C’est déjà hier – fonction publique – commerces de détail – inflation
5,6 millions de salariés dans les administrations publiques
En 2019, en France, 5,66 millions de salariés travaillaient dans la fonction publique (+18 300 par rapport à 2018), soit un salarié sur cinq. Parmi eux, 67,4 % avaient le statut de fonctionnaire. En 2019, le nombre de fonctionnaires diminuait de nouveau (- 0,3 %) tandis que le nombre de contractuels augmentait de 5,2 %. Sur la même période, près de la moitié des agents publics travaillaient dans la fonction publique de l’État (FPE). Après deux années de quasi-stabilité, l’emploi a augmenté en 2019 avec la création de 4 300 postes. Cette hausse a été portée par les établissements publics (+1,9 %) qui représentent un cinquième des emplois de la fonction publique d’État. Dans les ministères, en revanche, l’emploi a légèrement diminué (-0,3 %). Il a baissé dans les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur (-5 800), dans les ministères économiques et financiers (-1 400), ainsi que dans ceux chargés de l’environnement et du logement (-1 000). Il a, en revanche, augmenté au ministère de la Justice (+800).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Dans la fonction publique territoriale (FPT), après trois années de baisse, l’emploi y compris contrats aidés a augmenté de 10 400 postes en 2019. Hors contrats aidés, il a progressé de 16 500 postes. Y compris avec les contrats aidés, l’emploi est en hausse dans le secteur communal (+0,9 %) qui représente 77,4 % de l’emploi de la Fonction Publique Territorial et dans les régions (+0,6 %) mais baisse dans les structures départementales (- 1,0 %). Ces évolutions sont fortement affectées par les changements de périmètre des collectivités territoriales. En effet, au 1er janvier 2019, le département et la commune de Paris ont fusionné dans l’ensemble « Ville de Paris », à présent rattaché aux communes. À périmètre constant, l’emploi a augmenté à la fois dans les structures départementales (+0,4 %) et dans le secteur communal (+0,6 %). L’emploi a été particulièrement dynamique (+3,2 %) dans les intercommunalités et autres catégories de collectivités (OPHLM, régies, etc.), où travaillent désormais près d’un quart des agents du secteur communal.
Dans la fonction publique hospitalière (FPH), les effectifs ont augmenté avec en 2019 la création de 3 600 postes. Le nombre de contrats aidés a, en revanche, continué de diminuer (- 25,8 %). Comme les années précédentes, l’emploi a été plus dynamique dans les établissements médico-sociaux (+1,2 %) que dans les hôpitaux (+0,2 %).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
En volume annuel de travail, y compris contrats aidés, la fonction publique emploie 5,3 millions d’équivalents temps plein (EQTP), soit 14 900 de plus qu’en 2018. Hors contrats aidés, la hausse est de 40 100 EQTP (+0,8 %).
Les fonctionnaires sont majoritaires dans tous les versants de la fonction publique, ils représentaient 67,4 % des effectifs en 2019. Leur nombre a reculé de 11 600 par rapport à l’année précédente. Les effectifs de contractuels ont, en revanche, augmenté de 55 600 salariés (soit +5,2 %), dont une partie d’anciens contrats aidés (25 400). Ils représentaient 19,9 % des emplois fin 2019. La proportion de contractuels est assez proche au sein des trois fonctions publiques. Les fonctionnaires représentent les trois quarts des effectifs de la fonction publique territoriale. Dans la fonction publique hospitalière, la part de fonctionnaires a continué de diminuer pour atteindre 68,1 %. Dans la fonction publique d’État, les fonctionnaires représentaient 61,4 % des effectifs mais ce versant compte également 12,3 % de militaires.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Dans la fonction publique d’État, plus de la moitié des agents appartenaient, en 2019, à la catégorie A (dont 64 % sont enseignants), tandis que les trois quarts des salariés de la fonction publique territoriale et la moitié de ceux de la fonction publique hospitalière était catégorie C. En 2019, la part des salariés de catégorie A a augmenté au sein des trois fonctions publiques alors que celle des salariés de catégorie B a diminué.
