C’est déjà hier – entreprises étrangères, inflation, création d’entreprises, dettes publiques
Près d’un salarié sur cinq travaille pour une entreprise étrangère en France
En 2019, 16 800 entreprises étaient, selon l’INSEE, sous contrôle étranger en France, soit moins de 1 % des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers Ces entreprises employaient, selon l’INSEE, 2,2 millions de personnes, dont 44 % dans des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 41 % dans des grandes entreprises. Elles représentaient 13 % des effectifs salariés. L’industrie, les services aux entreprises (dont l’intérim) et le commerce concentraient 80 % de ces emplois. Les entreprises sous contrôle étranger réalisaient 17 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
En 2019, les firmes américaines sont les premiers employeurs étrangers avec 512 000 emplois. Les 28 pays de l’Union européenne (UE, y compris le Royaume-Uni) rassemblaient de leur côté 53 % de l’emploi en France sous contrôle étranger. En tête, figure l’Allemagne avec 325 000 emplois. Elle est suivie par les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Belgique. Au total, 15 des 107 pays présents en France concentrent 95 % de l’emploi en France sous contrôle étranger.
Dans les entreprises sous contrôle étranger, 32 % des emplois dépendent du secteur industriel. La France accueille au niveau de l’industrie de nombreuses entreprises américaines, japonaises, italiennes, allemandes et suèoises. Le commerce regroupe 25 % des emplois en France dépendant de pays étrangers, en particulier grâce au commerce de gros. Les activités de services administratifs et de soutien forment le troisième secteur le plus important avec 23 % des emplois sous contrôle étranger. La part de l’intérim y est prépondérante. Les trois principales agences d’intérim présentes en France (Adecco, Manpower et Randstad) sont étrangères. Ainsi, 18 % des emplois sous contrôle étranger s’exercent dans le secteur de l’intérim. À l’inverse, dans le secteur de la construction seulement 1 % des emplois sur le sol français est rattaché à des entreprises sous contrôle étranger.
Les emplois salariés dans les entreprises sous contrôle étranger génèrent 133 milliards d’euros de coûts salariaux en France. À 60 200 euros, les coûts salariaux moyens par tête sont plus élevés que dans les entreprises françaises. Les entreprises sous contrôle étranger réalisent 173 milliards d’euros de valeur ajoutée en France, soit 17 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises en France, dans les secteurs marchands non agricoles et non financiers. Dans les services administratifs et de soutien, 25 % de la valeur ajoutée produite en France dépend des entreprises sous contrôle étranger. Cette part est de 22 % dans l’industrie et le commerce et n’est que de 3 % dans le secteur de la construction.
Accélération de l’inflation confirmée
Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 2,8 %, après +2,6 % en octobre. Cette hausse de l’inflation résulte d’une accélération des prix de l’énergie (+21,6 % après +20,2 %), des produits manufacturés (+0,8 % après +0,3 %) et des services (+1,9 % après +1,8 %). Les prix de l’alimentation ralentissent (+0,5 % après +0,7 %) et ceux du tabac se stabilisent (+0,0 % après +4,8 %). Sur un an, l’indice des prix harmonisé augmente de 3,4 %, après +3,2 % en octobre. L’inflation sous-jacente (hors prix volatils ou réglementés) augmente en novembre, à +1,7 % sur un an, après +1,4 % en octobre.
En novembre, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,4 % sur un mois, comme en octobre. Les prix des services sont en hausse (+0,2 % après +0,0 %) et ceux de l’alimentation rebondissent (+0,4 % après -0,2 %). Les prix des produits manufacturés progressent, sur un mois, au même rythme qu’en octobre (+0,2 %). Les prix du tabac sont stables et ceux de l’énergie ralentissent (+1,5 % après +4,8 %). Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont en hausse de 0,3 %, après +0,5 % en octobre. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) croît de 0,4 % sur un mois.
Pour la zone euro, le taux d’inflation annuel, en novembre, s’est établi, selon Eurostat, à 4,9 %, contre 4,1 % en octobre. Un an auparavant, il était de -0,3 %. Le taux d’inflation annuel pour l’ensemble de l’Union européenne s’est élevé à 5,2 % en novembre, contre 4,4% en octobre. Un an auparavant, il était de 0,2 %.
