant la crise sanitaire. Cette stagnation du taux de chômage malgré un fort mouvement de créations d’emploi s’explique par le retour sur le marché du travail de nombreuses personnes actives.
Sur le trimestre, le taux de chômage augmente pour les 15-24 ans de +0,3 point et se stabilise pour les 25-49 ans et les 50 ans et plus. Par rapport aux niveaux respectifs d’avant-crise (fin 2019), il est nettement au-dessous pour les jeunes (-1,2 point) et quasiment identique pour les personnes d’âge intermédiaire (-0,1 point) et les seniors (+0,1 point).
Parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,9 million souhaitent un emploi sans être considérées au chômage parce qu’elles ne recherchent pas d’emploi ou ne sont pas disponibles. Elles se situent dans ce qui est appelé le « halo autour du chômage ». Leur nombre recule nettement sur le trimestre : -175 000 personnes. Parmi les 15-64 ans, 4,4 % des personnes sont dans le halo. Cette proportion diminue de 0,4 point sur le trimestre et est inférieure de 0,3 point à son niveau de fin 2019. La baisse par rapport au deuxième trimestre 2021 est plus marquée pour les 15-24 ans (-1,2 point) que pour les 25-49 ans (-0,2 point) et les 50 ans et plus (-0,1 point).
Stabilité du taux de chômage de longue durée
Parmi les demandeurs d’emploi, 0,7 million déclarent être sans emploi et en rechercher un depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée s’établit à 2,4 % de la population active au troisième trimestre, au même niveau qu’au trimestre précédent et supérieur de 0,2 point à son niveau de fin 2019.
Augmentation du taux d’emploi des 15-64 ans
En moyenne au troisième trimestre, le taux d’emploi des 15-64 ans augmente de 0,5 point à 67,5 %, après une hausse déjà nette au deuxième trimestre (+0,4 point). Il se situe au plus haut depuis que l’INSEE le mesure au sens du BIT (1975) et excède son niveau d’avant-crise de 0,7 point.
Sur le trimestre, le taux d’emploi progresse fortement pour les jeunes (+1,2 point), et plus modérément pour les personnes d’âge intermédiaire (+0,3 point) et les seniors (+0,3 point). Par rapport à leurs niveaux respectifs d’avant-crise, le taux d’emploi des jeunes est supérieur de 2,9 points, notamment du fait des contrats en alternance ; celui des seniors est supérieur de 0,9 point, alors que celui des 25-49 ans est identique. Le taux d’emploi augmente un peu plus fortement sur le trimestre pour les femmes (+0,6 point) que pour les hommes (+0,4 point).
Recul du sous-emploi avec la diminution du chômage partiel
Au troisième trimestre, la part du sous-emploi dans l’emploi s’élevait 5,4 % en recul de 0,8 point, après une baisse de 0,7 point le trimestre précédent. Cette baisse s’explique par la diminution du chômage partiel qui ne concerne plus que 0,5 % des personnes en emploi, contre 2,3 % au deuxième trimestre.
La part du sous-emploi dans l’emploi avait atteint un pic exceptionnel au deuxième trimestre 2020, à 15,7 %, puis s’était repliée au trimestre suivant. Au troisième trimestre 2021, pour la première fois depuis le début de la crise, la part du sous-emploi est inférieure à son niveau de fin 2019, de 0,5 point.
Au troisième trimestre 2021, le nombre moyen d’heures travaillées par emploi augmente de 1,0 %, à 30,9 heures par semaine. Après avoir atteint des points bas historiques aux premier et deuxième trimestres 2020, le nombre moyen d’heures hebdomadaires travaillées par emploi avait progressé dès le troisième trimestre 2020. Au troisième trimestre 2021, le nombre moyen d’heures travaillées par emploi reste toutefois au-dessous de son niveau d’avant-crise (-1,6 % par rapport à fin 2019).
Augmentation du taux d’emploi à temps complet
Le taux d’emploi à temps complet s’établit à 55,9 % au troisième trimestre en hausse de 0,6 point. Il est supérieur de 1,2 point son niveau d’avant-crise. Le taux d’emploi à temps partiel est quant à lui quasi stable (-0,1 point) par rapport au trimestre précédent. Il reste inférieur de 0,6 point à son niveau d’avant-crise. En conséquence, la part du temps partiel dans l’emploi diminue légèrement sur le trimestre. Elle s’établit à 17,8 %, portant à 1,0 point la baisse depuis l’avant-crise.
