C’était hier (31 décembre 2016)
Le chômage en France, une baisse malgré une croissance inférieure à 1,5 %
Dans les années 80 et 90, il était admis que le taux de croissance devait être supérieur à 2 % pour obtenir une baisse du chômage. Avec le nombre croissant de départs à la retraite et la tertiarisation de l’économie, ce taux a été rabaissé à 1,5 %. En 2016, la croissance ne devrait pas dépasser 1,3 % pour autant le nombre de demandeurs d’emploi a reculé sur un an. La flexibilité accrue du marché du travail, le recours croissant à des contrats à durée déterminée et les dispositifs de soutien public à l’emploi expliquent cette situation.
L’année 2016 a donc permis à la France de renouer avec la baisse du chômage. Néanmoins, notre pays est loin d’avoir effacé les stigmates de la crise de 2008. Au mois de janvier 2008, le nombre de demandeurs d’emploi était de 2 millions en France métropolitaine. A la fin du mois de novembre, il s’établissait à 3 447 000 (catégorie A) en recul sur un mois de 0,9 % avec – 31 800 personnes en moins. Ce nombre diminue sur trois mois de 3,1 % (soit –109 800 personnes). Le chômage baisse de 3,4 % sur un an (– 122 600 personnes). C’est le troisième mois consécutif de baisse. Si le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans baisse fortement, – 2.3 % en novembre, soit une baisse de près de 10 % depuis le mois de janvier, le chômage des seniors continue d’augmenter : +0.2 % en un mois.
Sur trois mois, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans diminue de 8,8 %, de 3,2 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans et progresse de 0,4 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus.
Concernant le nombre total de demandeurs d’emploi (catégorie A, B, C), le résultat est moins net. Il s’élève à 5 475 800 fin novembre 2016. Ce nombre diminue sur trois mois de 0,8 % (soit – 42 400 personnes) mais il progresse de 0,3 % sur un mois (+15 000 personnes) et de 0,5 % sur un an (+28 100 personnes).
Fin novembre 2016, 762 600 personnes sont inscrites à Pôle emploi sans être tenues de rechercher un emploi, qu’elles soient sans emploi (catégorie D) ou en emploi (catégorie E). Sur trois mois, le nombre d’inscrits en catégorie D augmente de 4,0 % et le nombre d’inscrits en catégorie E diminue de 1,9 %. La baisse du chômage reste donc fragile. Les emplois créés sont souvent précaires ou à temps partiel.
En France (y compris DROM), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 703 400 pour la catégorie A. Sur trois mois, il diminue de 2,9 % (–0,8 % sur un mois et –3,3 % sur un an).Pour les catégories A, B, C, ce nombre s’établit à 5 778 000. Sur trois mois, il diminue de 0,7 % (+0,3 % sur un mois et +0,5 % sur un an.
L’amélioration de la conjoncture permet cette diminution du chômage qui est également portée par l’amplification des dispositifs publics de soutien à l’emploi dont celui concernant la formation (plan 500 000 formations). Sur ces 18 derniers mois, 240 000 emplois (en nettes) auraient été créés.
Les Américains franchissent le cap de l’année 2016 en pleine confiance
La confiance des consommateurs américains ne flanche pas. Il faut remonter en 2001 pour retrouver un niveau de confiance aussi élevé. La prochaine investiture de Donald Trump n’inquiète pas les Américains, bien au contraire. L’indice de confiance des consommateurs de décembre a progressé à 113,7 contre 109,4 en novembre. Les analystes prévoyaient un recule à 109,0 en décembre.
Ce haut niveau de confiance est porté par le plein emploi et par l’amélioration des revenus qui, même si elle est modeste, est néanmoins réelle. Par ailleurs, l’application du programme de Donald Trump reposant sur une augmentation des dépenses publiques en faveur de l’investissement et sur des baisses d’impôt contribue à ce petit climat d’euphorie outre-Atlantique. Les consommateurs ne s’inquiètent pas des conséquences sur les prix de la mise en œuvre d’éventuelles mesures protectionnistes.