18 septembre 2021

C’est déjà hier – salaire – famille – inflation

Un salaire horaire brut moyen de 18,1 euros en 2018

En 2018, dans les entreprises privées et publiques de 10 salariés ou plus en France hors Mayotte, le salaire horaire brut moyen, hors éléments variables de rémunération, s’élevait à 18,1 euros, hors apprentis, soit 8,2 euros de plus que le Smic horaire brut (9,88 euros en 2018).

Un salaire horaire 2,2 fois plus élevé pour les cadres que pour les employés

Le salaire était de 29,2 euros pour les cadres, soit près de 2,2 fois plus (+116 %) que celui des employés (13,5 euros). Pour les professions intermédiaires, et plus encore pour les ouvriers, les écarts de salaire avec les employés sont nettement plus réduits.

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Même s’il est réduit de moitié (+57 %), l’écart entre cadres et employés « toutes choses égales par ailleurs » reste très important, c’est-à-dire à autres caractéristiques observables identiques (sexe, âge, diplôme, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, secteur d’activité, secteur privé ou public, localisation et taille de l’entreprise). Là encore, pour les professions intermédiaires, et plus encore pour les ouvriers, les écarts de salaire avec les employés sont bien moindres.

Le salaire horaire moyen des plus diplômés (Bac+5 ou plus) était supérieur de 81 % à celui des salariés de niveau Bac (respectivement 27,7 euros et 15,3 euros) et de 99 % à celui des salariés ayant au plus le brevet des collèges (13,9 euros).

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Le salaire horaire progresse avec l’âge

Le salaire horaire augmente de façon continue avec l’âge. Il est de 14,0 euros en moyenne pour les moins de 30 ans et passe à 22,9 euros pour les 60 ans ou plus.

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Le salaire horaire varie du simple au double selon le secteur d’activité. Il est en moyenne plus élevé dans la finance-assurance (25,3 euros) ainsi que l’information-communication (25,1 euros), et moins élevé dans les activités de services administratifs et de soutien (14,9 euros) et l’hébergement-restauration (13,8 euros). Le niveau de salaire reflète la composition des populations actives des différents secteurs. Le secteur financier comprend une forte proportion de cadres à la différence de celui de l’hébergement -restauration.

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Le salaire horaire des femmes inférieur de 17 % à celui des hommes

Sur le champ des entreprises de 10 salariés ou plus, le salaire horaire des femmes est de 16,4 euros en 2018, inférieur de 17 % à celui des hommes (19,7 euros). L’écart s’explique, en partie, par la moindre proportion de femmes cadres.

Le salaire médian en France, 15,2 euros

En 2018, en France, un salarié sur deux (hors apprentis) perçoit un salaire horaire brut d’au plus 15,2 euros. Ce niveau médian est inférieur de 16 % au salaire horaire moyen, ce qui reflète la plus forte concentration des salaires dans le bas de la distribution. En incluant les apprentis mais en excluant les salariés de l’administration publique à des fins de comparaisons internationales, le salaire horaire brut médian en France reste le même (15,2 euros). Au sein de l’Union européenne (UE) à 27 pays, la France a le 9e salaire médian le plus élevé, notamment derrière l’Allemagne (16,9 euros). Ce salaire médian varie fortement selon les pays de l’UE, dans un rapport de 1 à 11. Ce rapport diminue à 8 si l’on exclut le Danemark, pays de l’UE au salaire horaire brut médian le plus élevé (27,1 euros) où la protection sociale est financée par l’impôt sur le revenu et non par le prélèvement de cotisations sociales auprès des employeurs. Suivent le Luxembourg (19,5 euros), la Suède (18,2 euros) et la Belgique (18,0 euros). À l’inverse, les salaires horaires bruts médians sont les plus faibles dans les pays de l’Est comme en Bulgarie (2,4 euros), Roumanie (3,7 euros), Hongrie (4,4 euros) et en Lituanie (4,4 euros). Mesurés en standard de pouvoir d’achat (SPA) pour corriger des différences de niveau de prix, les écarts entre pays, bien que moindres, demeurent : les salaires horaires bruts médians varient dans un rapport de 1 à 4 (de 1 à 3, hors Danemark).

Un quart des familles françaises monoparentales

En 2020, la France comptait 8 millions de familles comportant au moins un enfant mineur.  66 % des familles dites traditionnelles (5,3 millions) se caractérisent par le fait que tous les enfants résidant dans le logement sont ceux du couple. 25 % des familles sont monoparentales (2,0 millions), les enfants résidant avec un seul de leurs parents, sans conjoint cohabitant). 9 % des familles (717 000) sont recomposées. Entre 2011 et 2020, la part des familles « traditionnelles » diminue (-3 points) quand celle des familles monoparentales croît (+3 points). La part des familles recomposées reste stable.