Stabilité du taux d’emploi en CDI et hausse de celui en CDD ou en intérim
Le taux d’emploi en contrat à durée indéterminée (CDI) des 15-64 ans atteint 50,2 % au troisième trimestre 2021. Il est stable par rapport au trimestre précédent et se situe 0,3 point au-dessus de son niveau de fin 2019. Le taux d’emploi en contrat à durée déterminée (CDD) ou en intérim augmente de 0,3 point sur le trimestre, à 6,7 %. Il se situe 0,6 point au-dessous de son plus haut niveau (atteint fin 2017) et retrouve pratiquement son niveau d’avant-crise (-0,1 point par rapport à fin 2019).
Hausse du taux d’activité
Le taux d’activité (personnes en emploi ou en recherche d’emploi) des 15-64 ans augmente de 0,6 point sur le trimestre à 73,5 %. Il est à son plus haut niveau depuis que l’INSEE le mesure au sens du BIT (1975) et dépasse de 0,7 point son niveau d’avant-crise.
Sur le trimestre, le taux d’activité progresse fortement pour les jeunes (+1,8 point), et plus modérément pour les 25-49 ans (+0,4 point) ainsi que pour les 50-64 ans (+0,2 point). Il excède nettement son niveau d’avant-crise pour les jeunes (+3,2 points) et les seniors (+1,0 point) et le rejoint quasiment pour les 25-49 ans (-0,1 point).
Diminution de la part des jeunes ni en emploi ni en formation
Au troisième trimestre, la part des jeunes de 15 à 29 ans qui ne sont ni en emploi ni en formation (NEET) diminue de 1,0 point à 11,6 %, du fait de la progression de l’emploi des jeunes. Cette part est inférieure de 0,8 point à son niveau de fin 2019 et à son plus bas niveau depuis le quatrième trimestre 2008.
La stabilité du taux de chômage est la conséquence du dynamisme du marché du travail qui pousse de nombreuses personnes qui avaient renoncé à faire des recherches d’emploi à y revenir. Cette stabilisation est donc plutôt encourageante car elle devrait amener une progression du taux d’emploi dans les prochains mois, taux d’emploi qui est en France faible au regard de celui constaté chez nos principaux partenaires.
Dans quel secteur travaillent les jeunes actifs ?
Quels sont les métiers qui emploient le plus les jeunes dans les quatre années suivent la fin de leurs études ? Selon une enquête de la DARES, en 2018, les cinq métiers qui comptent la part la plus élevée de jeunes sont les professionnels de l’action culturelle, sportive et les surveillants, les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie-restauration, les ingénieurs de l’informatique (ingénieurs d’études, de développement ou analystes programmeurs notamment), les vendeurs et les ouvriers non qualifiés de la manutention (manutentionnaires, déménageurs, ouvriers du tri, du conditionnement par exemple). Ce classement est assez stable depuis une dizaine d’années. Les emplois de magasiniers, d’ingénieurs informaticiens et d’employés de l’hôtellerie-restauration progressent néanmoins au détriment des emplois de caissiers, de professions paramédicales et de techniciens de l’informatique.
Les jeunes qui ont terminé leurs études sans aucun diplôme sont nettement plus présents parmi les ouvriers non qualifiés de la manutention et de la mécanique (métalliers, serruriers, réparateurs en mécanique, par exemple), parmi certains employés (hôtellerie-restauration ou caissiers) mais aussi parmi les professionnels de l’action culturelle (les animateurs socioculturels). Les professionnels de l’action culturelle et les caissiers intègrent ce palmarès des cinq métiers où la part des jeunes sortants d’étude non diplômés est la plus élevée. Pour autant, le recrutement des jeunes sortants dans ces métiers ne se limite pas aux non-diplômés. Ces derniers ne dépassent pas 12 % de l’ensemble des jeunes sortis des études qui les exercent. Cette situation s’explique par le nombre croissant de diplômés et par les critères de sélection des entreprises.
