C’est déjà hier – inflation – chômage – emploi – création d’entreprises
L’inflation poursuit son ascension
Sur un an, selon l’estimation provisoire de l’INSEE, les prix à la consommation auraient augmenté de 2,9 % en janvier, après +2,8 % le mois précédent. Cette hausse de l’inflation résulterait d’une accélération des prix de l’énergie, des services et dans une moindre mesure de l’alimentation. Les prix des produits manufacturés ralentiraient et ceux du tabac se replieraient légèrement. Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 3,3 % en janvier, après +3,4 % en décembre. Sur un mois, il croîtrait de 0,1 %, après +0,2 % le mois précédent.
Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,3 %, après +0,2 % en décembre. Les prix de l’énergie rebondiraient dans le sillage de ceux des produits pétroliers. Les prix de l’alimentation progresseraient, sur un mois, au même rythme que le mois précédent. Les prix des services ralentiraient et ceux des produits manufacturés se replieraient en lien avec les soldes d’hiver.
Le taux de chômage poursuit sa décrue
En décembre 2021, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 7,0 %, en baisse par rapport au taux de 7,1 % enregistré en novembre 2021 et au taux de 8,2 % de décembre 2020. Le taux de chômage de l’Union Européenne était de 6,4 % en décembre 2021, en baisse par rapport au taux de 6,5 % de novembre 2021 et au taux de 7,5 % enregistré en décembre 2020. Ces chiffres sont publiés par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Plusieurs pays comme la République tchèque, la Pologne ou l’Allemagne sont en situation de plein emploi. La France se situe juste au-dessus de la moyenne de la zone euro avec un taux de chômage de 7,4 %. L’Espagne est le pays ayant le plus fort taux de chômage, 13 %.
ercle de l’Épargne – données Eurostat
Le dynamisme confirmé de la création d’entreprises en France
En 2021, 995 900 créations d’entreprises ont été enregistrées, soit 17 % de plus qu’en 2020. Le nombre de créations d’entreprises est ainsi supérieur de près de 80 % à son niveau moyen sur la période 2010 à 2017. La France se distingue au sein de l’OCDE par un nombre important de création d’entreprise. Le statut d’auto-entrepreneur, créé en 2006, remplacé, en 2015, par celui de la micro-entreprise a contribué à cet essor. Le développement des plateformes de services incite de nombreux actifs à monter leur entreprise afin d’améliorer leurs revenus.
Les créations de micro-entrepreneurs se sont, en 2021, élevées à 641 500. Les créations ont ainsi plus que doublé depuis 2017, année précédant le relèvement des plafonds de chiffre d’affaires ouvrant droit au régime.
Le nombre de créations d’entreprises classiques a augmenté tiré principalement par les créations sous forme de sociétés, +24 %, soit la plus forte progression enregistrée sur les dix dernières années, pour s’élever à 271 000 créations. Les créations d’entreprises individuelles classiques ont progressé quant à elles de 2 % en 2021. En 2021, la part des micro-entrepreneurs dans le nombre total de créations diminue légèrement par rapport à 2020, à 64 %. Celle des entreprises individuelles classiques diminue (8 %, après 10 % en 2020), tandis que la part des sociétés progresse faiblement (27 %, après 26 % en 2020).
En 2021, les sociétés par actions simplifiées (SAS) représentent 68 % des créations de sociétés. Leur part a fortement progressé au cours des dernières années puisqu’elles étaient minoritaires en 2010, avec 14 % des créations de sociétés. À l’inverse, la part des sociétés à responsabilité limitée (SARL) continue de diminuer : de 81 % des créations de sociétés en 2010, elles ne représentent que 30 % des créations de sociétés en 2021. La part des autres sociétés reste faible, à 3 % en 2021.
Forte hausse des créations dans la plupart des secteurs
Comme en 2020, le secteur des transports et de l’entreposage a été en 2021, le premier contributeur à la hausse globale. Avec 126 200 nouvelles entreprises en 2021, ce secteur génère 13 % de l’ensemble des créations. La livraison à domicile constitue le principal domaine de création. Elle représente 83 % des créations dans les transports et l’entreposage. Ces créations prennent essentiellement la forme d’entreprises relevant du régime du micro-entrepreneur.