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20 % des familles comprennent au moins trois enfants

En 2020, 1,7 million de familles résidaient avec trois enfants ou plus à la maison, dont au moins un mineur. Ces familles nombreuses représentaient 21 % de l’ensemble des familles avec au moins un enfant mineur au domicile. 1,3 million de ces familles comprennent trois enfants. 456 000 ont au minimum quatre enfants. En 2020, le nombre moyen d’enfants par famille est de 1,9. Les familles recomposées ont en moyenne plus d’enfants à domicile (2,4). 38 % d’entre elles sont des familles nombreuses avec trois enfants ou plus au domicile, contre 21 % de l’ensemble des familles. Les familles monoparentales sont celles qui hébergent le moins d’enfants en moyenne (1,8). Dans 48 % d’entre elles, seul un enfant vit au domicile, contre 36 % pour l’ensemble des familles. Les familles « traditionnelles » sont dans une situation intermédiaire (1,9 enfant en moyenne), avec les plus souvent deux enfants au domicile (46 %).

Les enfants des familles monoparentales et recomposées vivent plus souvent dans un logement surpeuplé

Pour 66 % des enfants des familles « traditionnelles », leur famille est propriétaire du logement. Ce taux est de 50 % pour les enfants des familles recomposées et de 29 % pour ceux vivant en familles monoparentales. Ces derniers vivent plus fréquemment que les autres dans un logement social (37 %).

14 % des enfants mineurs vivent dans un logement surpeuplé. Cette proportion atteint 22 % pour les enfants de famille nombreuse, avec trois enfants ou plus à la maison. Les familles monoparentales vivent plus fréquemment dans un logement surpeuplé, 24 %, contre 16 % pour les enfants des familles recomposées et 10 % pour ceux des familles « traditionnelles ».

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Un risque de pauvreté accru en famille monoparentale

En 2018, 41 % des enfants mineurs vivant en famille monoparentale vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire (1063 euros par mois), contre 21 % de l’ensemble des enfants. Dans un tiers des familles monoparentales, le parent avec lequel ils résident la plupart du temps n’a pas d’emploi. Leur situation est alors plus précaire : 77 % des enfants sont pauvres, contre 23 % quand le parent est en emploi. Dans les couples, le taux de pauvreté est également élevé quand aucun des adultes n’a d’emploi (ce qui concerne 6 % des couples avec au moins un enfant mineur) : 71 % des enfants sont pauvres, contre 30 % quand un seul des adultes travaille et 5 % quand les deux travaillent. Les enfants des familles nombreuses sont également plus souvent pauvres que les autres, surtout s’il y a quatre enfants ou plus à la maison : 43 % sont pauvres, contre 24 % dans les familles de trois enfants et 16 % pour celles d’un ou deux enfants. En 2020, 18 % des familles monoparentales sont des pères résidant avec leurs enfants. Ils vivent avec moins d’enfants dans le logement que les mères de famille monoparentale, 1,6 enfant en moyenne, contre 1,8 pour les mères.

Inflation en France et en zone euro : la hausse confirmée

Pour le mois d’août, l’INSEE a confirmé que l’indice des prix à la consommation (IPC) en France avait augmenté de 0,6 % sur un mois, après +0,1 % en juillet. Les prix des produits manufacturés ont connu une hausse de +1,1 % après -1,8 % en lien avec la fin des soldes d’été. Les prix de l’alimentation ont accéléré de +0,7 % après +0,1 % quand ceux du tabac sont restés stables après une baisse le mois précédent. Les prix des services ont progressé de +0,4 % après +0,7 % et ceux de l’énergie (+0,6 % après +2,2 %) ralentissent. Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont en hausse de 0,4 %, comme en juillet.

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 1,9 %, après +1,2 % en juillet. Cette hausse de l’inflation est liée à l’évolution des prix de l’énergie et des produits manufacturés. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) croît de 0,7 % sur un mois, après +0,1 % le mois précédent. Sur un an, il augmente de 2,4 %, après +1,5 % en juillet.

En août, l’inflation sous-jacente (hors prix des produits et services enregistrant de fortes fluctuations ou réglementés) a augmenté de +1,5 % sur un an, après +0,4 % en juillet.

Pour la zone euro, selon Eurostat, le taux d’inflation annuel s’est établi à 3,0 % en août, contre 2,2 %. Un an auparavant, il était de -0,2%. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 3,2 % en août, contre 2,5% en juillet. Un an auparavant, il était de 0,4 %. Les taux annuels les plus faibles ont été observés à Malte (0,4 %), en Grèce (1,2 %) et au Portugal (1,3 %). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Estonie, en Lituanie et en Pologne (5,0 %). Les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro proviennent de l’énergie, suivis des biens industriels hors énergie et de l’alimentation, alcool & tabac et des services.