L’accès des sortants aux métiers d’aide-soignant ou de boucher, charcutier et boulanger se fait majoritairement à ce niveau des CAP-BEP. Les titulaires récents du bac ou du brevet professionnel sont surtout présents parmi les professionnels de l’action culturelle (surveillants des établissements scolaires, animateurs socioculturels ou sportifs), les employés et les agents de maîtrise de l’hôtellerie – restauration, les caissiers, les vendeurs et les ouvriers non qualifiés de la manutention.
Les jeunes sortants titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 et plus sont particulièrement présents dans des métiers de la banque et des assurances dont l’attractivité est liée aux perspectives de promotions internes pour les débutants. Les diplômés sont également nombreux dans les professions paramédicales, professionnels de l’action sociale et de l’orientation (dont éducateurs), les techniciens de l’informatique (d’étude, de développement, de production, d’installation, ou de maintenance informatique) et les employés de la comptabilité.
Si les jeunes diplômés de bac+2 d’aujourd’hui exercent les mêmes métiers que ceux d’il y a 10 ans, ce n’est pas le cas des actuels diplômés de niveau bac+3. Ils sont désormais davantage infirmiers, sage-femmes, techniciens de l’informatique, employés ou techniciens de la banque et des assurances ou encore employés administratifs d’entreprise. À l’exception des employés de la banque et des assurances, ces métiers ne font pas partie des 5 premiers à être exercés par ces jeunes en 2007. Le diplôme d’infirmier est requalifié en 2009 de bac+2 à bac+3. En 2007, infirmier, sage-femme est le premier métier des jeunes diplômés de bac+2. En 2018, il devient celui des bac+3. Dans les autres métiers, le niveau d’études auquel les jeunes sont principalement recrutés est relevé, plus de la moitié des jeunes techniciens de l’informatique, des employés de la banque et des assurances et des employés administratifs d’entreprise sont désormais recrutés au niveau minimum bac+3.
Comme dix ans auparavant, les jeunes récemment diplômés d’un bac+5 ou plus sont particulièrement présents dans des métiers très qualifiés, ingénieurs de l’informatique, personnels d’études et de recherche (chercheurs sauf enseignement supérieur, ingénieurs et cadres d’études, de recherche et de développement dans l’industrie), cadres du bâtiment et des travaux publics (ingénieurs, chefs de chantiers, architectes), professionnels du droit (hors juristes en entreprise) et ingénieurs et cadres techniques de l’industrie. La quasi-totalité des jeunes recrutés dans ces métiers ont au moins un bac+5. En dix ans, la sélection sur ces métiers s’est renforcée. Les jeunes n’ayant pas un niveau de qualification Bac+5 ont peu de chances de pouvoir accéder à ces postes.
En 2020, l’emploi dans les cinq principaux métiers des diplômés d’un bac+5 ou plus augmente fortement malgré la crise sanitaire (+12 % en 2020 contre +8 % en 2019). La demande d’ingénieurs informatiques et de cadres du bâtiment est très importante au point que le nombre d’offres d’emploi insatisfaites est très élevé.
Inflation confirmée à 2,6 % en rythme annuel au mois d’octobre
Selon l’INSEE, le taux d’inflation annuelle pour le mois d’octobre a atteint 2,6 %, contre 2,2 % en septembre. Cette hausse résulte d’une accélération des prix de l’énergie (+20,2 % après +14,9 %) et des services (+1,8 % après +1,4 %). Sur un an, les prix du tabac progressent au même rythme que le mois précédent (+4,8 %). Ceux des produits manufacturés (+0,3 % après +0,4 %) et de l’alimentation (+0,7 % après +1,0 %) ralentissent. L’inflation sous-jacente (hors prix volatils et réglementés) augmente en octobre, à +1,4 % sur un an, après +1,3 % en septembre.
Pour le seul mois d’octobre, l’indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 0,4 % sur un mois, après -0,2 % en septembre. Les prix de l’énergie accélèrent nettement (+4,8 % après +1,3 %) en lien avec ceux des produits pétroliers (+5,8 % après +0,8 %) et du gaz (+12,5 % après +6,2 %). Les prix des services et du tabac sont stables après une baisse en septembre. Le recul des prix de l’alimentation est moins marqué que le mois précédent (-0,2 % après -0,8 %). Les prix des produits manufacturés ralentissent (+0,2 % après +0,8 %). Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont en hausse de 0,5 %, après -0,1 % en septembre.