Le deuxième secteur contributeur à la hausse globale est celui des activités spécialisées, scientifiques et techniques avec +24 000 créations en 2021, soit +17 %, après un recul de 3 % en 2020. Soutenues par la hausse des créations sous le régime du micro-entrepreneur, qui y représentent environ les deux tiers des créations, les créations d’entreprises ont augmenté de 58 % par rapport à 2017 dans ce secteur. Les 163 500 nouvelles entreprises dans ce secteur représentent 16 % de l’ensemble des créations en 2021. Les activités de conseil en affaires, de gestion, de design, de relations publiques et de communications sont à l’origine de la grande majorité des créations dans ce secteur.
Les services aux ménages est le troisième secteur contribuant le plus à la hausse globale des créations avec +22 600 créations en un an, soit +42 % en 2021, après un léger recul de 1 % en 2020. 75 900 nouvelles entreprises (8 % de l’ensemble des créations) ont été enregistrées en en 2021 dont 85 % sous le régime de micro-entrepreneur.
Les créations d’entreprises en forte augmentation dans toutes les régions
En 2021, le nombre de créations d’entreprises s’accroît dans toutes les régions. L’Île-de-France, par son poids économique, est restée avec 23 400 créations supplémentaires en 2021, la région contribuant le plus à la hausse globale, mais la croissance des créations (+9 %) y est plus faible que dans les autres régions. Cette moindre vigueur s’explique par une croissance économique plus faible et par les difficultés rencontrées par les activités touristiques et le commerce depuis le début de la crise sanitaire. La Provence-Alpes-Côte d’Azur est la deuxième région contributrice à la hausse globale des créations, avec +20 800 créations supplémentaires en 2021, soit une hausse de 25 %. La croissance des créations y est particulièrement forte dans les transports et l’entreposage, où les créations progressent de 76 % par rapport à 2020 (+5 900 créations), principalement dans les autres activités de poste et de courrier (+5 400 créations). L’Occitanie est la troisième région contributrice à la hausse des créations, avec +15 000 créations supplémentaires en 2021, soit une hausse de 19 %. La croissance des créations est élevée dans les régions d’outre-mer : +50 % en Guyane, +33 % à Mayotte, +32 % en Martinique, +27 % à La Réunion et +19 % en Guadeloupe.
Les créations d’entreprise et l’emploi
En 2021, 2 % des nouvelles entreprises emploient au moins un salarié au moment de leur création. En excluant les micro-entrepreneurs, la part des entreprises employeuses dès leur création est de 6 %. Hors micro-entrepreneurs, les nouvelles entreprises sont le plus souvent employeuses dans l’hébergement et la restauration (13 %), la construction (13 %) et l’industrie (9 %). À l’opposé, les proportions sont les plus faibles dans les activités immobilières (2 %) ainsi que dans les activités financières et d’assurance (2 %) et les activités d’information et de communication (3 %). Les entreprises employeuses au moment de leur création en 2021 démarrent leur activité avec 2,9 salariés en moyenne, contre 3,0 en 2020. Parmi celles-ci, l’effectif salarié moyen à la création est le plus élevé dans la construction (3,8), l’industrie (3,7) et les transports et l’entreposage (3,0). Il est le plus bas dans les activités immobilières (1,9) et dans les autres services aux ménages (2,1).
35 ans, l’âge moyen des créateurs d’entreprises
Après une diminution régulière depuis 2010, l’âge moyen des créateurs d’entreprises individuelles s’est stabilisé à 35 ans en 2021. La part des moins de 30 ans recule légèrement en passant de 41 à 40 % de 2020 à 2021. Elle est plus élevée chez les micro-entrepreneurs (41 %) que chez les créateurs d’entreprises individuelles classiques (35 %).
Tous types d’entreprises individuelles confondus, les créateurs sont les plus jeunes dans les transports et l’entreposage (29 ans en moyenne, et 60 % ont moins de 30 ans). Dans l’information et la communication, les créateurs sont également relativement jeunes (32 ans en moyenne). À l’inverse, ils sont généralement plus âgés dans l’industrie et les activités immobilières (39 ans en moyenne).