Les taux annuels les plus faibles ont été observés à Malte (2,4 %), au Portugal (2,6 %) et en France (3,4 %,en données Eurostat). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Lituanie (9,3 %), en Estonie (8,6 %) et en Hongrie (7,5 %).
Le boom de la création se tasse sur la fin de l’année
Le nombre total d’entreprises créées au cours des douze derniers mois a, selon l’INSEE, en données brutes, augmenté de +19,0 %. Cette hausse est due, en partie, à un effet base en lien avec le faible nombre de créations pendant le premier confinement en 2020. Cette hausse est portée tant par les créations d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur (+18,3 %) que par celles de sociétés (+26,7 %). La hausse des créations est moins marquée (+3,4 %) pour les entreprises individuelles classiques.
En novembre, sur les douze derniers mois, plus de 995 000 entreprises ont été créées en France dont 641 000 ayant le statut de micro-entreprise qui représente 64,5 % de l’ensemble des créations.
Depuis trois mois, le nombre de créations se tasse légèrement en étant repassé sous la barre du million. En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des trois derniers mois (septembre à novembre) baisse par rapport aux mêmes mois un an auparavant (-3,3 %). Les créations d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur diminuent nettement (-5,2 %), de même que les créations d’entreprises individuelles classiques (-11,1 %). À l’inverse, les créations de sociétés augmentent (+4,9 %).
confondus s’est replié de -3,5 % après une hausse de 6,7 % en octobre, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Les immatriculations de micro-entrepreneurs reculent plus nettement (-4,9 % après +8,1 %) que les créations d’entreprises classiques (-1,0 % après +4,3 %).
Dette publique, une relative stabilisation
Après avoir progressé de près de vingt points en 2020, la dette publique française s’est stabilisée au cours de l’année 2021 autour de 116 % du PIB. À la fin du troisième trimestre, elle s’élevait, selon l’INSEE, à 2 834,3 milliards d’euros, soit 116,3 % du PIB (114,8 % à la fin du trimestre précédent). De juillet à octobre elle a augmenté de 72,4 milliards d’euros, plus fortement qu’au deuxième trimestre (+23,7milliards d’euros).
Au troisième trimestre 2021, la contribution de l’État à la dette publique augmente de 65,5 milliards d’euros. La contribution des organismes divers d’administrations centrale (Odac) à la dette publique a été de de 4,8 milliards d’euros, principalement portée par l’endettement de SNCF Réseau (+4,3 milliards d’euros). La contribution des administrations publiques locales (Apul) à la dette a progressé, au troisième trimestre, de 3,0 milliards d’euros, principalement sous l’impulsion de la Société du Grand Paris (SGP) et d’Île-de-France Mobilités. Les contributions des communes (-0,1 Md€), des départements (-0,3 Md€), des régions (+0,3 Md€) et des EPCI sans fiscalité propre (+0,2 Md€) se compensent. La contribution des administrations de Sécurité sociale (Asso) à la dette publique a diminué au troisième trimestre de 0,9 milliards d’euros. En revanche, la Cades a augmenté son endettement de +1,2 milliard d’euros ainsi que l’Unédic (+0,9 Md€) et les hôpitaux (+0,4 Md€). L’endettement progressif de la Cades au cours des derniers trimestres s’inscrit dans le contexte des reprises de dette des régimes d’assurance sociale et des établissements de santé.
La dette nette des administrations publiques s’élève à 2 519,5 milliards d’euros au troisième trimestre, s’établissant à 103,4 % du PIB. En hausse de 41,5 milliards d’euros, elle a augmenté moins fortement qu’au trimestre précédent (+68,4 Md€). L’écart avec la hausse de dette brute au troisième trimestre (+72,4 Md€) a pour principale contrepartie l’augmentation de trésorerie des administrations publiques (+29,9 Md€). Par ailleurs, le Fonds de réserve pour les retraites (FRR) a augmenté ses détentions en obligations en euros (+1,0 Md€).