En 2019, les femmes étaient plus nombreuses que les hommes dans la fonction publique (62,7 %) et leur part continue de s’accroître notamment au sein des services de l’État. Elles sont particulièrement présentes dans la fonction publique hospitalière (78,0 %). Dans la fonction publique d’État, elles représentaient 71,2 % des enseignants de l’Éducation nationale et sont tout juste minoritaires sur l’ensemble des autres métiers (48,8 %).
22,0 % des agents publics étaient à temps partiel, non complet ou incomplet en 2019. Dans la fonction publique territoriale, ce taux a atteint 26,8 %. Les femmes sont plus souvent à temps partiel que les hommes (28,5 % des femmes, contre 11,2 % des hommes).
Sur l’ensemble de la fonction publique, l’âge moyen était de 43 ans et 7 mois. Les fonctionnaires (46 ans) sont en moyenne plus âgés que les militaires (34 ans) et que les contractuels (39 ans). Les agents de la fonction publique territorial sont en moyenne plus âgés (45 ans) que ceux de la fonction publique d’État (43 ans) et de la fonction publique hospitalière (42 ans).
En 2019, 450 200 agents, hors militaires, soit 8,5 % des présents fin 2019, sont entrés dans la fonction publique et 433 600 en sont sortis, soit 8,1 % des présents fin 2018. Enfin, au total, le taux de rotation du personnel civil (hors militaires), sur la base des entrées-sorties, était de 8,3 %, stable par rapport à 2018. Avec le vieillissement de la population travaillant dans les fonctions publiques, ce taux de rotation devrait augmenter en cas de maintien à leur niveau actuel des recrutements. Par ailleurs, il est tiré vers le haut du fait de l’augmentation du nombre de contractuels.
Le commerce de détail de plus en plus dominé par les enseignes
Le commerce de détail se structure de plus en plus autour des réseaux d’enseigne offrant à leurs représentants une forte identité et une mutualisation de certains coûts (communication, achats, appui juridique, etc.). Avec 26 % des magasins, les réseaux d’enseigne contrôlent 63 % des surfaces de vente du commerce de détail, emploient 53 % des salariés et non-salariés du secteur et dégagent 59 % du chiffre d’affaires. En 2018, 22 000 établissements commerciaux appartenaient à l’un des 333 réseaux d’enseigne dans les secteurs de l’équipement de la maison, des biens en technologie de l’information et de la communication et des biens de loisirs. Si plusieurs grandes enseignes ont plus de 250 magasins (Darty, But ou Gifi par exemple), beaucoup ont moins de 20 magasins. Dans le bricolage et le secteur des livres, papeterie, jeux, les enseignes sont moins nombreuses et comptent plus de magasins. Dans la vente d’articles de sport, les enseignes sont plus récentes et, de ce fait, un peu moins développées (Intersport et Décathlon figurent parmi les plus importantes). Les enseignes du secteur des technologies de l’information sont moins nombreuses et plus récentes, tout en ayant plus de magasins en moyenne (Orange, SFR, Bouygues Télécom, etc.).
Dans le bricolage, les magasins en réseau représentent 36 % des magasins et 71 % du chiffre d’affaires. Dans l’équipement et la décoration de la maison, les magasins intégrés (11 % des magasins de ce secteur) dégagent à eux seuls 41 % du chiffre d’affaires. Dans le commerce de détail de fleurs, plantes et animaux, les magasins en réseau contractuel ont un poids économique élevé : 13 % des magasins représentent 38 % du chiffre d’affaires du secteur. Enfin, dans les secteurs de la communication et des livres, papeterie, jeux, les trois quarts des magasins sont indépendants et génèrent la moitié du chiffre d’affaires, soit une contribution plus importante qu’ailleurs.
Les réseaux d’enseigne privilégient le modèle intégré qui représente 35 % des commerces. Suivent le modèle coopératif ou associatif et la franchise, avec respectivement 22 % et 21 % des réseaux. En contrôlant des effets de structure, les magasins sous contrat (franchise, concession, commission-affiliation, etc.) sont plus nombreux au fur et à mesure que le réseau d’enseigne se développe. Dans les réseaux les plus récents (moins de 6 ans en moyenne), la franchise est majoritaire pour 35 % d’entre eux. Pour les réseaux âgés de 6 à 15 ans en moyenne, le modèle intégré prédomine (40 à 45 %). Pour les réseaux les plus anciens (au moins 15 ans), la coopérative est majoritaire (49 % des réseaux), principalement dans le bricolage, les meubles et le sport.