10 % de la population française en situation d’isolement social
Avec l’éclatement des familles et la concentration des populations au sein des grandes agglomérations, les risques d’isolement social augmentent. Les personnes âgées, les demandeurs d’emploi, les titulaires de revenus modestes sont les principales victimes de ce risque. Pour évaluer la fréquence et la nature de cet isolement, plusieurs indicateurs sont retenus : la fréquence des relations familiales, professionnelles et amicales, la nature des relations de voisinage ou encore les activités associatives.
En 2019, selon le Crédoc, 22 % des Français ont rencontré moins d’une fois par mois leur famille ou leur belle-famille. Ce taux est de 33 % pour les personnes dont les revenus figurent parmi les 20 % les plus faibles. Il est de 28 % pour les personnes vivant seules et de 26 % pour les demandeurs d’emploi. 10 % des Français n’ont eu au plus qu’un contact avec leur famille ou leur belle famille durant les douze mois ayant précédé l’enquête.
2 % des Français déclarent n’avoir aucun ami. 7 % admettent n’avoir eu aucun contact (réunion, téléphone, courrier, mail, sms, etc.) durant les douze derniers mois avec un de leurs amis. A contrario, près de la moitié des Français voient des amis une ou plusieurs fois par semaine. 25 % des non-diplômés ont peu de relations amicales. 21 % de plus de 70 ans et 17 % des Français à revenus modestes sont également dans cette situation.
Près de la moitié des Français déclarent avoir des relations régulières (au moins une fois par semaine) avec leurs voisins qui dépassent le simple « bonjour ». 13 % des Français n’ont, en revanche, jamais discuté avec leurs voisins au cours de l’année écoulée. Les moins de 25 ans, les célibataires, les non-diplômés et les Français à revenus modestes sont ceux qui entretiennent le moins de relations avec leurs voisins.
Près de 30 % des actifs occupés (28 % exactement) voient ou échangent au moins une fois par semaine avec leurs collègues de travail en-dehors des obligations professionnelles. Près d’un actif sur cinq dit, a contrario, ne pas avoir eu de contact ou ne pas avoir communiqué en-dehors du travail avec ses collègues au cours des douze derniers mois. Les hommes de plus de 40 ans, les non-diplômés et les ouvriers sont ceux qui ont le moins de relations extraprofessionnelles avec leurs collègues. Les habitants des grandes agglomérations sont plus fréquemment que les autres dans cette situation.
29 % des Français sont membres d’une association ou participent aux activités d’une association. Parmi eux, 31 % ont régulièrement pris part (au moins une fois par semaine) à une manifestation organisée par leur association au cours des douze derniers mois tandis que 8 % ne l’ont jamais fait sur la même période. Les membres des classes moyennes supérieures et les hommes de plus de 40 ans sont moins portés à avoir des activités associatives.
Plus des quatre cinquième des Français (81 %) affirment, selon l’enquête du Crédoc, pouvoir « certainement » compter sur un membre de leur entourage en cas de grave problème personnel. Ce taux atteint 95 % de la population en additionnant les « oui, certainement » et les « oui, probablement ». A contrario, 5 % des concitoyens indiquent qu’ils ne pourraient « probablement pas » ou « certainement pas » compter sur quelqu’un de leur entourage en cas de grave problème personnel. Ce taux est de 10 % chez les non-diplômés comme chez les bas revenus. Il est de 8 % chez les personnes vivant seules. En cas de grave problème personnel, près de 6 personnes sur 10 pensent pouvoir compter sur un membre du foyer, un sur cinq pensent pouvoir compter sur un membre de la famille qui ne partage pas le même foyer. 9 % indiquent la probable présence d’un ami. 85 % de nos concitoyens affirment que l’une de leurs relations pourrait certainement compter sur eux en cas de grave problème personnel.
Entre 9,3 et 11,9 % des Français seraient en situation de réel isolement social en reprenant les critères précédents. 4 % des personnes n’aurait aucun contact régulier avec leur famille et avec leurs amis. Pour le Crédoc, l’isolement concernerait 18 % des personnes vivant en agglomération parisienne, 15 % des hommes de 40 ans et plus, 13 % des retraités et 14 % des non diplômés.