Quatre créateurs d’entreprises individuelles sur dix sont des femmes
En 2021, les femmes ont créé 41 % des nouvelles entreprises individuelles. Cette proportion est stable depuis 2015, alors qu’elle augmentait progressivement depuis 30 ans (29 % en 1987 et 33 % en 2000). Elle est de 48 % pour les créations d’entreprises individuelles classiques et de 40 % pour les immatriculations sous le régime du micro-entrepreneur. Comme les années précédentes, les femmes sont majoritaires dans la santé humaine et l’action sociale (74 %), les autres services aux ménages (74 %), l’industrie (60 %) et l’enseignement (52 %). La part des hommes est la plus élevée dans la construction (98 %), les transports et l’entreposage (90 %) ainsi que l’information et la communication (74 %).
L’emploi, la bonne surprise de 2021
Sur l’ensemble de l’année 2021, la France a créé 648 200 emplois dans le secteur privé dépassant ainsi le nombre d’emplois de près de 300 000 par rapport à son niveau avant la crise sanitaire (+297 300).
Entre fin septembre et fin décembre 2021, l’emploi salarié du secteur privé a augmenté de +0,5 %, soit 106 700 créations nettes d’emplois. Il s’agit de la quatrième hausse trimestrielle successive. Au premier trimestre, la progression avait été +0,8 %, au deuxième, de +1,5 % et de 0,5 % au troisième trimestre 2021. Au total, fin décembre 2021, l’emploi salarié privé dépasse de 3,3 % son niveau un an auparavant.
Pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, au quatrième trimestre 2021, l’emploi intérimaire a enregistré une forte hausse, +9,1 % (soit +71 100 emplois) en lien avec les fêtes de fin d’année, sources d’activités commerciales accrues. L’emploi intérimaire dépasse ainsi largement son niveau d’avant-crise, qu’il avait quasiment retrouvé fin septembre. Fin 2021, il se situe 8,2 % au-dessus de son niveau de fin 2019 (soit +64 500 emplois). L’emploi intérimaire explique ainsi les deux tiers de la hausse de l’emploi salarié privé ce trimestre.
Hors intérim, l’emploi salarié privé augmente modérément avec un gain de 0,2 % (+35 600 emplois).
L’emploi industriel (hors intérim) a connu une progression de 0,2 % au quatrième trimestre 2021, dans la lignée des trimestres précédents (+0,1% aux deuxième et troisième trimestres 2021 et +0,2 % au premier trimestre). Compte tenu de la baisse de 1,9 % sur l’ensemble de l’année 2020 (-56 200 emplois), à fin décembre 2021, l’emploi industriel demeure toujours inférieur à son niveau d’avant-crise, -1,2 % par rapport à fin 2019 (soit -38 200 emplois).
Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié privé a enregistré une progression de +0,3 % après +0,8 % (soit +30 800 après +88 100 emplois). En 2020, ce secteur avait perdu 2,6 % de ces emplois (soit -298 700). En 2021, il a plus que compensé cette destruction avec une hausse de 4 % de l’emploi (+453 100 emplois). Fin décembre 2021, l’emploi dans ce secteur dépasse ainsi son niveau de fin 2019 de 1,3 % (soit +154 300 emplois).
Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) se stabilise au quatrième trimestre 2021 (0,0 % après -0,2 %). Il demeure largement au-dessus de son niveau d’avant-crise : +4,5 % soit +65 000 emplois.
Au quatrième trimestre 2021 l’emploi salarié privé dans le tertiaire non marchand se contracte de -0,2 % après -0,1 % (soit -5 100 après -3 700 emplois). Ce léger repli succède à quatre trimestres de hausses marquées (+3,4 % sur un an entre mi-2020 et mi-2021 soit +87 100 emplois nets). Au total, l’emploi salarié privé dans le tertiaire non marchand dépasse de 2,0 % son niveau de fin 2019 (soit +49 900).