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Les succursales représentent 45 % des magasins sous enseigne dans le bricolage, mais 73 % des magasins spécialisés dans la vente de produits TIC. Le contrat de franchise est la forme la plus prisée dans le commerce de détail de fleurs, plantes et animaux (59 % des magasins sont en réseau). Le modèle coopératif est surreprésenté dans le bricolage, mais surtout dans le sport où il prédomine (58 %).
Les réseaux d’enseigne emploient en moyenne 1,3 personne (salariées et non salariées) en équivalent temps plein pour 100 m² de surface commerciale. La densité est plus élevée dans le commerce indépendant (1,5 personne en moyenne aux 100 m²). Si les magasins en réseau ont davantage d’employés que les magasins indépendants, leur surface commerciale est nettement plus élevée, ce qui diminue la densité moyenne du personnel. Les magasins en réseau intégré dégagent en moyenne 4,2 fois plus de chiffre d’affaires que les magasins indépendants. Ramené en nombre de salariés, le chiffre d’affaires est plus élevé pour les magasins en réseau d’enseigne que pour les magasins indépendants, et plus particulièrement dans les magasins en réseau intégré.
Les taux de marge commerciale sont plus élevés pour le commerce majoritairement intégré (39,1 %, contre 37,9 % pour le commerce indépendant et 37,7 % pour le commerce en réseau contractuel). Les stratégies d’implantation plus poussées au niveau des réseaux permettent des politiques de prix plus élevés.
Le développement du commerce électronique renforce les réseaux d’enseigne qui disposent de sites de vente en ligne et des capacités financières pour mettre en place un marketing adapté. Les confinements liés à l’épidémie ont entraîné le développement de nouvelles pratiques de vente de la part des commerçants avec l’essor du « click and collect ». Néanmoins, les réseaux ont mieux résisté que les indépendants même si certains ont disparu en particulier dans le secteur de l’habillement.
Une inflation toujours très mesurée en France
En février 2021, l’indice des prix à la consommation (IPC) est stable sur un mois, après +0,2 % en janvier. La baisse des prix des produits manufacturés a été marquée en lien avec l’allongement de deux semaines des soldes d’hiver (-0,9 % après -0,4 %). Les prix de l’alimentation ont reculé (-0,2 % après +0,4 %) et ceux du tabac sont stables. Les prix des services ont modérément augmenté (+0,2 % après +0,1 %) et ceux de l’énergie sont restés dynamiques (+2,5 % après +1,7 %). Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation se replient de 0,1 %, après +0,7 % en janvier.
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Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 0,6 %, comme le mois précédent. Le repli des prix des produits manufacturés (-0,4 % après +0,8 %) et le ralentissement de ceux de l’alimentation (+0,8 % après +1,0 %) sont en effet contrebalancés par la baisse moins forte que le mois dernier des prix de l’énergie (-1,6 % après -5,8 %) et la légère augmentation de ceux du tabac (+12,8 % après +12,7 %). Les prix des services progressent au même rythme qu’en janvier (+0,8 %).
L’inflation sous-jacente (hors prix des matières premières, énergie et tarifs réglementés) baisse en février, à +0,6 % sur un an, après +1,0 % en janvier. L’indice des prix à la consommation harmonisée (IPCH) est stable sur un mois, après +0,3 % le mois précédent. Sur un an, il augmente de 0,8 %, comme en janvier. Selon Eurostat, le taux d’inflation au sein de la zone euro au mois de février était de 0,9 %, stable par rapport à janvier. Un an auparavant, il était de 1,2 %. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi, de son côté, à 1,3 % en février, contre 1,2 % en janvier. Un an auparavant, il était de 1,6 %.
Les taux annuels les plus faibles ont été observés en Grèce (-1,9 %), en Slovénie (-1,1 %) et à Chypre (-0,9 %). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Pologne (3,6 %), en Hongrie (3,3 %) et en Roumanie (2,5 %).
En février, les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro proviennent des services (+0,55 point de pourcentage), suivis de l’alimentation, alcool & tabac (+0,29 pp), des biens industriels hors énergie (+0,26 pp) et de l’énergie (-0,15 pp).