2020, une forte augmentation logique des dépenses de santé
Avec la pandémie, au sein des États membres de l’OCDE, les dépenses de santé se sont logiquement accrues, passant en moyenne de 8,8 % du PIB en 2019, à 9,7 % en 2020. La progression des dépenses est fonction du nombre de personnes qui ont contracté le Covid. Ainsi, au Royaume-Uni, les dépenses de santé ont atteint 12,8 % du PIB en 2020, contre 10,2 % du PIB, en 2019 quand en Slovénie, moins touchée, la hausse a été limitée à 1,5 point de PIB. Avant la pandémie, les dépenses de santé s’élevaient à 4 000 dollars par personne, en moyenne, dans les pays de l’OCDE, mais atteignaient près de 11 000 dollars aux États-Unis. Le coût des journées de réanimation est très élevé en raison des équipements et du personnel mobilisés (plus de 3 000 euros par jour).
Dans tous les États, selon le rapport annuel de la santé de l’OCDE, la pandémie a révélé des problèmes de sous-capacité et de coordination des infrastructures de santé avec en particulier un manque de personnel. Ce dernier point apparaît aujourd’hui plus préoccupant que le manque de lits car plus pérenne. Les experts de l’organisation internationale soulignent que les dépenses de santé restent principalement consacrées aux soins curatifs, au détriment de la prévention. Les ressources financières allouées aux hôpitaux excèdent largement celles des services de soins primaires qui ont tendance à décliner.
La pandémie a mis en relief les risques induits par les comportements préjudiciables à la santé dans la mesure où le tabagisme, l’alcoolisme et l’obésité augmentent la probabilité de mourir du COVID-19. Or, les dépenses allouées au financement de la prévention de ces maladies ne représentent que 2,7 % de l’ensemble des dépenses de santé. Malgré la diminution du tabagisme régulier dans la plupart des pays de l’OCDE au cours de la dernière décennie, 17 % de la population n’en continue pas moins de fumer tous les jours. La proportion atteint 25 %, voire davantage, en Turquie, en Grèce, en Hongrie, au Chili et en France. Les gros buveurs représentent entre 4 et 14 % des consommateurs d’alcool dans les pays de l’OCDE étudiés, mais consomment entre 31 et 54 % de la quantité d’alcool. La consommation nocive d’alcool est un phénomène particulièrement marqué en Lettonie et en Hongrie, la France étant, dans ce domaine, également au-dessus de la moyenne. L’obésité continue de gagner du terrain dans la plupart des pays de l’OCDE, 60 % de la population, en moyenne, y étant considéré en surpoids ou obèse. Le pourcentage d’obèses parmi la population atteint son plus haut niveau au Mexique, au Chili et aux États-Unis.
La création d’entreprises en France toujours en pointe
Même si une petite décrue est constatée sur le dernier trimestre, la création d’entreprises reste dynamique. Sur un an, en données brutes, le nombre total d’entreprises créées est en hausse de 21,0 %, selon l’INSEE, notamment en raison du niveau particulièrement bas des créations pendant le premier confinement en 2020. Les créations d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur augmentent fortement (+21,8 %), de même que les créations de sociétés (+25,8 %). La hausse des créations est moins marquée (+3,5 %) pour les entreprises individuelles classiques. La crise sanitaire a conduit de nombreux Français à passer à l’acte que ce soit de manière contrainte ou volontaire. Des salariés du secteur de l’hébergement ou de la restauration ont ainsi monté des entreprises de livraison à domicile. L’activité de « foodtrucks » est également en plein essor. Le souhait de « changer de vie » en quittant, par exemple, le cœur des grandes agglomérations, s’accompagne fréquemment de la création d’une entreprise.
En octobre 2021, en données brutes, la part des micro-entrepreneurs dans le total des entreprises créées au cours des douze derniers mois diminue légèrement et s’établit à 64,7 %.
En octobre, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus a augmenté de +6,7 % après une baisse de 1,9 % en septembre, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Les immatriculations de micro-entrepreneurs se redressent (+8,1 % après –3,7 %) et les créations d’entreprises classiques augmentent de nouveau (+4,4 % après +1,4 %). En octobre, les créations d’entreprises augmentent nettement dans le soutien aux entreprises (+11,5 %) ainsi que dans les services aux ménages (+13,0 %).