26 juin 2021

C’est déjà hier – saisonniers – dette publique

Un million de saisonniers en France

Entre avril 2018 et mars 2019, un million de personnes ont eu au moins un contrat saisonnier en France (hors Mayotte). Plus d’un quart des saisonniers travaille dans l’agriculture où ils représentent un tiers de l’emploi. Ils jouent un rôle clef dans la récolte des fruits et notamment les vendanges.

Près de la moitié des saisonniers exercent leur activité dans les secteurs de la restauration, de l’hébergement et des loisirs, principalement sur les lieux de vacances. Logiquement, ce sont donc les régions côtières (particulièrement la Côte d’Azur) mais aussi les régions montagneuses (les Alpes notamment) et viticoles (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Grand Est) qui concentrent le plus d’emplois de saisonniers. Par ailleurs, le travail saisonnier représente 15 % des emplois dans le commerce. Le profil des travailleurs saisonniers diffère selon qu’ils exercent ou non dans les filières agricoles.

Dans l’agriculture, les travailleurs saisonniers sont très souvent des ouvriers non qualifiés (90 %), plus fréquemment des hommes (62 %) et sont âgés en moyenne de 36 ans. Dans les filières non agricoles, les saisonniers sont souvent plus jeunes (31 ans en moyenne), ils appartiennent à des catégories socioprofessionnelles beaucoup plus diversifiées (53 % sont des employés, 14 % des ouvriers non qualifiés). Quant à la parité, elle y est quasiment respectée (51 % de femmes). En moyenne, un contrat saisonnier dure deux mois. Le travail saisonnier peut occuper des places diverses dans l’activité professionnelle des personnes concernées : 55 % complètent leur activité de saisonnier avec au moins un autre emploi salarié privé durant les douze mois, tandis que les 45 % restants n’ont pas d’autre contrat durant l’année.

Hors secteur agricole, 800000 saisonniers (hors filière agricole) ont été comptabilisés en France en 2018/2019. Ils étaient particulièrement présents dans trois domaines : la restauration (200 000 personnes), l’hébergement (180 000) et le divertissement (140 000). À elles seules, ces trois activités regroupent environ deux tiers des saisonniers non agricoles. Les saisonniers exerçant dans ces filières représentent 2 % de l’ensemble des salariés non agricoles. Cette part varie nettement en cours d’année et selon la filière considérée. Ainsi, dans la restauration et l’hébergement, 11 % des travailleurs sont saisonniers à la mi-août, contre à peine 3 % (restauration) et 5 % (hébergement) à la mi-mars. Dans le divertissement, la proportion de saisonniers est moindre : elle atteint un peu plus de 3 % mi-août, contre près de 2 % mi-mars.

INSEE

Hors filière agricole, le volume de travail saisonnier se concentre dans les lieux les plus touristiques. Les départements situés en bord de mer, dans les zones de montagne et en Île-de-France représentent plus de 60 % du volume de travail saisonnier. Sur la période printemps-été, le travail saisonnier est surtout répandu sur le littoral (25 % en bord de Méditerranée, 14 % sur la côte Atlantique, 7 % en Bretagne) et, dans une moindre mesure, dans les régions montagneuses (12 % dans les Alpes, 4 % dans les Pyrénées). Inversement, en automne-hiver, le volume de travail saisonnier concerne d’abord les zones de montagne (32 % dans les Alpes, 5 % dans les Pyrénées), même s’il reste important sur le littoral (15 % en Méditerranée, par exemple). Enfin, le travail saisonnier est également fréquent en région parisienne mais, cette fois, de façon assez constante tout au long de l’année (6 % en printemps-été, 7 % en automne-hiver) En termes d’activité, la restauration représente à elle seule 25 % du volume de travail saisonnier non agricole. Il en est de même pour l’hébergement (24 %) qui relève pour près de la moitié des hôtels et pour près de 20 % des campings.

INSEE

15 % du volume de travail saisonnier sont effectués dans les commerces. Le recours des saisonniers varie selon les saisons. Le poids du commerce de détail de jeux et jouets en magasin spécialisé est nettement plus important durant la saison automne-hiver, en lien avec les fêtes de Noël, que durant la saison printemps-été.

Le travail saisonnier agricole

Entre avril 2018 et mars 2019, la filière agricole compte environ 270 000 saisonniers, ce qui représente un tiers de l’ensemble de ses salariés sur la période. Le recours aux saisonniers est concentré sur la période des récoltes. Mi-août 2018, près de 45 % des salariés dans la culture de légumes, melons, racines et tubercules sont saisonniers. À la mi-septembre 2018, c’est le cas de près de 70 % des salariés de la culture de fruits. Sur la période estivale, près de 60 % du volume de travail saisonnier agricole se concentre dans trois activités, les activités liées à la vigne (21 %), aux légumes, melons, racines et tubercules (18 %) et aux fruits à pépins et noyau (18 %). Viennent, ensuite, les autres secteurs dont celui de la reproduction de plantes (13 %), les autres cultures comme les céréales (11 %), le commerce de gros et la transformation (11 %) et les activités de soutien aux cultures (8 %).

INSEE

En termes de répartition géographique, le travail saisonnier agricole concerne pratiquement tout le territoire, mais il est particulièrement présent dans le sud de la France. Ainsi, les régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur concentrent à elles seules plus de 50 % du volume de travail saisonnier annuel de la filière agricole. À l’inverse, en Normandie, en Île-de-France ou bien en Corse, le volume de travail saisonnier agricole est plus limité. C’est également le cas en Bourgogne-Franche-Comté, le besoin principal étant limité aux vendanges, ce qui représente in fine un volume de travail saisonnier assez faible sur l’année.

À quelques encablures des 120 % du PIB

À la fin du premier trimestre 2021, la dette publique au sens de Maastricht s’est élevée à 2 739,2 milliards d’euros, soit 118,2 % du PIB. Après la diminution du quatrième trimestre 2020 (-23,7 milliards d’euros), la dette a fortement augmenté au premier trimestre 2021 (+89,0 milliards d’euros), en partie pour financer les mesures de soutien liées à la crise sanitaire et le plan de relance.

BdF

Au premier trimestre 2021, la contribution de l’État à la dette publique augmente de 61,3 milliards d’euros. L’État émet principalement des titres négociables de long terme (+57,8 milliards d’euros) et dans une moindre mesure des titres de court terme (+5,0 milliards d’euros.

La contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette brute s’accroît également (+26,3 milliards d’euros). La dette des administrations publiques locales et des organismes divers d’administration centrale est quasiment stable.

La dette nette des administrations publiques s’élève à 2 410,0 milliards d’euros au premier trimestre, en hausse de 48,3 milliards d’euros, s’établissant à 104,0 % du PIB contre 102,6 % le trimestre précédent. La dette nette progresse moins que la dette brute (écart de 40,7 milliards d’euros) du fait de l’augmentation de la trésorerie des administrations publiques (+40,9 milliards d’euros). Le stock de trésorerie de l’ensemble des administrations publiques atteint 194,7 milliards d’euros à la fin de ce premier trimestre.