C’est déjà hier – inflation – conditions de vie
Plus de 5 % d’inflation en zone euro
Le taux d’inflation annuel de la zone euro s’est établi à 5,1 % en janvier 2022, contre 5,0 % en décembre. Un an auparavant, il était de 0,9 %. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 5,6 % en janvier 2022, contre 5,3 % en décembre. Un an auparavant, il était de 1,2 %. Ces chiffres sont publiés par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Les taux annuels les plus faibles ont été observés en France (3,3 %), au Portugal (3,4 %) et en Suède (3,9 %). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Lituanie (12,3 %), en Estonie (11,0 %) et en Tchéquie (8,8 %). Par rapport à décembre, l’inflation annuelle a baissé dans huit États membres et a augmenté dans dix-neuf autres.
En janvier les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro provenaient de l’énergie (+2,80 points de pourcentage, pp), suivie des services (+0,98 pp), de l’alimentation, alcool & tabac (+0,77 pp) et des biens industriels hors énergie (+0,56 pp).
La population insatisfaite après deux ans de covid
Selon l’enquête annuelle réalisée par l’INSEE, la satisfaction générale de la population française dans la vie a, depuis le début de la crise sanitaire, assez logiquement baissé. Le niveau moyen s’établit à 6,8 sur 10 au début de l’année 2021, contre 7,3 en 2019 et 7,2 en 2020 (mesuré essentiellement avant le premier confinement). Le score de 2021 est le plus bas niveau constaté depuis le début des enquêtes de satisfaction dans la vie, soit depuis 2010. L’enquête « Statistiques sur les ressources et les conditions de vie (SRCV) » est la version française de l’enquête européenne « European Union – Statistics on Income and Living Conditions (EU-Silc) ». 12 000 ménages résidant en France métropolitaine sont interrogés et doivent indiquer s’ils font face à des privations ou à des difficultés de paiement.
La satisfaction dans la vie des personnes dépend fortement du nombre de privations déclarées. Elle diminue au fur et à mesure que ce nombre augmente. En 2020, le niveau moyen de satisfaction passe ainsi de 7,7 pour les personnes déclarant zéro privation à 5,0 pour celles déclarant sept privations ou plus.
Entre 2020 et 2021, la satisfaction dans la vie en général a baissé quel que soit le nombre de privations déclarées, mais la baisse est moindre pour les personnes en situation de privation matérielle et sociale que pour les autres. Elles sont vraisemblablement moins touchées par les restrictions liées à la crise sanitaire dans les activités de loisirs et les sorties culturelles ou au restaurant, car elles en avaient une consommation plus réduite.
En 2021, 10,9 % des personnes vivant en France métropolitaine sont pauvres en conditions de vie selon l’indicateur européen de privation matérielle et sociale. Celui-ci est fondé sur la mesure des conséquences de la faiblesse des revenus, privations, impossibilité d’acquérir ou de consommer certains biens ou de participer à certaines activités sociales ou de loisirs. Du fait de la diminution des possibilités de loisirs depuis 2020 et de l’importances des aides mises en œuvre par les pouvoirs publics, l’indicateur est en baisse. De 2013 à 2020, la part des personnes en situation de privation matérielle et sociale a oscillé entre 12,2 % et 13,1 %.
La non-participation à des activités de loisirs payantes pour des raisons autres que financières explose (64,2 % en 2021, contre 32,2 % avant la crise sanitaire). À l’inverse, les personnes déclarent moins souvent se priver de ces activités pour des raisons financières (11,1 % en 2021, contre 14,1 % avant la crise sanitaire).
La part des personnes en situation de privation matérielle et sociale a diminué en 2021, quel que soit l’âge et le type de ménage. La part des personnes de 75 ans ou plus en situation de privation matérielle a commencé à baisser fortement dès 2020, chutant de 11,2 % à 7,8 % entre 2019 et 2020 pour atteindre 7,1 % en 2021. Les jeunes ont été, quant à eux, plus nombreux en situation de privation en 2020 : le taux de privation matérielle et sociale des 16-29 ans, jeunes actifs ou étudiants, a augmenté fortement en 2020, 15,0 % contre 11,5 % en 2019, avant de retrouver en 2021 un niveau comparable à celui de 2019 (12,1 %).
La baisse du taux en 2021 est liée au fait que 45 % des personnes en situation de privation matérielle et sociale en 2019 ne le sont plus en 2021. Logiquement, le taux de sortie était avant 2020 de 35 %. 3 % des personnes interrogées en 2019 n’étaient pas alors en situation de privation matérielle et sociale le sont devenues en 2021 alors que sur les années précédentes, la proportion était près du double (6 % en 2016 et 5 % en 2017).